Sobela "On voit qu’avec un bon état d’esprit, on peut aller loin"

  • Top 14 - Patrick Sobela (Lyon) contre Montpellier
    Top 14 - Patrick Sobela (Lyon) contre Montpellier
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TOP 14 – Alors que le LOU a retrouvé le goût de la victoire le week-end dernier à Montpellier, l’heure est maintenant à la confirmation alors que Pau se présentera au Matmut Stadium de Gerland ce samedi (18h). Avant ce rendez-vous, le flanker Patrick Sobela s’est confié pour Rugbyrama.

On imagine que la victoire à Montpellier du week-end dernier a dû faire beaucoup de bien ?

Patrick Sobela : Bien sûr. On avait besoin de cette victoire pour repasser dans le vert. On avait moins de pression que Montpellier car, pour eux, c’était un match capital. Pour nous, c’était un match très important parce que l’on avait connu une grosse raclée, une belle déception à Bordeaux et on n’avait pas été très serein lors du match à domicile déjà contre Montpellier (victoire 24-20 le 6 janvier, ndlr). Ce match était capital pour la suite et se raccrocher au Top 6.

D’autant qu’en plus de la victoire, on a le sentiment d’avoir retrouvé le LOU dans l’envie ?

P.S. : C’est ça. Sur l’état d’esprit, on a fait un gros boulot. Quand tu vois une équipe tenir 80 minutes, ne rien lâcher comme sur ce ballon porté à la fin, en sachant en plus que Montpellier est une grosse équipe dans ce registre. Toute l’équipe est là pour défendre et on arrive à gagner sur une action comme ça. Cela montre que l’équipe s’est un peu réveillée au niveau de l’envie. J’espère justement que l’on va confirmer ça contre Pau.

On se souvient justement du scénario du match de Pau, à l’aller, avec cet essai encaissé à la 80e minute et ce nul concédé au Hameau. Vous y avez pensé ?

P.S. : (rires) C’est clair. On ne s’en est pas forcément rappelé mais c’est là que l’on voit la différence entre un match où l’on était moins dedans, et un match où l’on était mentalement à 100%. On voit qu’avec un bon état d’esprit, on peut aller loin.

Disons que vu de l’extérieur, on a forcément été surpris de ce changement assez brutal. Après six victoires et un nul en Top 14, vous avez enchainé trois défaites et une victoire poussive… Cela a surpris. On s’est alors demandé ce qu’il se passait !

P.S. : Je vous avoue que depuis que je suis au LOU, on a tout le temps ces petites baisses de régime au même moment, entre décembre et janvier. Il y a toujours une baisse de forme et je ne peux pas vous dire à quoi cela est dû. Cela fait trois saisons et toujours le même scénario. Mais on arrive toujours à se relever parce que l’on a un groupe de bosseurs et de joueurs qui ont envie. J’espère que cela va être aussi le cas cette fois.

Justement, si l’on est dans le comparatif, c’est tout de même la première fois que l’on sentait Pierre Mignoni aussi "dur", avec des déclarations appelant à l’électrochoc. Qu’a-t-il fait cette fois-ci ?

P.S. : Un bon discours et des entrainements avec plus d’intensité et de contacts, des paroles qui remettent les gens en place et font redescendre un peu, qui nous rendent un peu plus humbles et plus bosseurs. C’est la formule qu’il faut. Il a fallu de bons entrainements, intenses et physiques comme aujourd’hui (mardi, ndrl). On est parti dans ce mode-là pour quelques semaines. Cela nous réussit bien donc on va espérer que cela nous réussisse contre Pau.

Car on attend maintenant du LOU qu’il enchaine !

P.S. : C’est exactement ça. C’est pour cela que fasse à Pau, enchainer une deuxième victoire serait bien pour confirmer cet état d’esprit. C’est ce qui peut nous faire du bien. Je l’espère vraiment.

On est septième mais cela ne veut pas dire que c’est mort et que l’on n’aura pas l’ambition de gagner le titre

Néanmoins si on a vu du mieux dans le jeu, il va maintenant falloir faire sans plusieurs internationaux (Geraci, Cretin, Couilloud et Barassi). Après les blessures nombreuses, vous allez encore devoir faire preuve d’adaptation.

P.S. : C’est vrai que ce sont des joueurs de qualité qui vont manquer. Je l’avoue. Mais l’avantage c’est que l’on a un groupe assez homogène et la force du LOU, c’est que personne n’est indispensable. C’est le collectif qui passe avant tout. L’apport individuel d’un joueur pourra peut-être nous manquer mais je pense que l’équipe est assez forte pour pouvoir palier à ces manques et jouer sans ces internationaux.

Avant une saison, la tradition veut que l’on parle d’ambitions et d’objectifs. Pour le LOU, on disait que l’idée était de faire mieux que les saisons passées, a minima. Au sein du groupe, au regard du parcours jusqu’à présent, et de votre classement actuel, quel est votre regard sur les objectifs à atteindre ?

P.S. : Si on avait été premier avec plusieurs points d’écart, comme la saison dernière, on n’aurait pas dit non ! On n’aurait pas non plus dit non à une troisième place comme la saison précédente. Mais ça ne veut pas dire que si l’on est septième, que c’est mort et que l’on n’aura pas l’ambition de gagner le titre comme toute équipe du Top 6. Le plus important est d’arriver dans le Top 6 en fin de saison et d’être présent le jour-J. Le jour où les matchs compteront vraiment pour la qualification, il faudra les gagner. Mais la position actuelle ne sera pas forcément la même en fin de saison.

Notre rôle d’observateur fait que l’on y accorde beaucoup d’importance, quel que soit le moment de la saison… Il faut donc en déduire que vous n’avez pas le même regard sur votre classement actuel (7e, 38 points).

P.S. : C’est clair que l’on ne pense pas comme vous (sourires). Le plus important est de jauger l’équipe. Quand tu sais qu’elle va être présente, mentalement, le jour-J, c’est le plus important. Et on joue sur ça. Je pense qu’il ne faut pas être fataliste sur notre classement actuel. Cela ne veut pas dire que l’on n’y arrivera pas. On va se battre et on fera les comptes à la fin.

D’un point de vue plus personnel, vous avez joué au poste de troisième ligne centre à Montpellier. Comment avez-vous vécu ce repositionnement ?

P.S. : J’avais déjà dépanné quelques fois la saison dernière et même dans mon ancien club. Ça m’ait arrivé de jouer n°8 mais ça faisait un bon moment… C’est un autre registre. On touche plus de ballons et c’est aussi intéressant. Cela permet de pouvoir développer une partie du jeu que je n’ai pas forcément. Cela permet d’être polyvalent pour pouvoir dépanner. Postuler sur deux postes, c’est bien pour un coach. D’autant que je suis bien revenu de ma blessure.

Le LOU n’a pas été épargné devant, surtout en troisième ligne, et il est bon pour le staff de savoir qu’il peut compter sur vous sur deux postes.

P.S. : C’est ça. Être polyvalent, c’est bien pour l’équipe et le coach. Parfois on est un peu obligé de serrer la ceinture en troisième ligne, ça a été parfois compliqué. Après, ce n’est pas un poste qui m’est complètement inconnu. Il y a des ajustements à faire car les lancements ne sont pas les mêmes. Avec un ou deux bons entrainements, tu peux faire le boulot, même si je n’ai pas forcément dix ans de métier derrière moi.

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