Pour l'UBB, "l'urgence, c'est de battre Pau"

  • Top 14 - Mahamadou Diaby (Bordeaux-Bègles) contre Clermont
    Top 14 - Mahamadou Diaby (Bordeaux-Bègles) contre Clermont
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TOP 14 - L'UBB, moins fringante en cette fin d'hiver, se doit de mettre fin à une série de trois défaites en battant la Section paloise à Chaban-Delmas. Si l'équipe ne panique pas, elle doit urgemment retrouver du liant, de la précision et de l'efficacité en zone de marque, pour renouer avec la victoire.

Christophe Urios a du bagout, c'est sûr, mais il a surtout le mérite d'être précis dans ses analyses. Et pour lui, cette série de 3 défaites consécutives s'explique clairement : "Aujourd'hui, il nous manque tout. La précision sur les lancements, la qualité de notre jeu offensif, l'efficacité dans les zones de marques. Il nous manque beaucoup de choses." Voilà qui est dit. L'UBB a enchaîné des défaites frustrantes que ce soit contre Toulon, contre le Racing et à Toulouse. Le leader cherche un second souffle en cette fin d'hiver. Sans ses internationaux, composant avec une belle brochette de blessés, le club bordelo-béglais peine à retrouver la victoire. Mahamadou Diaby, qui revient d'une longue absence sur blessure, en convient : "C'est un tout, des joueurs importants qui nous manquent, des matchs contre des adversaires qui ont le couteau sous la gorge, ont un supplément d'énergie et doivent nous battre coûte que coûte. Tout ça mis à bout, cela fait que ce sont des matchs plus difficiles. Nous, on est un petit peu diminué." L'Union n'est pourtant pas passé loin à plusieurs occasions ; en témoigne le dernier match, où l'UBB aurait pu enfin vaincre en terres toulousaines.

Cravacher à nouveau

Le groupe qui n'avait jamais connu pareille période depuis belle lurette, voit avec la venue de Pau à Chaban-Delmas, ce week-end de quoi retrouver le goût de la victoire. Car comme le dit son manager : "On est impacté forcément, on sort de trois défaites qui sont extrêmement frustrantes." Et de poursuivre : "On cherche des solutions. Mais en même temps, on touche du doigt ce qui est la culture de la gagne. Il faut s'accrocher. On a trois matchs qu'avec un peu plus de contrôle sûrement, mais aussi de réussite, on aurait pu gagner. Mais le constat sec, c'est qu'on a 3 points. Voilà. Il faut continuer à cravacher."

Alors, les raisons de ce creux ont bien été identifiées. "On a besoin d'élever notre niveau sur deux points : un, c'est la rigueur. Soigner les détails. Et la 2e chose, c'est l'exigence. Ne pas accepter l'a peu près. J'ai la faiblesse que petit à petit, on va inverser ça. Il faut le faire parce que samedi, on n'aura pas droit à l'erreur." Mahamadou Diaby répond aussi aux problèmes de la zone de marque, "où il faut être dur mais aussi très précis. On a beaucoup de difficultés sur ces zones-là, ces derniers temps." L'Union est plus brouillonne, moins en maîtrise dans cette partie de terrain. Chose que confirme, Clément Maynadier, un des papas de l'équipe : "Après, il faut régler les petits détails pour que quand on arrive dans les zones de marques, scorer, ce qu'on n'est pas arrivé à faire à Toulouse, à Toulon, contre le Racing. Si on arrive à régler cela, ça ira bien." Et aussi régler le chantier de l'indiscipline, de retour contre Toulouse, alors que l'équipe avait été beaucoup plus sage contre le Racing.

Jalibert de retour contre Pau ?

"L'état d'esprit est bon", confirme Mahamadou Diaby. Son équipe sait qu'elle traverse une période moins faste et ces 3 défaites, piquent leurs orgueils. "C'est sûr que l'on n'a pas l'habitude de perdre. Je ne vais pas vous cacher, que perdre, ça fait chier, lâche Clément Maynadier. Alors, j'espère qu'on est frustré de perdre. J'espère qu'on a la rage..." Christophe Urios, lui, voit cela comme un révélateur du caractère du groupe : "Là, ils sont en train de trouver de la colère. Ils ont envie de renverser le cours des choses. Ça, c'est bien." Alors, l'entraînement de mardi, a montré toute l'envie de retrouver la victoire au plus vite.

Et la petite surprise pour le public du stade André-Moga, c'était la présence de Matthieu Jalibert, remis de ses blessures, qui postule pour le match contre Pau. "Je trouve qu'il est plutôt bien. Il ne sera pas à 100 % forcément." Le demi d'ouverture international pourrait ainsi jouer un match avant de retrouver l'équipe nationale. Le retour du 10 bondissant, ne peut que faire du bien à une Union en quête de certitude et de précision. Mais Christophe Urios avertit : "Il ne doit pas prendre la pression de prendre l'équipe sur l'épaule. Cela ne marche pas comme ça."

L'urgence de battre Pau

Ces trois défaites trottent forcément dans les têtes et la venue de Pau, constitue un bon défi pour des Bordelais frustrés, forcément frustrés : "Toulon, c'est dur comme défaite, je ne parle même pas du Racing. Toulouse, elle est dure aussi la défaite, franchement, assène Christophe Urios. Là aujourd'hui, l'urgence et la priorité, c'est de battre Pau." Et chacun a bien compris, en voyant la résistance à 13 contre 15 des Palois contre Toulouse, que cela ne sera pas une sinécure. "On sait que Pau, c'est une équipe qui vient avec beaucoup d'ambitions, qui va venir chercher des points, qui joue bien au rugby", explique Clément Maynadier. Son coach poursuit : "Cela ne sera pas facile. Car c'est une bonne équipe, Pau. C'est une équipe qui joue bien au rugby, qui a un rugby positif. Qui nous ressemble beaucoup, je trouve. Là-bas, on avait gagné. On avait fait une belle première mi-temps, mais en seconde, on avait souffert."

Pour cela, l'UBB devra encore faire sans pas mal de joueurs cadres. Jandre Marais souffre d'une déchirure au mollet, Nans Ducuing souffre des ischios. Ben Lam ne reviendra pas avant la semaine prochaine. Quant aux internationaux, Cameron Woki, Maxime Lucu et Yoram Moefana, ces derniers bénéficieront d'une semaine de repos mérité. Seul François Trinh-Duc sera de retour. L'UBB fera avec ses armes, ses jeunes et une envie décuplée de gagner. Clément Maynadier était d'ailleurs un peu chafouin sur les critiques que le groupe subissait. Quand on a lui demandé ce qu'il retenait de ces trois matchs, il a répondu tout de go : "On avait un bon groupe, on était solidaire. Mine de rien, on a pris des points partout. Ça s'est joué à pas grand-chose. Alors, oui, on a perdu. Mais il y a quelque temps, on n'aurait pas pris de points. Cela ne fait pas plaisir de perdre. Mais voilà le fait est là et il faut aussi voir le verre à moitié plein qu'à moitié vide." Son manager n'en pense pas moins : "Je pense que cela va nous servir. Ce sont des périodes qui sont difficiles à vivre pour le groupe, le staff. Ce sont des périodes comme cela où tu vois les vrais mecs, les équipes, comment on travaille, comment on s'engage." Cette réception de la Section paloise sonne comme un joli révélateur pour cette Union en quête de points et de victoires. La priorité est là. C'est Christophe Urios qui le dit.

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