Berbizier au sujet de Vakatawa : "ça a été un choc"

  • XV de France - Virimi Vakatawa
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  • Top 14 - Virimi Vakatawa (Racing 92) contre Clermont
    Top 14 - Virimi Vakatawa (Racing 92) contre Clermont
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TOP 14 - Manager du Racing entre 2007 et 2012, Pierre Berbizier a été celui qui a découvert, puis lancé, Virimi Vakatawa au plus haut niveau. Il se souvient de ses premiers pas et revient avec émotions sur l’annonce de sa fin de carrière en France, faite lundi, en raison d’un problème médical.

Comment avez-vous vécu l’annonce, faite lundi, de l’arrêt de carrière en France de votre ancien joueur Virimi Vakatawa en raison d’un problème médical ?

Comme tout le monde, ça a été un choc. Je lui ai envoyé immédiatement un message pour lui apporter mon soutien. Je lui ai dit qu’en champion qu’il était, il allait savoir rebondir et se relever. Il m’a répondu de façon très sympa.

C’est une terrible nouvelle. Le Racing 92 vient d'annoncer la fin de carrière professionnelle de Virimi Vakatawa en France.

On vous en dit plus ici > https://t.co/OGtUwF5hcP pic.twitter.com/eOjtgctJ4S

— RUGBYRAMA (@RugbyramaFR) September 5, 2022

Comment l'aviez-vous découvert ?

A l’époque, nous voulions relancer la formation du Racing. Nous avions décidé d’organiser des échanges avec des académies en Afrique du Sud et aux Fidji. Je me souviens que nous avions envoyé des piliers en Afrique du Sud comme Eddy Ben Arous ou Mike Tadjer. En retour, nous avions accueilli notamment Bernard Le Roux. Et nous avions fait la même chose avec une académie aux Fidjis. C’est de cette façon que Virimi a fait ses premiers pas au Racing. Sireli Bobo et Simon Raiwalui, qui était alors notre capitaine, m'avaient vivement recommandé ce jeune joueur. Ils ne s’étaient pas trompés.

Aviez-vous vite été convaincu par ses qualités ?

Ses débuts ont été un peu difficiles. Pour lui, comme pour beaucoup de joueurs fidjiens, il fallait digérer le choc des cultures. J’avais demandé à l’époque à Simon Raiwalui de s’occuper de lui, de le prendre sous son aile. Mais, Virimi avait un côté un peu branleur à ses débuts (rires). Il ratait quelques entraînements mais aussi surtout les cours à l’école. Mais toujours avec le sourire.

Top 14 - Virimi Vakatawa (Racing 92) contre Clermont
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Ah oui ?

A tel point que j’avais été demandé à Simon Raiwalui ce qu’il se passait. Et c’est là que j’ai mieux compris. En fait, Simon avait expliqué comment fonctionnait un peu la société fidjienne. Je me souviens très bien de ses propos, il m’avait dit : "Je ne peux avoir aucune autorité sur Virimi car il vient d’une tribu supérieure à la mienne. Lui peut tout me demander, je suis à son service." Au départ, il n’avait pas osé me le dire. Nous avons donc revu notre façon de fonctionner. Nous étions avec Virimi en permanence dans l’échange. Il ne fallait rien lui imposer, mais lui proposer. C’est un rapport à l’autorité différent du nôtre. Au fil du temps, je l’ai mieux compris. Et Virimi, en garçon très intelligent et très respectueux, a su s’adapter pour devenir le grand champion que l’on connaît. Il avait déjà de belles qualités, il a su les développer en étant à l’écoute. C’était vraiment un gamin adorable.

Retour sur treize moments forts de son parcours. Treize, comme le numéro qu'il portait en club ou en sélection !

Les 13 dates de Virimi Vakatawa > https://t.co/SHW2ShVa9a

Quelle est celle qui vous arrive en tête en premier ? pic.twitter.com/NyInZ0qwTb

— RUGBYRAMA (@RugbyramaFR) September 5, 2022

Aviez-vous déjà perçu qu’il allait devenir le meilleur centre du monde ?

Au-delà de ses qualités athlétiques, le rugby français lui a fait du bien. Il a su structurer son jeu, bien appréhender la vision du jeu. Il a toujours eu cette capacité à bien lire le jeu, à donner les bonnes réponses aux situations proposées. Il est le symbole du parfait mélange entre la culture fidjienne et française. Il est devenu un joueur moderne.

Vous souvenez-vous de ses premiers pas avec l’équipe professionnelle ?

Oui, c’était en Coupe d’Europe lors de la saison 2010/2011. Je me souviens qu’il n’arrêtait pas de "dézoner" en permanence. Il me rendait dingue. Mais déjà à l’époque, nous l’avions positionné au centre de l’attaque, un poste où il s’est finalement révélé le plus efficace. Ses qualités me faisaient penser qu’il devait participer au jeu. À l'aile, il en était trop loin. Je voulais qu’il apprenne la contrainte de ligne, notamment pour les montées défensives, pour qu’il soit moins individualiste. Et en même temps, c’était plus facile pour l’encadrer et l’accompagner dans sa progression.

Virimi♥️ pic.twitter.com/LishQxl3GC

— Midi Olympique (@midi_olympique) September 5, 2022
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