Isa : "Nous avons trouvé notre façon de jouer"

Par Rugbyrama
  • Top 14 - Facundo Isa (Toulon)
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TOP 14 - Le troisième ligne argentin de 28 ans est revenu sur le match contre le Racing 92 où, malgré la défaite, le Rugby club toulonnais a proposé un jeu intéressant. Facundo Isa a aussi évoqué sa relation avec Patrice Collazo et son retour prématuré après sa blessure. Une décision prise contre l’avis du corps médical.

Dans quel état d’esprit êtes-vous après cette défaite contre le Racing 92 ?

Ça va. Nous avons réalisé un bon travail toute la semaine. Après le Racing 92 a pris les points nécessaires pour s’envoler au tableau d’affichage. Nous n’avions pas assez d’opportunité de marquer. Nous n’avons pas fait beaucoup de fautes mais nous avons commis des fautes de main qui nous coûte le match. Après nous avons bien joué. Nous avons réussi à toucher les 15 mètres et avons avancé. Il y a des choses positives. Nous avons trouvé notre façon de jouer. Il faut garder ça pour tous les matches.

Parlez-vous de match déclic ?

Oui, je crois. Nous avons pris du plaisir pendant le match. Tout le monde a touché le ballon. Nous avons quand même plus joué que les derniers matches. C’est ce qu’on voulait montrer. Il faut juste finir les coups maintenant.

Il y a eu une discussion entre les joueurs, c’est aussi cette réunion qui a ressoudé l’équipe ?

Oui, après il y a beaucoup de joueurs qui sont arrivés cet été. Nous avons trop changé le groupe donc il faut vraiment s’habituer aux nouveaux joueurs. Il faut juste se connaître. Les nouveaux doivent aussi connaître les problèmes qu’il y avait entre nous. Là, nous nous sommes tout dit. Nous avons tous mis sur la table et les choses étaient claires. Nous avons montré ce week-end que le groupe est uni.

Le président a aussi eu des mots forts. Il avait aussi annoncé qu’il y aurait un bilan après La Rochelle, y pensez-vous ?

Non, on ne réfléchit pas à ça. Nous sommes vraiment concentrés sur nous parce que nous voulions montrer notre jeu. Chaque joueur individuellement voulait aussi montrer. On voulait jouer pour le club et montrer aux supporters que l’on est là pour être l’une des meilleures équipes.

Vous êtes actuellement 11e du classement, allez-vous à La Rochelle avec l’ambition affichée de gagner ?

Oui mais ce n’est pas le moment de regarder le classement. On doit continuer de se resserrer. Il faut jouer chaque week-end comme le dernier match. Il faut tout donner pour retrouver du liant entre nous. Nous prenons ce match à La Rochelle pour montrer notre qualité de jeu et aller chercher une victoire. Il ne faut pas être irrégulier.

Concernant votre fracture d’un doigt, il était annoncé six semaines d’indisponibilité, finalement vous revenez au bout de trois, comment est-ce possible ?

Normalement, un os se consolide en six semaines. Après c’était à moi de prendre la décision parce que c’était risqué. Moi, je me sens bien. J’ai tout testé dans la semaine. Lundi j’ai parlé avec le chirurgien, lui a dit qu’il ne fallait pas jouer. Les médecins du club ont dit la même chose, que je prenais trop de risque. Mais après ils m’ont dit que si j’avais vraiment envie et que je n’avais pas mal, c’était ma décision. Mardi quand on a fait l’entraînement sur la défense, ça s’est bien passé, je n’ai pas eu mal.

Comment appréhendez-vous le match entre la France et l’Argentine en ouverture de la tournée d’automne ?

C’est forcément un gros match et j’ai trop envie d’être là. Ça me rappelle le match de 2014 au Stade de France. C’est un bon endroit pour jouer. Il faut se mettre dans la tête que nous ne sommes pas loin de la Coupe du monde. Il faut continuer à travailler et à former l’équipe que l’on va vouloir montrer en 2023.

Comment expliquez-vous ce dernier Championship raté par l’équipe d’Argentine ?

Nous avons trop joué. Nous avons commencé en juillet contre le Pays de Galles, ensuite la Roumanie. Vraiment, l’effort que nous avons fait comme équipe était énorme. Nous avons trop donné. Après les voyages pour aller en Australie ou en Afrique du Sud ainsi que les petits doutes pour savoir si on va jouer ou pas à cause du Covid. Ça joue beaucoup pour les joueurs. Malgré tout, nous avons vraiment travaillé dans notre concentration, le plan de jeu et l’envie de jouer. Après il y avait aussi beaucoup de nouveaux joueurs. Il faut continuer de travailler en vue de la Coupe du monde.

Quelles relations entretenez-vous avec Patrice Collazo ?

Nous avons de très bonnes relations. Il m’a toujours aidé dans tous les petits détails. Les premières années que j’étais avec lui, j’avais un gros problème de retard. On en a parlé et maintenant je me sens un joueur plus formé, plus professionnel. Il a un fort caractère mais il dit les choses en face. Lui, il ne te cache rien et j’apprécie beaucoup ça. Après, comme joueur il faut rester fort. Je suis passé avec beaucoup d’entraîneurs comme lui, et si tu n’es pas fort dans ta tête, tu peux le prendre dans le mauvais sens. Il faut comprendre qu’il veut toujours que le joueur progresse.

Il nous disait que vous l’aviez même branché après votre essai contre le Stade Français ?

(Il rigole). Quand j’étais à Lyon, il voulait me recruter à La Rochelle. Mais je lui ai dit non. Alors je lui dis tout le temps que s’il est venu à Toulon, c’était pour venir me chercher (rire).

Propos recueillis par Tristan Arnaud.

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