Meafou : "Je sais que pour viser plus haut, il faut que je perde entre cinq et dix kilos"

  • Emmanuel Meafou - Toulouse
    Emmanuel Meafou - Toulouse
  • Emmanuel Meafou (Toulouse)
    Emmanuel Meafou (Toulouse)
  • Emmanuel Meafou (Toulouse)
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  • 6 Nations - Paul Willemse (Montpellier)
    6 Nations - Paul Willemse (Montpellier)
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TOP 14 - Étincelant en ce début de saison sous la tunique toulousaine, Emmanuel Meafou (24 ans) prouve de sortie en sortie tout son potentiel. Le deuxième ligne d’origine australienne se livre sur ses performances mais surtout sur ses axes de progression, sans tabou. Interview.

Vous avez pris part à toutes les rencontres disputées en championnat par Toulouse, êtes-vous satisfait de votre début de saison ?

Je suis très satisfait effectivement. Au niveau du collectif c’est positif, nous avons juste fait un match de m**** à Pau qui nous laisse des regrets mais pour le reste, nous avons fait le boulot. Au niveau personnel, je joue donc c’est une bonne chose. Je me trouve bon sur le pré même s'il faut que je perde encore un peu de poids pour progresser.

Vous vous estimez trop lourd ?

J’ai passé quelques semaines en Australie cet été et j’ai pris un peu de poids. Heureusement, j’ai réussi à rapidement le perdre. À l’heure actuelle, je pèse 150 kilos et je me sens bien. Mais je sais que si je veux viser le très haut niveau, il faut que je perde encore entre 5 et 10 kilos.

Trois essais en quatre apparitions, visez-vous le titre de meilleur marqueur du championnat ?

(Rires) Trois essais c’est pas mal ! C’est très bien même. On va dire qu’à cinq mètres de la ligne, on aime bien me lancer vers l’en-but… Je pense que mon physique joue ! (rires) Plus sérieusement, je récompense le travail de toute l’équipe. Ensuite, si je peux finir à la première place des meilleurs marqueurs, c’est du bonus.

Prenez-vous à cœur ce rôle de "perce-muraille" dans le pack toulousain ?

Bien sûr, c’est mon rôle. Dès qu’on arrive dans le camp adverse, je me dois de demander le ballon pour mettre à mal la défense. Arrêter 150 kilos, ce n’est jamais facile donc je joue sur mes points forts. Ensuite, il faut que je travaille pour avoir les capacités de jouer l’intégralité d’une partie.

Emmanuel Meafou (Toulouse)
Emmanuel Meafou (Toulouse)

Vous ne vous sentez pas encore capable de jouer 80 minutes ?

Dans un match à faible intensité, je peux le faire. Mais si il y a énormément de rythme, ça devient un peu plus compliqué. Pour l’instant, c’est parfois dur pour moi, c’est pour cela que je veux perdre un peu de poids.

On a l’impression que vous avez changé de dimension dans l’effectif haut-garonnais. Le sentez-vous également ?

Sans prétention, je peux dire que oui. À l’intersaison, Rory Arnold et Joe Tekori sont partis donc j’ai changé de statut. Il y a eu du changement dans l’équipe et j’en profite. Je jouais déjà beaucoup la saison dernière mais mon temps de jeu progresse toujours et j’en suis très heureux.

Justement, aucun recrutement du club à l’intersaison au poste de deuxième ligne, le ressentez-vous comme une belle marque de confiance ?

C’est une belle marque de confiance oui, mais pas seulement pour moi. Je pense par exemple à Joshua Brennan qui fait lui aussi un gros début de saison. Les jeunes joueurs sont importants à Toulouse, c’est une bonne chose. À nous de montrer que nous avons le niveau sur la longueur.

Racontez-nous les coulisses de la "Jolimont", cette combinaison qui vous a permis d’inscrire votre essai contre le Racing 92.

On travaille énormément de combinaisons à l’entraînement. Celle-ci, on l’avait déjà essayée contre Pau mais ça n’avait pas très bien marché pour être honnête. Heureusement pour nous, elle a fonctionné contre le Racing 92. On tente de faire évoluer notre jeu, donc quand ça marche, ce n’est que du plaisir.

Emmanuel Meafou (Toulouse)
Emmanuel Meafou (Toulouse)

Au sujet du XV de France, quand serez-vous complètement éligible ?

Alors je ne le suis pas encore. Il ne me manque que le passeport. J’ai fait ma demande il y a un mois à peu près. Dès que je l’aurai, je pourrai jouer pour l’équipe de France. Je n’ai pas de délai précis donc j’attends, je laisse les gens qui savent gérer tout ça !

Cela reste tout de même un énorme objectif ?

Bien sûr ! Représenter l’équipe nationale est toujours un objectif. Le XV de France est très performant en ce moment donc évoluer dans cette effectif est clairement un rêve. J’ai cette idée dans un coin de la tête depuis que je suis arrivé ici, en 2018.

En parlez-vous avec certains internationaux français qui évoluent avec vous au Stade toulousain ?

Cela m’arrive oui. J’en ai discuté quelques fois mais je ne m’étale pas trop sur le sujet non plus. Je sais être patient et si mon tour vient, j'en serai le plus heureux. Pour l’instant, je me concentre sur Toulouse.

Dimanche, vous risquez de croiser Paul Willemse sur la pelouse du GGL Stadium, c’est un duel que vous attendez ?

Ça peut taper très fort ! C’est un énorme joueur, qui est toujours régulier. Il a une puissance rare à ce niveau, se frotter à des joueurs comme lui, c’est toujours excitant. J’ai hâte.

6 Nations - Paul Willemse (Montpellier)
6 Nations - Paul Willemse (Montpellier)

Au-delà de Willemse, le pack du MHR est réputé pour sa solidité, quels ont été les mots du staff à ce sujet ?

Ce sont les champions de France tout de même, donc on s’attend vraiment à souffrir. Ils sont très costauds en conquête, il faudra être présent et dès le coup d’envoi, au risque de vraiment souffrir. On espère les inquiéter et pourquoi pas ramener des points de ce déplacement.

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