Piqueronies : "Cette fin de saison sera une vraie évaluation"

  • Top 14 - Sébastien Piqueronies (Pau)
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TOP 14 - Alors que la Section est désormais distancée dans la course au top 6, le manager palois, Sébastien Piqueronies, se projette sur la fin de saison béarnaise. Il appelle son équipe à plus de précision et affirme que les trois derniers matchs de championnat vont compter.

Sébastien, après la défaite à Paris, samedi, vous avez déclaré "on vient de faire trois matchs moyens, voire trois matchs faibles dans le contenu, et cela m’inquiète un peu." Trois jours plus tard, êtes-vous toujours inquiet ?

Oui, c’est toujours le cas, à froid. Sur le dernier match, nos faiblesses en touche en première mi-temps et notre incapacité, techniquement, à tenir le ballon font qu’on a eu trop peu de munitions à utiliser. Je continue donc de les juger faibles et insuffisants, sur le contenu. Je n’ai rien à reprocher sur l'engagement des garçons ou l’investissement dans le travail. Maintenant, il faut juste qu’on soit beaucoup plus précis sur des gestes basiques et simples. C’est un vrai appel à la précision, à l’éveil, à la rigueur. On doit maintenir plus haut ce climat de rigueur et d’éveil.

Avec huit points de retard sur le Stade toulousain, sixième, avez-vous fait une croix sur le top 6 ?

Mathématiquement, ça ne dépend pas que de nous. Nous n’avons pas du tout les cartes en main. Ça pourrait l’être à condition que d’autres perdent au moins deux fois et que, nous, on prenne des bonus. Aujourd’hui, ça paraît peu réaliste. Nous, la seule chose qui nous importe, c’est d’être face à nous-mêmes. Il faut qu’on soit à la hauteur de ce que l’on appelle "notre vrai visage". La place à laquelle on va finir en fin de saison est très importante. On se souvient très bien qu’on a fini douzième et demi l’année dernière, à égalité avec Bayonne, treizième. Chaque place de prise est très importante pour chacun de nous. Avant de parler de top six, on parle uniquement d’envisager les trois matchs qui arrivent pour assumer notre devoir et montrer notre vrai visage.

Du coup, quel est l’objectif de cette fin de saison ?

Valider notre travail. Aujourd’hui, le club tout entier - les joueurs, le staff, l’environnement administratif - a fourni un énorme travail. C’est un grand chantier qu’on est en train d’entreprendre avec une certaine vision. Pour nous tous, c’est très important de statuer, d’évaluer, de "bilanter" à quelle place nous allons terminer cette année une. Ces trois matchs ne sont pas du tout anecdotiques. Ce ne sont pas trois matchs de transition. Au contraire, ce sont trois matchs d’évaluation, qui vont ponctuer à quel niveau tout notre travail méritera d’être observé, évalué, analysé.

Néanmoins, en quoi cette fin de saison peut-elle servir à préparer la prochaine ?

Elle nous sert à élever nos standards, c’est évident. La manière dont on va finir cette saison, le classement qui sera le nôtre, l’expérience collective acquise toute cette saison vont nous permettre d’avoir des fondations et des standards de fonctionnement qui seront, de suite, opérationnels à la mi-juillet. Préparer la suite, c’est tout simplement consolider ces fondations. En ça, cette fin de saison sera une vraie évaluation.

À tout juste 24 ans, Antoine Hastoy s’est imposé, au fil des saisons, à Pau, comme le numéro 10 à avoir dans son équipe. Bien qu’en partance pour La Rochelle, l’ouvreur international gratifie le Top 14 d’une excellente saison, qui se vérifie en chiffres.⭐️https://t.co/rhdzT68RQV

— RUGBYRAMA (@RugbyramaFR) April 27, 2022

D’ailleurs, votre fin de saison est moins angoissante que celle vécue l’an passé…

C’est une sorte d’apaisement, de libération, c’est évident. Mais aujourd’hui, je constate que l’ensemble du groupe a très très vite basculé pour, non pas se satisfaire ou ronronner, mais aller grappiller ce que l’on peut encore grappiller. C’est en ça que la défaite de samedi dernier, face au Stade français n’était non pas une déception, mais une énorme déception. Les garçons se sentaient capables de gagner et, malheureusement, on n’en a pas été capable. Je trouve que ça a affecté beaucoup de monde.

L’an dernier, à la même période, vous étiez en train de batailler pour le maintien. Aujourd’hui, sauf miracle, vous n’accrocherez pas le top 6 et vous êtes déjà maintenus. La motivation, sur les trois matchs qui arrivent, est-elle dure à trouver ?

Pas du tout. Samedi, nous jouons contre un prétendant à un double titre, continental et hexagonal. C’est assez facile de trouver une motivation face à des joueurs de niveau international. Deuxièmement, nous allons jouer à la maison, face à notre public, pour l’avant-dernière fois de la saison. On l’espère nombreux. On a essayé de le faire vibrer, à chaque fois, au Hameau. Quand on est compétiteur et qu’on a la chance de faire ce sport-là, on est surtout excité à l’idée de rendre heureux tout notre public et, pourquoi pas, faire chavirer un prétendant à deux titres sur cette fin de saison.

Il y a quelques semaines, vous aviez proposé un sacré spectacle à Nanterre, face au Racing. Même si le Hameau n’est pas l’Arena, peut-on s’attendre à un match similaire, samedi ?

En tout cas, nous le préparons avec une saine détermination à tenir la dragée haute à ces Franciliens. On sait très bien que cette équipe, depuis le match aller, a beaucoup travaillé. Elle sort de cinq à six matchs très aboutis, très cohérents. On sait très bien que le Racing qui arrive là est un Racing de pré phases finales. On s’attend donc à un niveau plus élevé, c’est une certitude, mais c’est ce qui nous excite aujourd’hui. Nous allons, sans aucun complexe, se comparer à cette grande équipe.

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