Jedrasiak : "On doit se lâcher face à Toulon ! "

Par Rugbyrama
  • Paul Jedrasiak (Clermont)
    Paul Jedrasiak (Clermont)
  • Irae Simone (Clermont)
    Irae Simone (Clermont)
  • Miles Amatosero (Clermont)
    Miles Amatosero (Clermont)
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TOP 14 - Quelques jours avant un déplacement bouillant à Toulon, Paul Jedrasiak s'est confié sur l'importance d'affronter les Varois. Le deuxième ligne clermontois a également mis en lumière les progrès que doit réaliser l'ASM pour retrouver les sommets du championnat.

Quels ont été les mots du staff après la victoire contre Pau ?

Ils ont été simples : on a montré des belles choses mais on a encore beaucoup de marge pour progresser. C’est un regret de ne pas avoir pu conserver ce point de bonus, surtout sur une phase statique. J’en fais partie, et quand on est dans la mêlée ce n’est jamais agréable. Tout le pack s’est remis en question parce qu’on a pris un essai de pénalité et ça met un coup derrière la tête.

C’est à nous de travailler deux fois plus dur pour exploiter à fond notre potentiel. Nous devons nous lâcher, se faire plaisir et jouer libérés. Notre conquête doit être plus performante, surtout face à Toulon.

Justement, premier gros déplacement à Toulon ce week-end, l’équipe est-elle dans un état d’esprit différent que les deux premières journées ?

On sait où on va. Toulon devant son public aura à cœur de se reposer sur sa conquête et ils vont mettre énormément de bataille avec un état d’esprit de vouloir marquer son adversaire. Tout le monde en ait conscient. Un match à 21 heures, à Toulon… ce sont toujours des matchs spéciaux avec l’ASM. On doit vraiment bien se préparer à ça.

Jouer Toulon est-il toujours aussi particulier qu’au milieu des années 2010 où les deux équipes se livraient une grande rivalité ?

Oui, aller jouer à Mayol a toujours un goût particulier, Toulon est un grand club. Même si l’histoire est différente aujourd’hui, ça reste dans l’ADN. Les anciens ont vécu des moments spéciaux face à Toulon, donc cela reste dans un coin de la tête. Dans ce contexte, nos recrues nous apportent déjà toute leur expérience, prennent les devants et donnent de la voix. Ils commencent à s’imprégner de cette culture à Clermont.

Irae Simone (Clermont)
Irae Simone (Clermont)

Une rencontre que vous allez préparer sans plusieurs joueurs blessés, comment réagit le groupe à ces blessures ? Y a-t-il une peur que les démons de la saison passée reviennent ?

Non il n’y a pas cette peur. On est tout un groupe et on sait que la saison est longue. Il faut compter sur un groupe élargi on a pas peur que les démons reviennent. Il y a des blessures et cela doit permettre de donner la chance à certains jeunes de sortir. À Clermont c’est comme ça, pendant plusieurs années des jeunes ont percé. Il faut que l’on compte sur tout le monde. Chacun à l’entraînement est fixé sur ça je pense aux jeunes et ceux qui ont moins de temps de jeu. Chacun aura sa chance cette année.

Qu’est-ce qui manque encore à ce groupe pour être au niveau des premières places ?

Se lâcher mentalement. On a raté notre première journée au Stade français, mais il faut qu’on prenne des automatismes sur le terrain parce que la confiance entre nous est présente.

À votre poste, beaucoup d'Espoirs pointent le bout de leur nez, quel regard avez-vous sur ce rajeunissement de la deuxième ligne ?

Cela a un côté rafraîchissant ! On va également retrouver Tomas Lavanini quand il reviendra. C’est ce qu’il faut pour aller chercher des titres et des victoires. Je pense à Miles Amatosero, Edward Annandale, Thibaud Lanen… ils ont énormément de talent et il faut les exploiter. Ils ont très généreux et ont envie de travailler. Ça stimule tout le monde ! J’ai en tête l’année où nous sommes champions en 2017, la deuxième ligne c’est Peceli Yato et moi-même en finale. Une saison est hyper longue on a besoin de tout un groupe pour performer.

Miles Amatosero (Clermont)
Miles Amatosero (Clermont)

Le staff de l’ASM a été étoffé cette saison, quel regard portez-vous sur les arrivées de Jared Payne et Julien Le Devedec ?

C’est beaucoup plus pointilleux que la saison passée. Benson Stanley et Davit Zirakashvili sont toujours là et nous apportent énormément dans leur domaine. Cela permet aussi à Jono Gibbes d’avoir un regard un peu plus en hauteur également.

Un mot sur l'équipe de France, à un an de la coupe du monde avez-vous toujours l’ambition de retrouver le maillot bleu ?

C’est une question un peu délicate. Ça fait un moment que je n’y suis pas allé, je suis réaliste. Bien sûr que cela donne envie de retrouver l’équipe de France mais Fabien Galthié a son groupe. Maintenant il ne faut jamais dire jamais, c’est à moi de travailler dur dans cet objectif en donnant tout pour mon club.

Propos recueillis par Clément LABONNE

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