Saint-André : "On n'a pas volé notre victoire"

  • Philippe Saint-André - Montpellier
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TOP 14 - Heureux de la victoire acquise contre Bordeaux-Bègles, le manager du MHR Philippe Saint-André est revenu sur la performance de son équipe qui, à son sens, et le fruit du travail acharné de tout une groupe et de son staff, qu’il a salué.

Que ressentez-vous après cette qualification en finale ?

Je suis heureux pour le club, les joueurs et le président qui a beaucoup donné. Après, on a juste gagné une demi-finale, on a gagné le droit d'aller au Stade de France. On est à quatre-vingt minutes d'une chose qui n'est jamais arrivé dans ce club, c'est de ramener le bouclier de Brennus à la maison. Mais les Castrais ont plus l'habitude que nous, on sait que ce sera très dur, très compliqué mais je pense qu’aujourd’hui on a pas volé notre victoire.

Montpellier va finalement marquer les esprits...

J'aurais aimé un peu plus de respect à l'égard de mes joueurs. C'est vrai qu'on a terminé dixièmes la saison dernière. Mais cette saison, on a fini deuxième après 26 journées, on a été premiers pendant neuf journées, on a des mecs qui jouent en équipe, il y a de la solidarité. On n'a peut-être pas les individualités d'autres équipes, mais aujourd'hui, on a montré du caractère, on a joué au rugby, on s'est fait des passes, on a été dangereux et je suis très fier de mes mecs. On s'était donné des objectifs et maintenant on a le droit de monter au Stade de France. Maintenant il faut être capables de pouvoir manger manger le gâteau et de boire le digestif.

Etes-vous heureux pour Guilhem Guirado, qui finira au Stade de France ?

Bien sûr, Guilhem est à l’image de ce groupe : c’était son anniversaire hier alors on lui a offert un gâteau avec un verre de lait mais il a dit : "De toute façon, on fêtera mon anniversaire vendredi prochain !" Là on va rentrer à l’hôtel, boire deux ou trois bières mais on commence la récupération, la régénération dès demain. Le match a été très dur, très physique, joué sous une terrible chaleur. On doit retrouver de la fraîcheur car les Castrais vont nous proposer des choses différentes des Girondins.

Cela montre aussi qu’on peut utiliser des jeunes joueurs, formés au club, ça marche ?

Oui, des jeunes formés au club, ainsi que des joueurs qu’on est allé chercher en Pro D2. Cela veut dire que la formation est bonne. On a des mecs qui travaillent, qui croient en eux et en ce que mon staff propose. J’ai quand même 22 personnes dans mon staff, et passer de la dixième place de Top 14 à la finale en un an ce n’est pas de la chance, c’est beaucoup de travail et aussi beaucoup de choses pour donner envie aux mecs de jouer ensemble. On a des tas de nations différentes,mais les mecs ont envie d’en découdre pour le maillot du MHR. Je suis aussi très heureux d’avoir vu plus de 3000 supporters montpelliérains présents. Je les invite à réserver tous les bus, les trains et les avions pour aller à Saint-Denis vendredi prochain.

Vous avez pris la décision de ne pas faire jouer Fulgence Ouedraogo, était-ce une décision difficile ?

C’est… d’abord c’est une légende du club. C’est un mec qui, sur l’état d’esprit et son professionnalisme, il est exceptionnel. J’ai annoncé l’équipe très tôt, lundi, et il a été positif, il a rameuté les joueurs alors que c’est difficile pour lui. Guilhem Guirado était là, Benoit Paillaugue était là, Fulgence après… on a une troisième ligne bien équilibrée et c’est le poste où j’ai le plus d’effectif et où les choix sont les plus durs. C’est une décision de coach. Cela a été dur, et je suis aussi ici pour prendre des décisions et composer l’équipe la plus compétitive.

Saviez-vous que votre demi de mêlée remplaçant était capable de passer des pénalités de plus de 50 mètres ?

Je le savais depuis deux ans, mais le problème c’est qu’il faisait ça sans même s’échauffer ! (rires) On l’a recadré avec Jean-Ba Elissalde et Bruce Reihana. Mais il a cette qualité de match winner, il peut marquer des essais incroyables comme il l’a fait à Clermont, à La Rochelle… Et aujourd’hui, il te met deux pastilles de 55 mètres, de 53 mètres… Je n’avais même pas besoin de faire entrer Pollard pour les pénalités lointaines ! Cela veut dire que les mecs travaillent. J’avais aussi Thomas Darmon qui bute de loin en plus de Pollard. J’aime avoir des buteurs longue distance. Encore une fois ce n’est pas de la chance, c’est du travail.

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