Bayonne, prime au réalisme

  • Top 14 - Bayonne - Sireli MAQALA
    Top 14 - Bayonne - Sireli MAQALA
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TOP 14 - Depuis le début de la saison, l’Aviron bayonnais se montre sacrément efficace lorsqu’il a le ballon près de l’en-but adverse. Ainsi, le club basque possède, après six journées, la septième attaque de la division.

C’était une des volontés du manager Grégory Patat, à sa prise de fonction, en juillet dernier. Bien conscient que son équipe - supposée moins bonne que treize autres, sur la ligne de départ - n’aurait pas le droit de laisser filer des occasions, le manager du club basque avait insisté sur l’importance de se montrer efficace près de l’en-but adverse. "On n’aura pas beaucoup d’opportunités dans un premier temps, mais il faudra concrétiser nos temps forts", disait-il alors.

Quatre mois et six matchs de Top 14 plus tard, le patron du secteur sportif ciel et blanc peut avoir le sourire. S’il est évident que l’Aviron a passé plus de temps à défendre qu’à attaquer, son équipe s’avère efficace quand elle arrive dans la zone de marque. Ce fut une nouvelle fois le cas samedi dernier, lors de la victoire face au Stade rochelais (29-13). "C’est une qualité depuis le début de la saison. Sur le peu de ballon que nous avons, nous sommes très pragmatiques puisque nous arrivons à scorer", appréciait alors Grégory Patat, dans les travées de Jean Dauger.

Grâce à un paquet d’avants plutôt solides lorsqu’il s’agit de gagner les collisions et des individualités, derrière, capables de faire la différence (Lopez, Maqala, Jacquelain…), l’Aviron arrive à "mettre au fond" les occasions qu’il a. "Nous avons des joueurs qui montrent qu’ils sont capables de jouer en Top 14, affirme Gérard Fraser, l’entraîneur des arrières bayonnais. On voit la qualité des mecs qui savent finir les coups. Mon boulot, c’est de les aider à identifier les opportunités qu’on peut avoir dans un match, et celles qu’il faut cibler."

Septième attaque du Top 14

Avec 144 points inscrits, l’Aviron possède la septième attaque du championnat. Depuis la rentrée, les Basques ont déjà inscrit quinze essais, soit plus que le Racing (13), Castres (7), Brive (11), Bordeaux (12), Perpignan (5) et Pau (10). Pas mal, pour un promu. "Néanmoins, nous devons progresser sur le jeu arrêté, prévient Fraser, responsable du projet de jeu. En partant des phases de conquête, nous avons une marge de progression. Après, en arrivant, avec Grégory Patat, nous avons voulu que l’équipe ait cette capacité à jouer dans le désordre, sur les turnovers et aujourd’hui, nous sommes capables de faire de bonnes choses à partir de ces plateformes de jeu."

Lorsqu’on lui demande quel type de rugby il veut que l’Aviron produise, l’ancien entraîneur de Vannes (2018-2022) répond : "Je veux qu’on garde l’esprit du jeu à la Bayonnaise. Dans toutes les catégories, à Bayonne, les gens ont cette capacité à jouer dans le désordre, à gagner les duels sur les un contre un. C’était important pour Grégory et moi de conserver cet ADN de jeu."

En déplaçant le ballon et en privilégiant un rugby plus aéré que frontal, le promu bayonnais espère aussi se doter d’une arme lui permettant de contourner des défenses et certains effectifs supposés plus denses. "Ça convient aux joueurs de notre équipe. On ne peut pas rivaliser dans les collisions frontales à tous les matchs", rappelle celui qui fut l’ouvreur de l’Aviron entre 2005 et 2007. Mais ? Si le club basque a battu La Rochelle samedi dernier, c’est avant tout car ses avants ont su bâtir un mur solide pour annihiler les "tonneaux" maritimes (dixit Camille Lopez). Pour faire une prestation aboutie à Castres, ce week-end, la base sera la même. "Si nous ne sommes pas présents physiquement, dans le combat, nous ne pourrons pas exister", conclut Fraser.

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