"Ça ne va pas pouvoir continuer", l'appel à l'aide de l'USAP

Par Rugbyrama
  • Top 14 - USAP - Patrick Arlettaz
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Top 14 – Les Perpignanais ont conservé leur place dans l’élite de la plus belle des manières en s’imposant (16-41) lors du match d’accession à Mont-de-Marsan. Une victoire historique dont Patrick Arlettaz se réjouissait à quelque chose près… Cette finale d’accession, le manager de l’USAP ne souhaite "plus la revivre" et pour cela il estime qu’il faudra plus de moyens et l’aide des institutions.

Les Montois avaient fait de leur antre une forteresse bien gardée en ne laissant tout simplement aucune équipe s’imposer sur la pelouse du stade André-et-Guy-Boniface, et pourtant… Ces Perpignanais-là étaient imprenables. Une performance majuscule (qui fait de l'Usap le premier club de Top 14 à s'imposer lors de l'access match) que le manager de l'Usap n'a pas manqué de saluer en ne pouvant tout de même s'empêcher de penser à la suite : "Maintenant que l’on a connu cette finale d’access, il faut tout faire pour ne plus la revivre. Et je ne parle pas de terminer quatorzième…"

PERPIGNAN RESTE EN TOP 14 !

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— RUGBYRAMA (@RugbyramaFR) June 12, 2022

Le SOS de l'USAP

Ces dernières années furent rudes pour cette équipe de Perpignan qui n'a eu de cesse de lutter tant pour son maintien que pour retrouver une place en Top 14. Mais si l'Usap a eu tendance à faire l'ascenseur entre les deux championnats, Patrick Arlettaz n'a aujourd'hui qu'une idée en tête : faire de ces années-là un vieux souvenir qui n'aurait même pas une once d'amertume tant les démons du passé seraient oubliés.

Mais pour cela, le manager de l'Usap estime avoir besoin d'aide. Jusqu'ici plutôt discret en ce qui concerne le manque de moyens et d'infrastructures à Perpignan, au soir d'une victoire historique, Patrick Arlettaz a exprimé bien fort le fond de sa pensée : "On connaît tous notre budget, on n’a pas de marge. En termes de joueurs, d’abnégation, de don de soi, on ne peut pas faire plus qu’aujourd’hui. Mais on ne peut pas continuer de vivre avec un vestiaire qui date de 1998, d’avoir des espoirs qui évoluent dans un centre d’entraînement quasiment classé insalubre", expliquait l'entraîneur dans les colonnes de Midi Olympique.

"Ça ne va pas pouvoir continuer, ce n’est plus possible. Il faut que l’on nous aide. Il ne faut pas que les joueurs fassent tout, que le public fasse tout, que le président fasse ce qu’il peut, avec ses moyens, et que l’on descende en Pro D2 parce que l’on n’a pas été aidé par les institutions. Je parle des installations, je ne parle pas d’acheter des stars, de doubler le budget. Je ne rêve pas, je ne suis pas un rêveur. En revanche, il y a un minimum à avoir. On a un groupe fabuleux, un public fabuleux. Mais je crois qu’on le mérite, ce coup de pouce. Comme l’on méritait de rester en Top 14. On ne pourra pas tirer tout le temps sur la corde", a-t-il ajouté.

"Les injonctions envers la mairie sont injustes", répond Louis Aliot

Ce lundi en conférence de presse, le maire de la ville a tenu à répondre à l'entraîneur catalan : "La Ville soutient l'USAP à hauteur d'1,6 million d'euros, en augmentation de 400 000 euros cette année. Il faut y ajouter 300 000 euros de subvention à l'association. Que Monsieur Arlettaz nous dise quels sont les engagements du conseil départemental ?", assure Louis Aliot dans les colonnes de l'Indépendant.

En ce qui concerne le centre de formation, le projet est lancé mais visiblement pas à pleine vitesse à cause de "délais complexes, des terrains à acquérir avec des propriétaires pas toujours vendeurs, des procédures longues, on ne fait pas cela en claquant des doigts", selon le maire qui au passage ajoute qu'il : "faudrait questionner mon prédécesseur qui n'a pas fait avancer un dossier que nous menons depuis deux ans. Les injonctions envers la mairie sont injustes", toujours dans l'Indépendant.

Voilà qui a le mérite d'être clair d'un côté comme de l'autre. En tout cas les messages sont passés et laissent entrevoir un véritable bras de fer entre les différentes parties.

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