Toulon plombé par son indiscipline

  • Top 14 - Anthony Étrillard (Toulon) au lancé face à Bordeaux
    Top 14 - Anthony Étrillard (Toulon) au lancé face à Bordeaux
Publié le
Partager :

TOP 14 - Sanctionnés à plus de dix reprises lors de la première demi-heure de jeu, les Varois ne sont pas parvenus à renverser des Montpelliérains en pleine confiance (29-10). Un problème à régler dès ce week-end contre Clermont, si les Toulonnais - toujours cinquièmes, avec quatre points d'avance sur la septième place - veulent éviter de voir leur avance fondre dans la course aux phases finales.

S’il n’existe pas plus gros poncif que "l'indiscipline peut coûter cher au plus haut niveau", Toulon n’est pourtant absolument pas parvenu à maîtriser cet impondérable au GGL Stadium ce mardi soir. Pris à la gorge d’entrée de match par des Montpelliérains inspirés, les coéquipiers de Baptiste Serin pointaient à dix fautes, auxquelles on peut s'ajouter le carton jaune distribué à Charles Ollivon, dès la demi-heure de jeu. Beaucoup trop, pour résister à une équipe héraultaise en pleine bourre, qui restait avant le coup d'envoi sur sept victoires consécutives : "L'analyse de notre performance ? Elle est simple : nous avons fait un nombre incalculable de fautes. 16 je crois, et à partir de là, nous ne nous sommes pas créés les bonnes conditions. Nous nous sommes mis tous seuls en difficulté, reconnaissait Patrice Collazo après la rencontre. Quand vous donnez 16 pénalités à l'adversaire, au-delà des qualités de Montpellier, nous nous sommes battus tous seuls, c'est dommage..."

Poussés à la faute par des Montpelliérains capables d'alterner les sorties de camp au pied, les attaques placées et un jeu d'avants toujours très précis, les Varois n'ont ainsi jamais trouvé la solution pour jouer dans le confort, et construire leur rencontre, comme cela avait pu être le cas samedi dernier, lors de leur victoire contre Toulouse (44-10).

L'accumulation des matchs ne fait pas qu'on siffle plus de pénalités ou pas contre nous

La faute à la fatigue d'un match joué seulement soixante-douze heures après la dernière apparition des Varois ? Certainement pas, selon Anthony Étrillard : "Ce n'est pas une excuse : l'accumulation des matchs ne fait pas qu'on siffle plus de pénalités ou pas contre nous. C'est juste nous qui avons fait beaucoup trop de fautes. Et nous l'avons payé cash ce soir." Un discours qui faisait sens chez le manager varois, convaincu que ses hommes auraient dû parvenir à solutionner cette indiscipline : "Ce n'est pas la fatigue : on n'a pas su s'adapter à l'arbitrage de Monsieur Raynal, c'est une certitude. Je pensais qu'à la mi-temps on avait réussi à rectifier les choses, mais nous avons été d'erreur grossière en erreur grossière... Et Montpellier, entre son buteur, sa qualité sur les ballons portés ou son jeu au pied de pression... Les Montpelliérains n'avaient plus qu'à venir chez nous, étant donné qu'on leur donnait toutes les munitions... Nous sommes sortis tous seuls du match. Tous un par un."

Et s'ils parvenaient malgré tout à revenir au score juste avant la pause (14-7), avant de mettre une énorme pression sur les épaules héraultaises au retour des vestiaires, un essai justement refusé à Facundo Isa pour un en-avant sur la dernière passe (46e minute) finissait de couper les jambes varoises : "Je pense qu'il y avait autre chose à faire ce soir, en étant un peu plus disciplinés, et patients... On ne peut pas aller plus vite que la musique en jouant trois jours après... Autant la semaine passée contre Toulouse, nous avions construit les choses, autant contre Montpellier nous avons été dans l'excès, l'approximation car nous voulions aller trop vite. Et dans les conditions dans lesquelles nous sommes actuellement, nous avons besoin de précision, de calme, et c'est quelque chose qu'on n'a pas eu ce soir", concluait le manager toulonnais, conscient que ses hommes venaient de griller un joker avec cette défaite comptant pour la 21e journée en retard.

Malgré tout, Toulon pointe toujours à la cinquième place du Top14, à trois journées du terme de la phase régulière, durant lesquelles les Varois se rendront sur la pelouse de Clermont dès samedi, avant une réception cruciale de l'UBB et un match à la vie à la mort du côté de Castres. Un calendrier d'une rare densité ? Il n'empêche que pour l'heure, les Toulonnais ont toujours leur destin entre les mains. Une aubaine, même s'ils devront impérativement régler ce problème d'indiscipline entraperçu ce mardi du côté de Montpellier.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?