Ouedraogo, à propos de sa carrière : "C’est passé à une vitesse folle"

Par Rugbyrama
  • Fulgence Ouedraogo pour son dernier match à Montpellier
    Fulgence Ouedraogo pour son dernier match à Montpellier
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TOP 14 - Pour la (en théorie) dernière sortie à domicile de sa carrière, l’historique Fulgence Ouedraogo a vécu une après-midi riche en émotions, salué à sa juste valeur par le public montpelliérain.

Etiez-vous préparé à affronter les émotions fortes apportées par cette drôle de journée ?

C’était une semaine pleine d’émotions, je n’ai pas pu faire autrement que craquer un petit peu à la fin et me laisser envahir par tout ça. On va bien profiter de ce moment avant de se reconcentrer la semaine prochaine, car tout est encore à faire et je compte bien raccrocher les crampons le plus tard possible.

Quelles pensées vous ont-elles traversé ?

Je commence à compter les matchs, je vois qu’il n’en reste plus beaucoup… Et comme tous ceux qui ont arrêté avant moi, je commence à me dire que c’est passé si vite. C’est bateau, mais une carrière, ça passe à une vitesse folle. C’est pour cela que je disais qu’il était important de profiter du moment.

On imagine qu’au-delà du match, c’est toute votre semaine qui a été perturbée...

Beaucoup de gens m’avaient parlé de ça… J’ai essayé de prendre du recul, de me mettre dans ma bulle et au final, j’ai eu une préparation de match très classique. J’ajuste eu un peu plus de travail que d’habitude dans la gestion des places, je pense que j’ai dû remplir une tribune à moi tout seul entre la famille, les amis, les ex-coéquipiers… Mais honnêtement, cela ne m’a pas rongé. C’était très important pour moi d’être entouré par tout ce monde, dans ce club que j’ai vu grandir et qui m’a permis de grandir.

Le paradoxe étant que ce dernier match à domicile n’était peut-être pas le dernier, en fonction des résultats de la semaine prochaine...

C’est ça, ça contribue à la bizarrerie du moment… À deux journées de la fin, aucune équipe n’était qualifiée ; à une journée de la fin, on est leader mais on n’est même pas sûr d’être qualifié directement en demie… Ce championnat est vraiment fou, il est grand temps que j’arrête ! (rires)

Saviez-vous que Philippe Saint-André avait prévu de vous sortir à une minute de la fin ?

Pas du tout ! Dans un autre contexte, ça m’aurait vexé, c’est sûr. Mais là, il s’agissait simplement de profiter…

On a le sentiment qu’en cette fin de saison, c’est une page d’histoire du rugby français qui se tourne, celle de la génération des champions du monde 2006.

Chouly, Picamoles, Trinh-Duc, Médard, Beauxis, c'est toute une génération qui arrête. On a débuté en même temps dans nos clubs respectifs, on se côtoie et on s’affronte depuis qu’on a 17, 18 ans, on s'est retrouvé en équipe de France ensemble. Et on arrête ensemble, sans qu’on se soit concerté en plus ! Comme vous le dites, c'est une page qui se tourne...

Propos recueillis par Nicolas Zanardi

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