Le leader face au dauphin en finale : le succès du système ?

  • Top 14 - Anthony Bouthier (Montpellier) contre Castres
    Top 14 - Anthony Bouthier (Montpellier) contre Castres
Publié le Mis à jour
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TOP 14 - C'est la troisième fois d'affilée que les deux premiers de la phase régulière atteignent la finale du championnat. La preuve qu'avec l'alourdissement du calendrier, ne pas jouer le barrage est un réel avantage.

Castres et Montpellier se retrouveront en finale du Top 14 édition 2021-2022. Les deux équipes, qui s'étaient déjà affrontées à ce stade en 2018, ont fini en tête du classement. C'est la troisième fois d'affilée que cela arrive. Toulouse et Clermont en 2019 puis Toulouse et La Rochelle l'année passée s'étaient frayé un chemin vers la finale après avoir terminé aux deux premières places de la phase régulière. Plus qu'une tendance, c'est désormais une vérité : éviter un barrage accroît les chances d'atteindre la dernière marche. Il suffit de s'attarder sur la performance toulousaine en phase finale. Le barrage face au Stade rochelais fut la démonstration de force des double tenants du titre. Ceux-ci avaient d'ailleurs insisté sur l'importance de leur coupure juste avant la dernière journée face au Biarritz olympique, au moment des finales européennes. "La semaine de coupure a fait beaucoup de bien. On a vu les joueurs se régénérer au fil des jours physiquement et mentalement aussi", avouait l'entraîneur des avants Jean Bouilhou. Mais était-ce assez ?

La différence de fraîcheur des Toulousains entre le barrage et la demie face à Castres fut criante. D'ailleurs, c'est ce que pointait Ugo Mola, entraîneur en chef du Stade : "Les Castrais ont disputé trois matchs en un mois et demi, contre Biarritz, Perpignan et Pau. J'ai trouvé leurs gros joueurs plus frais que les nôtres." La façon dont les Toulousains ont attaqué le match, et celle dont les Castrais ont enchaîné est significative. De la même manière que le Pro D2, qui a vu en finale les deux premiers du championnat, le constat des barragistes est celui que dressait Christophe Urios, manager bordelais battu ce samedi : "On a eu une semaine difficile de tension, on y a laissé de l'énergie, qui ne se mesure pas en datas. On aurait dû se l'éviter." Celui-ci avait précisément pesté sur ce point après la défaite contre Perpignan, qui condamnait ses joueurs à disputer un tour de plus.

La demi-finale opposant Montpellier et Bordeaux-Bègles, malgré son profil différent, montrait les mêmes dynamiques. L'entraîneur des avants Olivier Azam le justifiait ainsi : "Avoir 15 jours à cette période de l’année, cela nous a donné du confort. On a pu retravailler sur les basiques, des choses que, sur les deux ou trois derniers mois, on avait laissé filer. On est plutôt satisfait." D'ailleurs, pour la préparation de cette finale, il dévoilait que la priorité serait à la fraîcheur : "La semaine sera… légère ! Je pense qu’il n’y aura qu’un entraînement, peut-être mercredi, et on partira dans la foulée pour être à Paris dès mercredi soir."

Inévitablement, cela pose aussi la question des internationaux, plus nombreux à Toulouse, La Rochelle et Bordeaux-Bègles qu'à Castres et Montpellier. Le classement reflète qu'on le veuille ou non l'indépendance des effectifs vis-à-vis des sélections. Et c'est toute une histoire...

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