Pour Cotet, après un parcours atypique, les efforts ont fini par payer

  • Top 14 - Pascal Cotet (Bayonne)
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TOP 14 - Avant de signer à Bayonne à l’intersaison dernière, Pascal Cotet a beaucoup voyagé et a même joué en Fédérale 2. Désormais en Top 14, il a voulu poser ses bagages pour un moment sur la Côte basque, puisqu’il a récemment prolongé son contrat à l’Aviron jusqu’en 2026.

Jean Dauger, le 24 septembre dernier. L'Aviron bayonnais reçoit l’Union Bordeaux Bègles. Il reste une poignée de secondes à jouer. Bayonne mène 20-15, souffre dans ses 22 mètres, et l’UBB a l'introduction en mêlée. Grégory Patat décide alors de faire revenir sur la pelouse son droitier Pascal Cotet, lequel renverse le pack bordelais et permet aux Basques de s’imposer. "C’était ma première à Dauger en tant que titulaire, se souvient-il. J’avais à cœur de montrer de quoi j’étais capable et ça s’était plutôt bien passé."

Rapidement, ledit Pascal a l’honneur des médias. Il est aussi porté en héros sur les réseaux sociaux, où les supporters bayonnais postent plusieurs messages, façon "Chuck Norris facts" remixés à la sauce Cotet. "Un copain qui joue à Montpellier m’a montré ça. Je n’étais pas au courant. J’en ai pleuré de rire. Vous savez, je ne me prends pas trop la tête, alors j’ai trouvé ça très marrant. Globalement, il y a eu un emballement. C’est toujours sympa, appréciable, mais ça met aussi un peu de pression pour la suite, car je n’ai pas envie de passer au travers, d’autant que, ce jour-là, j’ai mis la barre assez haute. Maintenant, c’est à moi de prouver que je peux renouveler ce genre de prestation."

Top 14 - Pascal Cotet (Bayonne)
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D’un naturel plutôt discret et humble, Cotet avait d’ailleurs refusé d’être porté en triomphe lors du tour d’honneur après le succès face à Bordeaux. "Mon poste veut ça, insiste-t-il. On sait tous qu’on aura toujours plus fort que nous. Si une mêlée se passe bien, c’est super, mais il y aura des jours avec des coups de moins bien. Voilà pourquoi je préfère rester terre-à-terre là-dessus."

Droitier le plus utilisé

Outre ce match face à Bordeaux, Pascal Cotet réalise un début de saison plus que correct. Il a participé à onze matchs (six titularisations), et après douze journées, l’ancien joueur de Narbonne est le pilier droit le plus utilisé par Grégory Patat (490 minutes jouées). "Je ne m’attendais pas à avoir autant de temps de jeu, avoue-t-il, car pour moi, ce niveau-là est une grande découverte."

En effet, l’an dernier, l'Ardéchois défendait les couleurs de Narbonne, en bas du classement de Pro D2, et avant ça, il avait connu la Fédérale 1 avec le RCNM ou Aubenas, et même la Fédérale 2 à Montélimar (2017). "Lorsque j’ai signé à Bayonne, dans ma tête, je rempilais pour une saison en Pro D2. Quand ils sont montés, j’étais à la fois très heureux, mais à la fois, ça m’a mis un peu la pression" concède l’ancien international U20 (12 sélections il y a dix ans). Pour mettre toutes les chances de son côté et être performant dès la rentrée, le pilier s’inscrit dans une salle de CrossFit - "je ne suis pas coutumier du fait et je n’aime pas vraiment ça" précise-t-il - et perd du poids, passant de 128 à 124 kilos. Il démarre ensuite le championnat en tant que titulaire à Toulon. Les efforts ont payé.

À Bayonne jusqu’en 2026

Satisfait par sa première partie de saison, Grégory Patat, qui l’avait côtoyé à Perpignan (2014-2015) et qui l’a recruté à l’Aviron, lui a proposé de poursuivre l’aventure jusqu’en 2026. Ainsi, après avoir emprunté un parcours peu commun, qui lui a fait connaître plusieurs équipes (Montélimar, Bourgoin, Oyonnax, Perpignan, Narbonne, Aubenas) et, surtout, de nombreuses divisions (Top 14, Pro D2, Nationale, Fédérale 1 et 2), Pascal Cotet va s’installer dans la durée au sein d’un club.

Je me sens bien ici. On surprend pas mal de monde et ça donne envie de rester. Cette région pue le rugby. Avant ça, j’ai fait pas mal de clubs. À chaque fois, ça implique des déménagements, des négociations pour les nouveaux contrats. Mon parcours est atypique et j’avais cette volonté de m’implanter dans un projet. En 2026, j’aurai 33 ans, alors pourquoi ne pas finir ma carrière ici ?", se questionne-t-il. Mais avant ça, il reste, à Cotet, quelques années à pousser à droite de la mêlée basque et, dans les prochains mois, un maintien à aller chercher en Top 14.

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