Lyon : William - Dumortier, le nouveau duo de choc de la formation lyonnaise

  • Top 14 - Ethan Dumortier (Lyon)
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TOP 14 – Voilà qui devient une habitude entre Rhône et Saône, chaque année le LOU peut s’appuyer sur de nouvelles pépites issues de sa formation. Et en ce début 2021, deux jeunes émergent, deux jeunes coéquipiers mais aussi amis : Théo William et Ethan Dumortier.

La comparaison est facile mais on prend volontiers le raccourci. Car pour présenter l’ascension de Théo William et d’Ethan Dumortier, de la génération 2000, on pense forcément à cet autre duo composé de Dylan Cretin et de Baptiste Couilloud, membres de la génération 1997 et aujourd’hui internationaux. Également formés au LOU et très proches en dehors des terrains de rugby, le troisième ligne Théo et l’ailier Ethan se font peu à peu leur place dans l’effectif lyonnais, comme leurs ainés quelques années plus tôt. Mais pour ces deux-là, on peut encore pousser les points de rapprochement. S’ils n’ont pour l’heure pas opté pour la collocation comme ce fut le cas pour Cretin et Couilloud, ils vivent dans le même quartier lyonnais, tandis que leurs origines sont en Nord-Isère, et ils ont porté les couleurs du CSBJ chez les jeunes avant d’arriver tous les deux en deuxième année de Crabos au LOU.

Si leur éclosion a été retardée par la crise sanitaire, aujourd’hui le plaisir de jouer en Top 14, et même d’enchainer des titularisations depuis le début d’année 2021, l’emporte. "Le fait de monter ensemble, ça nous motive encore plus. Quand je joue avec lui, je sais que l’on va se pousser entre nous, que l’on va être encore plus motivé et que l’on va se tirer la bourre", se réjouit justement Théo William (6 matchs pour 4 titularisations). Et c’est une manière de répondre à ceux qui estiment "que les jeunes joueurs jouent plus ailleurs et que l’herbe est plus verte ailleurs. Je suis très content d’avoir cette chance de jouer au LOU, dans un club qui vise le haut de tableau et a de grandes ambitions. On en a rêvé gamin, et on le touche légèrement du doigt. Avoir quelqu’un qui vit la même chose, avec qui tu peux comparer et discuter, c’est bien", poursuit Ethan Dumortier (5 matchs, 3 titularisations).

Théo William, défenseur énergique, gros plaqueur

Originaire de L’Isle-d’Abeau, cet étudiant en BTS MCO (Management Commercial Opérationnel) a en toute logique comme exemple Dylan Cretin, dont il est proche. "On veut tous être comme lui, côtoyer le XV de France et être titulaire tous les week-ends. C’est un rêve" pour le jeune flanker. Cela motive. Les conseils reçus par Mathieu Bastareaud et Alex Tulou lui ont par ailleurs été précieux, "j’ai pu m’appuyer sur eux sur des aspects du jeu et du rugby professionnel. Ils m’ont poussé." Quant au staff, qui n’a pas hésité à lui faire confiance sur des gros rendez-vous, "m’a demandé d’avoir faim, d’être partout, de mettre des plaquages, d’être beaucoup présent en défense et d’amener beaucoup d’énergie."

Pour son premier match en Top 14 – à Toulouse ! – il a même failli inscrire un essai "mais je fais en-avant en tapant le mollet de Tuisova", sourit-il. "J’ai eu de bons retours des entraineurs. À mes débuts, j’étais stressé mais c’était du bon stress. J’essaie, sans pression, d’être au niveau. Là, je vois que je suis bien à l’entrainement sur le plan physique", et Théo William confirme ses qualités déjà entrevues pendant l’été lors de la préparation. Pour l’instant, tout semble sourire à celui à cet énorme potentiel qui a su saisir sa chance dans une période où les blessures se sont enchainées, et qui savoure car "je ne m’attendais à rien en début de saison. J’ai déjà fait six matchs, c’est énorme."

Ethan Dumortier, rapide et aérien, vif et technique

Originaire du village de Carisieu, celui qui a débuté le rugby vers 10-11 ans à Saint-Savin, étudiant en STAPS, possède déjà un parcours intéressant. Outre ses apparitions en Top 14, il a joué avec France VII et fait partie de la génération U20 championne du Monde en 2019. Pour le coup, il lui a fallu gérer l’impatience c’est pourquoi les échanges avec Pierre Mignoni ont été bénéfiques pour sa confiance et son adaptation. "J’ai beaucoup travaillé aux entrainements, insiste Ethan Dumortier qui s’est démarqué dans une période où l’effectif s’est retrouvé à flux tendu. Je ne dirais pas que je commence à prendre mes marques, car le Top 14 c’est encore un niveau au-dessus. Mine de rien, tu prends quelques repères dans la préparation des matchs et à l’entrainement. Travailler sur des matchs, les préparer, les jouer et avoir ce ressenti, pouvoir se dire ce que je vais pouvoir améliorer d’un match à l’autre, c’est super pour la formation."

Sa progression est en effet évidente, son efficacité certaines, tandis qu’il apporte des solutions différentes à la ligne de trois-quarts rhodanienne. "Je suis très loin du joueur percutant et puissant comme Josua Tuisova. Je suis axé sur la rapidité et le jeu aérien. Les coachs me demandent d’être dans un registre où je me sens à l’aise et de ne pas chercher à faire autre chose pour prouver" retient celui qui est maintenant "content que le moment soit arrivé."

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