Le Stade toulousain va-t-il bientôt appartenir à ses supporters ?

Par Rugbyrama
  • Didier Lacroix (Toulouse)
    Didier Lacroix (Toulouse)
Publié le Mis à jour
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TOP 14 - Le Stade toulousain, futur Barça du rugby ? Même si on est encore loin du modèle du club de foot catalan, le président du Stade Didier Lacroix envisage d’ouvrir une partie du capital aux supporters. Pour resserrer encore les liens, et apporter de l’argent frais.

Une information de nos confrères de La Dépêche du Midi. La petite phrase n’est pas passée inaperçue, lors de la conférence de presse de rentrée du président du Stade Toulousain, le 9 septembre. "Rien n’est décidé, mais nous envisageons une recapitalisation du club pour renforcer les fonds propres. Peut-être que nous nous poserons aussi la question des "socios" et d’un actionnariat public."

Des comptes tout juste à l'équilibre, malgré deux titres la saison dernière

Le Stade Toulousain sort du Covid avec deux nouveaux titres de champion, de France et d’Europe, mais avec des comptes "tout juste à l’équilibre", grâce aux aides, et des prêts à rembourser. La billetterie a souffert d’une année de matchs à huis clos, et une nouvelle augmentation de capital de la Société anonyme sportive professionnelle (SASP), comme en 2017, semble nécessaire. Pour renforcer l’assise économique du club, et rester solides dans la course à l’armement sportif, en Top 14. Actuellement, le capital du club est détenu à 48 % par l’Association Stade Toulousain Rugby, à 25 % par l’association les Amis du Stade Toulousain (propriétaire d’Ernest-Wallon), et à 12 % environ par le plus gros actionnaire privé du club, la société Fiducial. Le reste est détenu par des petits porteurs.

Réserver une partie de l'augmentation de capital aux supporters, ça veut dire quoi ?

Alors, réserver une partie de l’augmentation de capital aux supporters, ça veut dire quoi ? "C’est proposer des actions "Stade toulousain" au grand public, à un tarif accessible. Mais c’est aussi, mécaniquement, et si les autres actionnaires ne renforcent pas leur position, faire diminuer l’influence des acteurs privés ou associatifs, explique Christophe Lepetit, économiste du sport. Face à des clubs adossés à des mécènes, comme le Racing, Toulon ou Montpellier, le Stade veut renforcer son modèle d’indépendance économique, qui repose avant tout sur des partenariats forts – dont Fiducial, reconduit jusqu’en 2023. Faire entrer les supporters, c’est introduire un nouveau contre-pouvoir." Ouvrir le capital aux supporters, oui, mais quelle part, et pour quelle contrepartie ?

"Renforcer les capitaux propres du club au moment où cela va bien", dit Didier Lacroix

"Il faut que nous réfléchissions au mode de gouvernance qui en découle, aux droits qui sont octroyés", concède Didier Lacroix. "C’est là la grosse différence avec les "socios" du Barça ou du Real Madrid en football. Eux sont propriétaires du club, ils votent pour élire le président. Ils ont un vrai rôle décisionnaire", rappelle Christophe Lepetit. Une chose est sûre, l’attrait sportif et affectif du club a rarement été aussi élevé. "Cette réflexion est nécessaire, pour avoir un Stade Toulousain fort, avec des capitaux propres qui puissent être renforcés au moment où cela va bien, conclut Didier Lacroix. En espérant que cela soit le cas longtemps, mais aussi pour préparer les coups durs à venir."

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