Hastoy : "À Biarritz, je pense que ce sera chaud avec une ambiance particulière"

  • Antoine Hastoy - Pau
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  • Antoine Hastoy - France
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TOP 14 - Utilisé à l’arrière depuis deux matchs, le maître à jouer de la Section paloise revient sur l’intérêt de cette polyvalence, évoque son expérience avec les Bleus pendant le Tournoi et se projette sur le court voyage qui attend son équipe, du côté d’Aguiléra, ce week-end.

Quel était le sentiment général après votre victoire contre Perpignan, samedi dernier, 27-22 ?

Nous étions frustrés. Oui, nous avons gagné, mais nous n’avons pas fait un bon match. On s’est senti un peu mou. Nous avons bien commencé la rencontre avec vingt bonnes premières minutes, puis dix bonnes minutes en début de seconde période et on s’est arrêté là. J’ai l’impression qu’on s’est relâché. Nous sommes restés sur nos lauriers. À la fin, il y avait donc la joie de la victoire, mêlée à la déception du contenu.

Face à l’USAP, on vous a vu démarrer la rencontre à l’arrière pour la troisième fois de la saison. Comment s’est fait ce replacement ?

Ce n’est pas vraiment un replacement. Mon poste, c’est dix. Mais le fait de jouer à l’arrière me permet d’ajouter de la polyvalence. Il y a aussi eu pas mal de blessures, donc on m’a mis derrière. Pour l’équipe, c’est pas mal d’avoir deux ouvreurs sur le terrain.

Qu’appréciez-vous lorsque vous évoluez à l’arrière ?

Il y a un peu plus de temps pour décider, on voit un peu plus le jeu dans sa globalité. Quand on joue au poste d’ouvreur, on est tout le temps à penser à la prochaine action. Qu’est-ce qu’on va faire ? Qu’est-ce qu’on a déjà fait ? À l’arrière, on a un peu plus de temps et de recul là-dessus. C’est à peu près tout ce qui change. Dans le jeu, il y a des moments où je me retrouve en position de dix. L’inconvénient, c’est qu’à l’arrière, on touche un peu moins de ballon, mais sinon, ça apporte quelque chose de différent.

Où vous sentez-vous le mieux ? À l’ouverture, on suppose ?

Oui ! Je préfère jouer dix, mais s’il faut jouer quinze, je peux aussi.

Pendant le Tournoi, vous avez été appelé par Fabien Galthié pour participer aux semaines d’entraînement, mais vous n’avez pas pris part aux matchs. Comment avez-vous vécu ce Grand Chelem "à distance" ?

J’ai pu rester pas mal de temps avec eux, donc c’était bien de participer aux entraînements. J’ai également fait les dix jours de stage à Cassis avant le premier match face à l’Italie. Pour la rencontre à Cardiff contre le Pays de Galles, j’étais dans le groupe des 28. C’était top. Il y avait une superbe ambiance avec, en plus, la victoire. On sentait que quelque chose de bon était en train de se passer.

Antoine Hastoy - France
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Où étiez-vous le soir de la victoire contre l’Angleterre ? À Paris ?

Non, j’étais rentré. J’ai regardé le match à Biarritz.

Était-ce frustrant de ne pas être avec le groupe France à ce moment-là ?

C’était un peu frustrant le mercredi, après, c’est passé. J’étais supporteur et très content pour eux. J’ai regardé le match attentivement.

Vous avez connu votre première sélection l’été dernier en Australie. Avez-vous la tournée du Japon dans un coin de la tête ?

Bien sûr. J’espère pouvoir participer à la tournée, mais avant ça, il faut bien finir la saison.

Revenons sur Pau. Vous vous déplacez à Biarritz, samedi. À quoi vous attendez-vous ?

Je pense qu’on aura droit à un stade chaud avec une ambiance particulière. En plus, il y aura l’hommage pour "Fede" (Aramburu, N.D.L.R.), donc on sait qu’il y aura pas mal d'émotion. Il va falloir qu’on arrive à rester concentré sur nous. Au match aller, au Hameau, le public biarrot était assez chaud. On s’attend donc à un stade assez hostile samedi. De notre côté, toute l’équipe a à cœur de se racheter de la rencontre face à Perpignan.

Niveau jeu, que pourrait-on voir selon vous ?

Ça va dépendre des conditions météo. Biarritz est une équipe assez joueuse, elle aime bien déplacer le ballon. Si les conditions le permettent, je pense qu’ils voudront faire ça. Quant à nous, il faudra rester sérieux, comme on l’a fait pendant les matchs où on arrivait à enchaîner.

La Section a aujourd’hui dix points de retard sur la 6e place et dix d’avance sur la 13e. Où allez-vous regarder jusqu’à la fin de la saison ?

La bascule va se faire après le match de Biarritz. On verra, avec le résultat de cette rencontre, où on a envie de jouer. En cas de victoire, on pourra regarder un peu plus vers le haut, mais il faut absolument faire un bon match et gagner pour ça.

Vous quitterez la Section à la fin de la saison. Cette décision a-t-elle été difficile à prendre ?

Oui, forcément, ce n’est pas une décision facile. Ça fait un moment que je suis au club, mais j’ai fait ce choix assez tôt dans la saison pour être fixé. J’avais envie d’être libéré pour pouvoir profiter de ces moments jusqu’à la fin de la saison. Même si ça n’a pas été facile comme décision, j’ai envie de connaître et de voir autre chose, un nouveau projet. Je ne vais pas jusqu’à dire que je me mets en danger, mais j’ai toute ma vie à Pau et j’avais envie de tenter une nouvelle expérience. Je ne regrette absolument pas ce choix et, maintenant, j’ai envie de profiter au maximum jusqu’à la fin.

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