Combezou : "On aura un avantage physique sur le Stade français"

Par Rugbyrama
  • Thomas Combezou - Castres Olympique
    Thomas Combezou - Castres Olympique
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TOP 14 – Dimanche à 19h, le Castres olympique reçoit le Stade français après une belle victoire à l’extérieur face à Agen la semaine dernière. Le centre Thomas Combezou revient sur le début de saison du CO et évoque le match de dimanche contre une équipe qui n’a plus joué depuis six mois.

Rugbyrama : Vous vous êtes imposés samedi soir à Agen pour débuter le championnat. Une victoire à l’extérieur pour commencer c’est forcément satisfaisant ?

Thomas Combezou : Oui, ça fait vraiment du bien de commencer la saison par une victoire, qui plus est à l’extérieur contre Agen. On ne voulait pas commencer comme la saison dernière, on s’était bien préparer depuis le début de la préparation. On a énormément travaillé sur notre cohésion d’équipe, sur le rôle de chacun au sein de l’effectif. On s’est aussi fixé des objectifs pour travailler du mieux possible toute la saison. On va continuer de cultiver notre état d’esprit tout au long de la saison et cette victoire à l’extérieur nous montre qu’on est sur la bonne voie même si on sait que la saison est très longue et qu’il nous reste encore beaucoup de travail pour encore être plus performant.

Samedi dernier, le Castres Olympique a rendu une plutôt bonne copie hormis les vingt premières minutes de la seconde période. Comment expliquez-vous cette absence ?

C’est un trou d’air assez logique finalement. C’était notre premier match officiel après six longs mois sans jouer. Je pense qu’il y aura de nombreux trous d’air dans toutes les rencontres qui vont se dérouler en ce début de saison. Aujourd’hui, nous on sait qu’on n’est pas à 100% de nos capacités par contre il y a vraiment du positif à retenir dans notre prestation. Notre structure de jeu et notre état d’esprit étaient notamment au rendez-vous contre Agen. Certes, il y a eu ce trou d’air de vingt minutes qui aurait pu nous coûter le match mais je trouve qu’on est resté uni, qu’on n’a pas tremblé et qu’on a à chaque fois très bien réagi dans l’adversité. Il va falloir continuer à travailler pour être plus précis sur le terrain et pour essayer que cela ne se reproduise pas à l’avenir.

Justement après six mois sans jouer, ça n’a pas été trop dur de retrouver les terrains pour un premier match officiel ?

Si, ça a été particulier pour tout le monde, surtout de retrouver la pression d’un match officiel. Parce qu’on ne va pas se mentir, lors des rencontres amicales, on a pas de pression. On joue pour trouver des repères, on ne prend pas les points au pied, on va tout le temps en touche et on n'a pas le poids de l’importance du résultat final. Samedi, il y avait cette pression du résultat et toute l’équipe était bien concentrer pour réussir. C’est vrai qu’on a fait quelques erreurs tactiques notamment en jouant vite un renvoi aux 22m qui nous a coûté un essai. Mais franchement, je trouve qu’on a bien maîtrisé notre sujet sur la globalité de la rencontre. Évidemment il reste du travail mais on a obtenu les quatre points de la victoire et c’est un résultat qui peut compter en fin de saison. On va retenir le positif, continuer à bosser parce que la saison est très longue.

Vous dites ne pas être encore à votre meilleur niveau mais que cela va venir progressivement…

Oui, le Top 14 est extrêmement long et on aura largement le temps d’être à notre meilleur niveau. Ce que je trouve bien, c’est qu’on a gagné en étant pas à notre meilleur niveau. C’est extrêmement positif pour nous, pour notre état d’esprit. Et ça sera plus facile pour tous d’analyser le travail qu’il nous reste à effectuer mais nous avançons dans la sérénité grâce à ce bon résultat.

Les arbitres sifflent beaucoup de pénalités dans ce début de championnat, c’est difficile de s’adapter aux nouvelles prérogatives arbitrales ?

J’ai eu une discussion avec Maxime Chalon, l’arbitre de la rencontre, avant le match à Agen. Aujourd’hui, les arbitres ne veulent plus qu’on protège le ballon au sol, ils veulent laisser l’avantage à la défense de pouvoir contester. C’est difficile mais je pense que c’est qu’un problème d’adaptation. On va s’habituer, évoluer, les arbitres vont aussi évoluer et petit à petit, tout le monde trouvera son rythme de croisière. Il y a des règles qui sont mis en place, ce n’est pas forcément évident de les comprendre tout de suite à 100% mais c’est sûr que cela va rentrer dans l’ordre.

Dimanche, vous allez retrouver vos supporters du stade Pierre-Fabre après plus de six mois sans jouer devant eux. Vous devez être impatient de les retrouver…

Ça va être un moment particulier, mais on est vraiment impatient d’y être. Surtout qu’il y a six mois on était en train de préparer la réception de Bayonne lorsqu’on a appris que le championnat allait être stoppé. A ce moment-là de la saison, on avait très envie de jouer mais on en a été privé, tout comme nos supporters à cause de la Covid-19. On a envie de faire passer cette frustration en réalisant le meilleur match possible pour nos supporters.

Vous rencontrez le Stade Français, une équipe qui n’a joué aucun match depuis 6 mois à cause de nombreux cas de Covid-19 dans son effectif. Ça doit être une situation particulière ?

Le Stade Français est une grosse équipe qui a beaucoup recruté lors de l’intersaison. Après, on en sait très peu sur cette équipe. Sur le papier, c’est une très belle équipe, on va préparer ce match avec sérieux, en se concentrant uniquement sur nous, sur notre propre stratégie. Que ce soit le Stade Français ou une autre équipe, il faut se recentrer sur nous et essayer de préparer au mieux ce match autant physiquement que psychologiquement.

Vous n’avez donc aucun repère pour étudier votre adversaire alors qu’eux peuvent étudier les vidéos de vos matchs amicaux et du match contre Agen. Est-ce un gros désavantage pour vous ?

C’est une situation inédite pour nous. On a pas l’habitude de ne pas pouvoir étudier les schémas de jeu, les combinaisons de notre adversaire. Mais c’est comme ça, on doit s’adapter et se concentrer sur nous, sur notre jeu. Eux, c’est vrai qu’ils ont des vidéos de nous, ils savent comment on joue, ils connaissent nos structures, nos combinaisons. Ils auront un avantage stratégique mais nous, en ayant déjà joué trois matchs, on aura un avantage physique sur le Stade Français. Dans tous les cas, on va mettre dans ce match tous les ingrédients qu’on a l’habitude de mettre dans nos matchs. On va y mettre du cœur, de l’intensité et de l’engagement. La stratégie, ça ne fait pas tout. Il y a les hommes qui sont sur le terrain et c’est à eux de faire la différence. Avec cette différence physique et stratégique, ça peut donner un match plus débridé que d’habitude.

Propos recueillis par Damien Souillé.

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