Marchand : "C’est excitant de jouer contre le Stade toulousain et contre son frère"

  • Guillaume Marchand (Lyon) sous le maillot du Lou
    Guillaume Marchand (Lyon) sous le maillot du Lou
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TOP 14 – Le talonneur du LOU va retrouver son club formateur du Stade toulousain, qui le prête d’ailleurs à Lyon pour une saison. Et Guillaume Marchand, qui a disputé les 6 matchs de nouveau club sur ce début de saison, sera très certainement opposé à son frère, Julien. La rencontre de dimanche (21h05) aura donc une saveur particulière pour lui.

Rugbyrama : Revenons tout d’abord sur cette dernière victoire bonifiée à Biarritz, après deux défaites consécutives. On imagine que cela doit faire du bien au moment d’aborder la réception du Stade Toulousain ?

Guillaume Marchand : Oui, c’est sûr que l’on ne l’a pas abordée comme les semaines auparavant où l’on était un peu plus dans le dur, on l’on avait fait des contre-performances en ne passant pas loin à deux reprises. Avant de recevoir Toulouse, c’est quand même plus rassurant.

Était-ce aussi une prestation symbole de ce que peut (doit) faire le LOU ?

Oui, c’est une confirmation mais, après, tout est relatif. Ce n’est qu’un match, et faire un match plein de la 1ère à la 80ème minute, cela faisait un moment… Cela montre un peu de quoi on est capable et maintenant c’est à nous de le maintenir.

Qu’est-ce qui vous a tout particulièrement plu dans la prestation ?

On a surtout été solidaire. Tout le monde s’est envoyé et puis on a réussi ces moments au sein d’un match où l’on pêchait un peu plus, comme l’entame. On n’avait pas été au top sur certains matchs et, après, de la 1ère à la 80ème, il faut que l’on arrive à tenir la dragée haute face aux équipes adverses.

L’un des constats de ce début de saison, ce sont ces 5 points de bonus en 6 matchs. Ce n’est pas anodin. Est-ce un objectif avant chaque rencontre ?

Non, l’objectif principal reste de gagner. Le bonus, on n’y pense pas forcément mais c’est sûr que les bonus défensifs montrent que l’on n’est pas loin. C’est encourageant. À nous de faire ce petit truc en plus ou d’avoir ce déclic pour mieux finir les matchs, pour glaner encore plus de points. C’est sûr que c’est important, et au final cela nous permet d’être 3e (avec 17 points, ndlr) avec peut-être pas autant de victoires (3) que certains qui sont derrière nous au classement (même bilan que Pau qui est 7e avec 13 points). Cela montre que c’est important de ne rien lâcher.

"À la base, on aurait préféré jouer ensemble plutôt que contre (avec son frère Julien). Nos parents ne viendront pas, cela aurait difficile de choisir un camp…"

Vous recevez Toulouse ce dimanche, Champion de France en titre et leader invaincu après 6 journées. Comment présenteriez-vous ce rendez-vous ?

C’est un match qui va compter, qui est aussi important que les autres matchs mais c’est sûr que l’on reçoit l’adversaire qui n’a pas perdu, le Champion de France en titre. C’est un honneur de les recevoir et c’est à nous d’être à leur hauteur.

Quand on sait la force d’un tel adversaire, qu’est-ce que l’on peut préparer ?

Le message de la semaine est surtout de se concentrer sur nous. Mais c’est vrai que le Stade Toulousain, tout le monde les connait. Il n’y a pas que Lyon. On sait qu’ils sont rodés, que cela marche fort pour eux, alors il faut se concentrer sur ce que l’on a à faire. Et en tant qu’ancien du club, je ne pense pas avoir un rôle particulier. Ils sont capables de faire de nouvelles choses. C’est sûr qu’il n’y a pas eu forcément beaucoup de turnover dans leur équipe, mais on va tous s’y filer !

Qu’est-ce que cela fait d’affronter son ancien club, qui plus est formateur ?

C’est cool (il sourit). C’est un peu excitant. C’est sûr que c’est sympa de jouer ses anciens coéquipiers. Après, cela va faire bizarre parce qu’il y a beaucoup d’affect avec la plupart des mecs de l’équipe. Cela va être sympa, ce sera une première.

Surtout, qu’est-ce que cela va faire de se retrouver face au frangin (Julien) ?

Pareil, ce sera une première (il sourit de nouveau). C’est encore un peu loin. Cela va monter petit à petit jusqu’à dimanche. Pour l’instant, cela reste cordial, on s’écrit (rires). On a trois ans d’écart et l’on n’a jamais fait de match l’un contre l’autre. On s’est entrainé ensemble pendant pas mal de temps, et l’on s’est retrouvé l’un contre l’autre. On est quand même habitué à se voir l’un en face de l’autre.

Normalement, deux talonneurs face à face en match, on sait ce que ça donne…

C’est pour ça (il rigole). Il n’y aura pas de bagarre entre nous deux en tout cas ! Faire des mêlées à 100% avec l’équipe adverse, cela reste différent de l’entrainement. Cela met un petit truc en plus, mais c’est plus cool qu’angoissant.

Après les frères Couilloud dans un Biarritz-Lyon, place au duel des frères Marchand dans un Lyon-Toulouse. Cela enchaine !

C’est vrai. Après, ils ont la chance d’être un peu moins confronté directement. Ils ne sont pas encore en mêlée ! On est excité à l’idée de jouer l’un contre l’autre. Du moment que tout se passe bien, on sera content.

Vous aviez coché cette date dans le calendrier ?

Non, on n’en avait pas forcément parlé et l’on n’en parle pas trop. À la base, on aurait préféré jouer ensemble que contre. On verra déjà dimanche si l’on est amené à se confronter l’un à l’autre. Si cela se trouve, on ne se croisera même pas. Je sais que nos parents ne viendront pas, ils nous ont suivi les week-ends précédents et cela aurait difficile de choisir un camp.

Très sincèrement, cela faisait quoi d’être en concurrence avec son frère ?

Honnêtement, cela ne change rien. Après, il y a peut-être des frères qui s’entendent moins bien. On est vachement proche, idem avec Peato (Mauvaka) avec qui j’étais très pote. La concurrence était très saine et aidait à vouloir monter son niveau. On veut toujours être aussi bon que l’autre. C’est bénéfique pour le groupe.

"C’était un pari de quitter Toulouse pour enchainer à Lyon, contre de grosses écuries, et de ne pas jouer que les matchs lorsque le groupe tournait."

Sur le plan personnel, comment se passent vos premiers mois avec le LOU ?

Pour l’instant, cela se passe bien. Il faut continuer à s’adapter. Il y a encore pas mal de réglages, plein de choses encore à améliorer. Je suis enthousiaste et très content d’avoir rejoint ce groupe, et de pouvoir engranger encore pas mal d’expérience en jouant des matchs comme ceux-là, des matchs importants.

C’est exactement ce que vous êtes venu chercher à Lyon !

C’est ça. C’était un peu le pari de venir ici, de quitter Toulouse et de voir ce que cela faisait d’enchainer dans un gros club, contre de grosses écuries et de ne pas jouer que les matchs lorsque le groupe tournait. À Toulouse, c’était un peu plus compliqué avec les internationaux au poste. Là, je suis dans une rotation hebdomadaire. Cela permet d’enchainer sur le long terme.

Quels sont vos axes de progression déjà ciblés ?

À notre poste, on regarde principalement la touche et la mêlée. Il faut que l’on arrive à se régler en touche, à trouver plus d’automatismes et de timing. C’est tout l’aspect technique de la touche. C’est la plus grosse marge de progression et c’est ce que je suis venu chercher, continuer à améliorer les fondamentaux du poste. C’est cool, il y a de quoi faire avec l’effectif et les coaches. La mêlée, elle, tient bien. Il faut que cela continue et l’on reçoit en plus l’une des plus grosses du championnat. Cela va être un joli défi et ce sera à nous de le relever.

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