Harinordoquy : "Cette finale, c'est l'apologie de la défense"

Par Rugbyrama
  • Imanol Harinordoquy, ancien troisième ligne international de Pau, Biarritz et Toulouse
    Imanol Harinordoquy, ancien troisième ligne international de Pau, Biarritz et Toulouse
Publié le Mis à jour
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TOP 14 - Imanol Harinordoquy s'exprime longuement dans les colonnes du Midi Olympique ce lundi à propos des demi-finales passées et de la finale à venir. Celle-ci, qui opposera Castres à Montpellier, est pour lui "l'apologie de la défense". Est-ce finalement le rugby qui gagne ?

Sur la performance des Montpelliérains, c'est sans doute ce qui a le plus frappé. Leur capacité à défendre ne leur a pas seulement permis de résister aux assauts bordelais, elle les a carrément étouffés. Imanol Harinordoquy, consultant pour Midi Olympique, était à l'Allianz Riviera de Nice. Il partageait cette analyse : "Les Bordelais n'ont jamais réussi à avancer. J'avais même le sentiment qu'ils perdaient parfois du terrain. Dans ces conditions, c'est difficile de jouer au rugby, de faire des passes au contact. Et ça s'explique tout simplement par la qualité défensive du MHR. [...] Non seulement les Bordelais ont joué en reculant, mais avec des montées défensives si rapides, la charnière ne pouvait pas trouver de solution."

L'ancien troisième ligne international aux 82 sélections ne s'est pas vraiment trompé, en témoigne la réaction du demi d'ouverture girondin Matthieu Jalibert après la rencontre : "On a manqué de solution face à cette défense de Montpellier et cela a généré beaucoup de frustration de notre côté. On a eu l'impression de tomber sur un mur, et c'est à titre individuel une grosse frustration de ne pas avoir trouvé la clé." C'est bien simple, l'ouvreur et son remplaçant François Trinh-Duc ont été les seuls à franchir, une fois chacun. Bien trop maigre pour décanter la situation. De manière similaire, les Castrais sont parvenus à contenir l'armada toulousaine, réduite à peau de chagrin. Les plaquages retentissants de Santiago Arata illustrent bien l'état d'esprit du CO, bien déterminé dans toutes les montées défensives, ou même sous les coups de pied de pression. Le contraste avec les Toulousains était frappant.

Ainsi, Imanol Harinordoquy présentait une finale surprenante, remake de l'édition 2018, de cette façon : "Cette finale, c'est l'apologie de la défense. De chaque côté, on a deux coffres-forts, deux défenses totalement hermétiques. Je pensais que la demi-finale entre Bordeaux et Montpellier serait bien plus ouverte, je pensais que Bordeaux aurait la possibilité de mettre son jeu en place. On a senti cette volonté. Mais ça défendait tellement bien et fort de l’autre côté qu’on n’a pas vu grand-chose au niveau du jeu. J’ai le sentiment que la finale va se jouer sur le même registre. Peut-être que ça passera par des alternatives."

Ces alternatives seront probablement une meilleure exploitation des couloirs où les défenses seront moins resserrées, ou l'utilisation de coups de pied dans la zone du deuxième rideau. Ce que les deux finalistes ont déjà réussi à accomplir ces dernières semaines.

Retrouvez l'interview en intégralité sur Midi-Olympique.fr

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