Serfontein, ce tank qui a régné sur le milieu

Montpellier a remis l'église au milieu du village. Malgré l'absence notamment de Paul Willemse, deuxième ligne aux mensurations impressionnantes et à la présence physique irremplaçable, les Héraultais ont dominé dans le combat une partie typique de phase finale. Insubmersibles en défense, les Cistes ont pu compter sur leurs chars d'assaut que son Bastien Chalureau, Zach Mercer ou encore Jan Serfontein, ces guerriers infatigables, pour faire la différence.

Le centre justement, a été au cœur de la bataille pour aller chercher sa deuxième finale en quatre ans avec les Montpelliérains. Déjà, de par son positionnement. En tant que premier centre, il a livré un duel sans merci avec Yoram Moefana et UJ Seuteni, en compagnie de Geoffrey Doumayrou. Une bataille du milieu dans laquelle le Sud-Africain a surnagé, sortant vainqueur de l'immense majorité de ses duels et assurant sans cesse l'avancée de son équipe.

Une densité physique folle

Le parfait exemple est, d'entrée de match, ce plaquage destructeur sur le pauvre Romain Buros, alors que Paolo Garbisi tapait un renvoi. Dans ses 22 mètres, l'arrière bordelais se faisait désosser et lâchait le ballon au contact. Par la suite, les Cistes lançaient une première attaque et Vincent Rattez inscrivait le seul essai montpelliérain de la partie. Ensuite, tout au long du match, celui qui termine avec huit gros plaquages au compteur a fait don de son corps pour annihiler les attaques girondines.

Pas anodin si les protégés d'Urios n'ont jamais su avancer ! Après 71 belles minutes et de nombreux arrêts au stand pour se faire soigner, Serfontein sortait finalement, avec le sentiment du devoir accompli. Le MHR n'avancera peut-être pas toujours sereinement jusqu'au Bouclier de Brennus, mais avec son puissant sud-africain, il est au moins sûr d'avancer.