Jurand : "Le moindre point sera dur à marquer, ça va être un sacré combat"

Par Rugbyrama
  • Top 14 - Joris Jurand (Brive)
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TOP 14 - Le CA Brive se déplace samedi sur la pelouse de Perpignan pour un choc du bas de tableau qui pourrait valider le maintien des Corréziens, ou à l’inverse, les inquiéter fortement pour la fin de saison. L’arrière Joris Jurand (26 ans) revient pour nous sur ce match à enjeux, alors que les Brivistes ont toujours chuté à l’extérieur en championnat.

Comment abordez-vous cette rencontre décisive face à Perpignan ?

On sait où on met les pieds. Ça va être une ambiance comme on en a peu connu pour certains, donc on se prépare à tout. C’est une équipe avec beaucoup de valeurs, de courage, de force… Cette rencontre est décisive pour les deux clubs. Si on gagne, on peut faire un grand pas vers le maintien.

On vous suit.

Jouons notre jeu, essayons de prendre du plaisir sur le terrain… Ces matchs-là se gagnent sur des détails et sur de la discipline, ce dont on a manqué le week-end dernier. Donc soyons également disciplinés, ayons un bon jeu au pied, et puis on ne sera pas loin de la vérité. Cette équipe de l’Usap sera dans le match jusqu’à la 80ème minute, elle ne lâchera rien. Donc il faut qu’on fasse de même. Rien ne sera facile, le moindre point sera dur à marquer. Ça va être un sacré combat.

Quel effet a eu la récente défaite à domicile contre Lyon sur votre groupe ?

On relevé la tête ensemble, comme on l’a toujours fait. On sait que les équipes viennent chez nous pour prendre des points, c’est comme ça. Lyon a réussi à le faire, nous non. Ça a été dur à digérer dimanche et lundi. Puis, on s’est remis au travail et on a basculé sur Perpignan. Le groupe réagit bien, on travaille bien depuis pratiquement 10 mois.

Êtes-vous plus dans l’appréhension ou dans l’excitation à l’approche de cette sorte de finale ?

Je n’appelle pas ça une finale, ni pour eux, ni pour nous. Des finales, on en a joué… Non, on prépare ça comme un match de Top 14, il n’y a pas grand-chose qui change par rapport à d’habitude. On sent que les mecs ont pris conscience de l’importance de cette rencontre, l’équipe est dans une concentration extrême. Si on gagne, on rebascule dans une dynamique positive. Tout ce qu’on a pu mettre depuis le début de l’année, il faudra le remettre dans ce match-là.

Est-ce que l’on parle d’un potentiel barrage d’accès du côté de Brive ?

On n’y pense pas. On n’a pas envie de jouer ce barrage. Sachant qu’on a 7 points d’avance au classement, il faut parvenir à garder un matelas assez conséquent pour s’éviter de penser à ça, et ainsi s’éviter un mois de mai compliqué.

Top 14 - Joris Jurand (Brive)
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Au début de la saison, certains pensaient votre équipe capable de se glisser parmi les six ou huit premiers. Vous avait-on vu trop beaux ?

On a joué notre va-tout. On a pris beaucoup de points à domicile en début de saison, ce qui nous a permis d’être bien classés. Mais voilà, après il y a eu cette défaite à domicile contre La Rochelle qui nous a mis un coup d’arrêt, puis certains joueurs importants comme Kamikamica ou Fa'aso'o se sont blessés… Disons qu’on a eu un trou d’air à un moment donné, et qu’heureusement, on n’a pas trop perdu à la maison (3 défaites).

Par contre, à l’extérieur, on n’a pas réussi à grappiller des points. Je pense notamment au match à Toulouse, où on doit ramener un point, voire peut-être même mieux. J’espère que ce week-end, on va voir qu’on a bien préparé notre match. On y va avec de la crainte et de l’excitation, puisqu’on joue au rugby pour ces matchs à enjeux. Là, il y en a, donc tant mieux.

Même face à d’anciens concurrents directs, comme Pau ou Biarritz, vous avez subi de larges revers à l’extérieur. Pourquoi cela pourrait être différent à Perpignan ?

Je vous le dirai samedi à 19 heures. (rires) La réponse est dans la préparation de la semaine. On sait que si l’on prépare, il y a forcément plus de chances que ça aille le week-end. Même si on avait un peu la tête sous l’eau lundi, on a relevé la tête. Il n’y a pas de raison pour qu’on ne se relève pas et qu’on n’arrive pas à faire un match comme on en produit à domicile.

D’ailleurs, craignez-vous l’atmosphère si spéciale qui règne à Aimé-Giral ?

On s’est surtout rendu compte qu’il n’y avait pas beaucoup de joueurs de l’équipe qui avaient connu Aimé-Giral, donc ça va être une découverte un peu collective. On va rester ensemble et découvrir cela tout au long de l’échauffement. Mais on sait que la ferveur catalane est présente, et j’espère que ça va nous aider à passer ce cap, avec en plus le soutien de nos supporters qui feront le déplacement.

D’un point de vue personnel, on vous sait très prompt à relancer à la main. Comptez-vous vous adapter au contexte tendu de ce match ?

Même si j’ai beaucoup progressé sur mon jeu au pied, je ne vais pas changer ma manière de jouer d’une semaine à l’autre. S’il y a des coups à tenter, je les tenterai. Je pense que c’est aussi ce que veut le staff. Quand mes coéquipiers m’appellent, c’est qu’il y a un coup à jouer. Après, parfois, on voit les coups, puis après, ils n’y sont plus… Mais on ne va pas se changer parce qu’on joue un match à enjeux. Si je sens que j’ai beaucoup de pression, j’utiliserai bien sûr le jeu au pied. En revanche, s’il y a des espaces, pourquoi ne pas se faire plaisir ?

Propos recueillis par Dorian VIDAL

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