Méchant, rustique, agressif… le Racing 92 veut changer de peau !

  • Laurent Travers avec le Racing 92
    Laurent Travers avec le Racing 92
Publié le Mis à jour
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TOP 14 - Auteur d’une saison solide l’an passée, le Racing 92 a néanmoins échoué dans sa quête de titres. Pour balayer leur frustration, et débuter avec force cette séquence du Top 14 sur la pelouse du Stade Français Paris, les Ciel et Blanc tenteront de s’appuyer sur un supplément d’âme et un pack beaucoup plus agressif.

Qui oserait dire que le Racing 92 a loupé sa saison ? Finaliste de l’édition 2019/2020 de la Champions Cup au mois de septembre (défaite face aux Exeter Chiefs, 31-27), quart de finaliste de cette même Coupe d’Europe, contre l’UBB, avec une équipe décimée (défaite 24-21), demi-finaliste, enfin, du Top 14 (défaite contre le Stade Rochelais, 19-6), les Racingmen ont affiché une belle régularité au plus haut niveau.

"Pour beaucoup, ce serait une belle saison. Il y a beaucoup de clubs qui auraient aimé avoir notre CV sur la saison 2020/2021. Mais quand on est au Racing 92, on veut une très belle saison. Et cela passe par des titres", nous confie le Directeur du Rugby Laurent Travers. La présence des Ciel et Blanc en phases finales du championnat et de la Champions Cup ne peut en effet faire oublier l’absence de titre… depuis 2016.

Eviter que "par moment les gens aient tendance à s’endormir"

Pour tenter de conjurer le sort, l’encadrement du Racing 92 a choisi de miser sur la stabilité, avec seulement deux arrivées : l’ancien pilier Didier Casadeï, gourou de la mêlée du CA Brive de 2009 à 2019, prendra en charge les avants franciliens et le deuxième-ligne international Baptiste Pesenti (24 ans), en provenance de la Section Paloise, musclera le pack. Deux arrivées qui en disent long sur les intentions des Racingmen. "Les choses vont être faite différemment avec Didier. C’est une autre voix qui arrive, une autre façon de communiquer. Cela remet tout le monde en éveil et cela évite, par moment, que les gens aient tendance à s’endormir", glisse Laurent Travers.

Et d’ajouter : "Mais ce n’est pas en claquant des doigts que cela va se faire. Je connais bien le tempérament de Didier. Le plus important, c’est qu’il puisse l’insuffler aux joueurs, qu’il puisse transmettre son savoir, cet état d’esprit qu’il a en lui et que cela transparaisse au niveau de l’équipe." S’il manquera la première journée du Top 14 face au Stade Français Paris, en raison de sa présence avec le XV de France en Australie, Baptiste Pesenti s’inscrit parfaitement dans cette volonté d’apporter beaucoup plus d’agressivité au pack Ciel et Blanc.

Dur au mal, puissant, gros plaqueur, l’ancienne poutre de la Section Paloise devrait rapidement s’imposer comme un leader de combat. "C’est un équilibre nécessaire dans un paquet d’avants ; il faut différent profil pour arriver à être performant. Baptiste est peut-être le joueur qui va nous permettre d’avoir cet équilibre dont on avait besoin. Mais la vérité appartient au terrain. Je reste convaincu que c’est en fonction de ce que l’on voit sur le terrain qu’on pourra dire si on a eu raison ou pas", souligne Laurent Travers.

"Pour être galactique, il faut le montrer sur le terrain"

Egalement privé pour leur déplacement à Jean-Bouin de Teddy Iribaren, Finn Russell et Teddy Thomas, tous ménagés en raison de leur statut d’internationaux, le Racing 92 pourra malgré tout s’appuyer sur une ligne de trois-quarts étincelante à l’instar de Gaël Fickou, désigné capitaine, Virimi Vakatawa, Donovan Taofifenua, Juan Imhoff ou bien encore Kurtley Beale en position d’arrière. Mais ne parlez pas surtout plus de Galactiques !

"Ce sont les avants qui décident quelle équipe gagne. Ce sera toujours la vérité du rugby. Face au Stade français, on sait très bien que le combat restera essentiel, insiste Laurent Travers. Pour être galactique, il faut le montrer sur le terrain. Restons les pieds sur terre. On a une équipe qui s’appelle le Racing 92. Il n’y a rien de plus fort que de rester unis sans faire de différence entre les avants et les trois-quarts. Pour que le Racing soit fort, il faudra que les avants et les trois-quarts soient forts. Point."

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