Jalibert : "Ce n'était que du bonheur et de l'excitation"

  • Matthieu Jalibert face au Stade français
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Publié le Mis à jour
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TOP 14 - Auteur d'une partie de haut vol, l'ouvreur girondin revient sur ce match rebond après la désillusion à Biarritz la journée passée. Lui et ses coéquipiers ont su mettre les ingrédients pour faire la différence en deuxième période.

Est-ce la victoire de la patience face à une défense parisienne qui a mis du temps à céder ?

Oui, on savait que c'était une grosse équipe qui allait nous proposer beaucoup d'occupation et de combat. En première mi-temps, on peut faire plus simple et marquer un ou deux essais. je pense notamment à ces deux mêlées à 5 mètres non concrétisées. Mais on a gardé une certaine intensité tout au long de la rencontre et, effectivement, au bout d'un moment, ils ont craqué. On a réussi à enfoncer le clou. La semaine dernière, l'équipe est passée à côté de son match, je ne parle même pas de rugby mais surtout d'attitude, de combat et d'agressivité. On se devait de rebondir et de montrer notre vrai visage.

Il n'y avait pas vraiment d'inquiétude après Biarritz mais ça doit faire du bien d'être efficace...

Oui, il n'y avait pas d'inquiétude, ça fait toujours ch*** de passer à côté d'un match. On peut perdre des rencontres mais là, on s'est menti à nous-mêmes. On a fait quatre semaines de préparation pour une copie médiocre.

À la mi-temps, quel était le discours de Christophe Urios ? Inquiet de l'engagement ou mécontent de l'inefficacité ?

Non, il a eu un discours très positif. Il savait que nous étions dans le match. Il fallait juste être patient et ça allait payer. C'est ce qu'il s'est passé en deuxième période.

Quand vous rentrez après votre carton jaune, vous prenez directement une bonne initiative. Étiez-vous "piqué" par ce fait de jeu ?

Je prends un carton bête sur un vieux réflexe, que je trouve un peu sévère. L'équipe était un peu en difficulté dans l'organisation mais je n'avais pas forcément prévu d'attaquer. Sur l'action, c'est notre lancement qui était comme ça. Je vois que ça s'ouvre donc je prends l'intervalle. J'avais de la fraîcheur à revendre vu que j'avais passé dix minutes dehors, je voulais apporter quelque chose à mon retour.

"Ce n'est pas facile parce que je suis jeune et que j'ai tendance à vouloir emballer les rencontres"

Sur la fin de match, avez-vous senti être porté par Chaban-Delmas ?

Forcément, il y a des matchs où tout nous réussit et quand un stade pousse derrière, c'est plus facile. On a mis les ingrédients pour nous rendre le match facile. Il y alors une équipe qui prend le dessus et une qui lâche. Dès qu'on a senti qu'il craquait un peu, on a mis l'accélérateur et l'appui du public rend la tâche plus simple.

Sortir et rentrer plusieurs fois ne vous a-t-il pas perturbé ?

Pour rigoler, j'ai dit à Christophe qu'il me faisait de tout. Je sortais, je rentrais, je sortais... Il m'appelait, il me disait non. Mais non au final, ça allait vu que je restais à des postes que j'ai l'habitude d'occuper.

Vous êtes à l'origine des trois essais. C'est une satisfaction ?

Une satisfaction oui, je suis surtout content que l'équipe ait mis autant d'essais. Aujourd'hui on a pris du plaisir. Que ça passe par moi ou par d'autres, le plus important c'est de gagner le match. Je suis content d'y avoir œuvré.

Matthieu Jalibert face au Stade français
Matthieu Jalibert face au Stade français

Nous connaissons ton tempérament de feu. Est-facile pour toi ces matchs où il faut être patient ?

Cela s'acquiert avec l'expérience et l'enchaînement des matchs. Au fur et à mesure qu'on joue en Top 14, on apprend aussi que les matchs ne se jouent pas en première mi-temps. Il faut user l'adversaire et attendre que l'adversaire nous donne des opportunités. Ce n'est pas facile parce que je suis jeune et que j'ai tendance à vouloir emballer les rencontres mais il faut que j'apprenne à me canaliser et à être patient. j'ai l'impression que c'est la bonne voie.

Sur l'essai de Seuteni, voyez-vous arriver ce superbe ballon après le contre-ruck ?

Il y a un beau contre-ruck des avants, je vois Thierry Paiva qui tergiverse, je lui demande le ballon, il me l'envoie et je vois la porte qui s'ouvre. Et "UJ" (Ulupano Seuteni, NDLR) était au soutien pour conclure.

Sur l'arrivée au stade et la descente du bus, y avait-il une certaine pression qui montait ?

Non, je pense qu'il n'y avait pas de pression sur ce match. Christophe Urios l'avait dit aussi dans la semaine. On devait effacer le non-match de Biarritz et montrer ce que l'UBB vaut réellement. Pour le public, ce n'était que du bonheur et de l'excitation. Retrouver nos supporters et Chaban-Delmas n'était pas de la mauvaise pression.

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