Briatte : "Peut-être qu’on s’est vu trop beaux"

  • Top 14 - Romain Briatte (Stade français)
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TOP 14 - Auteur d’un début de championnat inquiétant, le Stade Français Paris semble enfin avoir lancé sa saison. Après trois victoires consécutives, les Soldats Roses ne pointent plus qu’à trois longueurs de la sixième place. Le troisième-ligne Romain Briatte dresse pour Rugbyrama un état des lieux du club de la capitale.

Rugbyrama : Quelle est la part de soulagement avec cette série de victoires qui vous permet de souffler un peu après un début de saison compliqué ?

Romain Briatte : Le match contre Clermont, à domicile (victoire 22-14), a été un déclic. Ça a fait un bien fou aux têtes. On avait très mal débuté, on n’était pas du tout dans les objectifs fixés cet été. Aujourd’hui, on revient petit à petit dans la course même si rien n’est acquis. On veut vraiment bien finir ce premier bloc avec encore deux matchs importants (Pau et Montpellier).

Les matchs préparatoires avaient été assez encourageants (victoire contre Brive et Montpellier). Alors, comment expliquer cette entame loupée ?

R.B : Je me souviens quand même que notre match contre Brive avait été très serré. Pareil contre Montpellier. On avait pris pas mal d’essais en première mi-temps. On est tombé face à de belles équipes, bien en place dès le départ… contrairement à nous. Il nous manquait sans doute une à deux semaines sur l’organisation de notre plan de jeu. Ce n’est pas une excuse. Prendre trois fois 30 ou 40 points contre des équipes qui sont potentiellement nos concurrents pour la qualification, ça a fait mal. Il y a eu une grosse remise en question de la part de tout le monde. Je ne vais pas vous cacher qu’on a eu plusieurs réunions entre joueurs pour se dire les choses. Aujourd’hui, on en voit les bénéfices.

On a eu plusieurs réunions entre joueurs pour se dire les choses…

Ces réunions entre joueurs vous ont-elles permis d’identifier des maux bien précis ?

R.B : C’est un tout. Peut-être qu’on s’est vu un peu trop beaux. Chaque année, le championnat est de plus en plus relevé. Toutes les équipes se renforcent. On a travaillé dur cet été mais dans les têtes, sur le plan de notre organisation stratégique, on n’était pas assez rôdé.

Paul Gabrillages confiait à l’issue de la victoire contre Lyon (23-18) que le rugby est plus facile quand on joue comme des potes. Aviez-vous besoin de trouver une cohésion, un lien affectif ?

R.B : Le lien affectif est déjà là depuis longtemps. Le groupe n’a pas été trop modifié à l’intersaison. Le problème ne venait pas de l’état d’esprit. Je rappelle qu’on a joué nos matchs préparatoires sans numéro 10 de formation. Ça nous a vraiment pénalisé pour mettre en place notre jeu. Mais je me retrouve complètement dans le discours de Paul. La défense d’une équipe en dit beaucoup sur l’âme d’un groupe. Sur nos derniers matchs, on s’est vraiment donné les uns pour les autres.

Antoine Burban, dans son discours, nous apporte beaucoup de sérénité

Vous pointez aujourd’hui à trois points de la sixième place. Mais ce classement, surtout en début de saison, ne devient-il pas le pire ennemi du rugbyman alors que tout peut être remis en question d’une journée à une autre ?

R.B : Pour le moment, le classement ne veut absolument rien dire. Mais il faut bien négocier nos deux prochains matchs, avec la bonne mentalité, pour conserver cette dynamique.

Ce club a traversé en dix ans une série de désillusions, de rebondissements assez incroyables. Sentez-vous qu’il reste une forme de fragilité ?

R.B : Le groupe est de plus en plus rajeuni avec des joueurs qui n’ont pas connu tous ces moments difficiles. Je sens plutôt un groupe avec des mecs ultra motivés, en confiance. Antoine Burban, dans son discours, nous apporte beaucoup de sérénité. On connaît nos valeurs, nos objectifs pour cette saison. On ne lâchera rien pour y arriver.

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