L'antisèche : Castres au forceps contre le Stade français

  • Top 14 - Josaia Raisuqe (Castres) face au Stade français
    Top 14 - Josaia Raisuqe (Castres) face au Stade français
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TOP 14 - Dans un duel plutôt fermé et disputé dans des conditions climatiques difficiles, les Castrais ont su imposer leur domination physique pour aligner un seizième match sans défaite à domicile en Top 14 et même monter sur le podium.

Le résumé

Ce fut un match "à l’ancienne" comme diraient certains. Sous la pluie tarnaise et sur un terrain détrempé, les intentions n’étaient pas à la fête. Assez logique finalement… Et il fallait donc dominer sur les fondamentaux pour espérer l’emporter. C’est ce qu’ont fait dans l’ensemble les joueurs du CO samedi, malgré plusieurs munitions oubliées en touche. Même s’il y a eu quelques opportunités de marquer des essais de part et d’autre, le duel s’est résumé à un affrontement de buteurs. Et Ben Botica en est sorti vainqueur, assurant la victoire des siens (15-9). Une victoire qui s’explique par le défi physique imposé par les Castres à leurs adversaires, même si la fin de match aurait pu basculer en faveur des visiteurs…

L’action : La fin de match à suspense

Quel suspense ! Plus qu’une action, c’est une succession d’actions dont il faut parler ici. À savoir ces quatre mêlées d’affilée disputées devant la ligne d’en-but de Castres, à l’avantage du Stade français en toute fin de rencontre. La tension était à son paroxysme puisque les Parisiens n’étaient qu’à six longueurs de leurs adversaires au moment de se lancer dans l’épreuve de force, à quatre minutes du terme. Les deux premières mêlées ont été à rejouer. Sur la troisième, le pack tarnais a souffert et a été pénalisé. Rory Kockott a même écopé d’un carton jaune pour avoir plaqué trop vite son adversaire direct. Les Parisiens ont décidé de reprendre la mêlée, alors qu’ils auraient pu chercher à prendre les points pour assurer un bonus défensif. Cette fois, dans les arrêts de jeu, c’est pourtant les Castrais qui prenaient le dessus et le ballon était dégagé en touche.

Le tournant : Un choix ambitieux des Parisiens

A la 34e minute, alors que le score était de 3-3, le Stade français se trouvait sur les cinq mètres castrais, avec un avantage à la clé. Joris Segonds poursuivait au pied jusque dans l’en-but, mais Alex Arrate était devancé par Julien Dumora. L’arbitre revenait logiquement à la pénalité en faveur des Parisiens, quasiment en face des poteaux. Mais le capitaine Paul Gabrillagues choisissait la mêlée pour tenter de marquer un essai. Peine perdue puisque, sur l’épreuve de force, le pack du Stade français laissait échapper le ballon, que récupérait Josaia Raisuqe pour remonter le terrain sur près de 80 mètres. C’était au tour du CO, en quelques secondes, de se retrouver en position d’inscrire des points. Ce que Dumora a fait trois minutes plus tard avec un drop-goal qui plaçait les siens devant au tableau d’affichage.

Le joueur : Vilimoni Botitu

Dans un match cadenassé où les espaces furent rares et les occasions tout autant, Vilimoni Botitu est encore parvenu à tirer son épingle du jeu. Malgré un ballon glissant et une pelouse grasse, il a su faire parler ses appuis à plusieurs reprises, notamment sur une action de grande classe à la 48e minute, sur laquelle il a récupéré une munition à l’entrée du camp parisien avant d’accélérer et d’éliminer deux adversaires pour s’enfoncer dans la défense des soldats roses. Surtout, le champion olympique fidjien a cette faculté à toujours transformer la moindre miette en séquence positive. Et c’est en cela que la présence du trois-quarts centre est déterminante dans la ligne d’attaque castraise.

Le chiffre : 16

En l’emportant ce samedi, Castres a enchaîné un seizième match sans défaite à domicile en Top 14. Le dernier revers remonte au 22 décembre 2020, contre Brive. Depuis, les Tarnais comptent quinze victoires et un match nul.

La question : Le CO monte-t-il sur le podium ?

La réponse est oui. Déjà, le CO avait une bonne chance de se retrouver dans les trois premiers en cas de succès vu que Toulouse et Montpellier devaient s’affronter ce week-end. Avec le report de la rencontre, les hommes de Pierre-Henry Broncan rejoignent provisoirement le Stade toulousain à la deuxième place du championnat.

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