À l’INSEP, les Toulonnais sont en mission cohésion

Par Rugbyrama
  • Top 14 - Le groupe du RC Toulon
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TOP 14 - Après deux rencontres jouées en quasiment deux mois, Franck Azéma et son staff ont organisé cette semaine un stage à l'Institut national du sport, de l'expertise et de la performance (INSEP) avant d’affronter le Stade français dimanche. Ce stage a permis de resserrer le groupe, faire passer les idées du nouveaux managers et surtout préparer un véritable marathon qui se profile.

"C’est un peu comme le début d’une nouvelle saison mais là nous n’avons pas le droit à l’erreur", lançait vendredi Anthony Etrillard en conférence de presse. Dimanche, les Toulonnais n’auront en effet plus joué en championnat depuis 57 jours et ce match nul (16-16) décroché à Pau. Depuis ils ont remporté trois matches de Challenge européen, dont un sur tapis vert et ont vu deux rencontres reportées à cause de cas de Covid.

Franck Azéma, arrivé sur la rade fin octobre, compte seulement cinq matches sur le banc varois. Il a donc décidé d’organiser un stage cette semaine à l’INSEP, qui ressemble bien à un rassemblement de début de saison. "On n’avait pas pu le faire depuis mon arrivée. Même avant, je pense que ça avait été compliqué à organiser avec l’arrivée tardive des internationaux en début de saison. C’était bon de profiter ensemble à la fois du terrain et aussi du temps que l’on peut avoir en salle, autour d’un café ou d’un repas", explique le manager.

Son groupe a donc profité du déplacement au Stade Français pour rejoindre le centre d’entraînement de nombreux athlètes français, structure bien connue d’Azéma. "Nous sommes venus ici, pas seulement pour le Stade Français, mais aussi pour se concentrer sur nous, confirme-t-il. Nous avons toutes les conditions optimales avec un terrain magnifique, des salles de musculation, la capacité d’aller vers de la lutte, de la boxe, d’aller voir des nageurs s’entraîner..." Les Toulonnais sont donc arrivés mardi dans l’après-midi avant de commencer par une séance de lutte mercredi matin, suivie d’un entraînement collectif de rugby l’après-midi.

Resserrer le groupe

Avant le début du marathon qui l’attend avec quinze rencontres d’affilée prévues sans repos, l’ancien manager clermontois était à la recherche de "cohésion". "L’unité qui se dégage autour des athlètes ici, est intéressante. Ces rassemblements permettent de créer des liens plus profonds, de s’encourager et d’aller chercher un peu plus loin lorsqu’on est dans le dur dans un match. De rigoler ensemble aussi ! C’est ça une équipe de rugby : travailler fort et aussi prendre du plaisir dans notre quotidien."

Baptiste Serin ne dément pas. Désigné capitaine depuis son retour de blessure, le demi-de-mêlée de 27 ans apprécie aussi que l’ensemble du groupe soit concerné, même les blessés : "Pour l’avoir vécu pendant de longs mois, je sais que ça leur fait du bien." Il ajoute : "Ce stage, c’est essayer de resserrer le groupe. C’est aussi plaisant de sortir de sa zone habituelle pour vivre d’autres choses. On passe des super moments ensemble."

Ce stage est aussi la première pierre posée pour bâtir une "remontada" au classement. Actuellement douzième, le RCT vise toujours les phases finales. Mais pour atteindre cet objectif, il va devenir nécessaire de bien gérer l’enchaînement des matches et donc de bien gérer les rotations entre les joueurs dans un groupe qui ne manque pas de profondeur depuis que les blessés sortent de l’infirmerie. "Évidemment, ces quinze semaines, je vais devoir les rythmer d’une manière différente à la fois sur le contenu mais aussi sur les cadences, confirme Azéma. Nous allons essayer de surprendre les joueurs sur d’autres contenus, d’autres routines, d’’autres planifications de semaine."

Serin, GIGN et leadership

Le rassemblement s’est poursuivi jeudi par une rencontre avec les membres du Groupe d'intervention de la Gendarmerie nationale (GIGN). Pour Baptiste Serin, c’était surtout des retrouvailles avec des visages qu’il avait déjà côtoyés lors d’un stage précédent avec les Bleus pour préparer la Coupe du monde 2019. Mais, depuis, il possède un nouveau statut à Toulon et a pu échanger "autour du leadership et de leur fonctionnement.""Ça me donne des idées sur ma façon de fonctionner, ajoute-t-il. Nous avons des valeurs assez similaires. Ils ont un métier qui se rapproche du sportif de haut niveau, cependant ils risquent leur vie, ce qu’on ne fait pas."

Reste désormais à savoir si ce stage portera ses fruits et sera suffisant pour remonter les quatorze points qui séparent les Toulonnais de la sixième place. Premier élément de réponse dimanche soir à 21 heures à Jean-Bouin.

Par Tristan Arnaud

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