Le Stade Rochelais : bon élève, peut mieux faire

Par Rugbyrama
  • Top 14 - La Rochelle - Romain Sazy
    Top 14 - La Rochelle - Romain Sazy
Publié le Mis à jour
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TOP 14 - Pour la nouvelle saison du Top 14, le Stade Rochelais doit résoudre une belle équation : s'appuyer sur une superbe saison et effacer la déception de deux finales perdues. Pour cela, les Maritimes peuvent s'appuyer sur ses leaders et de jeunes pousses, pour enfin toucher du bois.

"Prenez une double feuille, interrogation écrite" Le cauchemar de certains élèves face au prof vachard, pour la première journée, ressemble un peu à la première journée du Top 14 pour le Stade Rochelais. Mais la réception de leur bourreau, le Stade Toulousain, à Marcel Deflandre, sera certainement l'occasion de tourner la page, d'une saison incroyable marquée par deux finales. À l'Apivia center, le proviseur, non le manager est désormais Ronan O'Gara. L'international irlandais. La Rochelle a aussi renforcé son staff. Donnacha Ryan, l'ex deuxième du ligne remplace Grégory Patat officiera avec Romain Carmignani. Gurthrö Steenkamp entraînera la mêlée et Sébastien Boboul les trois-quarts. De quoi donner un nouvel élan aux joueurs jaune et noir.

S'appuyer sur les leaders

Pour débuter cette rentrée, pas d'examens blancs, aucun match amical, mais une préparation minutieuse pour effacer une bonne fois pour toutes, ces deux finales perdues, régénérer des corps meurtris par une saison longue comme un mercredi de colle et intégrer les recrues de l'intersaison. Le Stade Rochelais pourra s'appuyer cette année encore sur ses papas, qui n'avaient pourtant pas trouvé la solution en finale. Capitaine et toujours exemplaire, Romain Sazy, saura remotiver son équipe. A 35 ans, après 11 ans passés sur la pelouse de Marcel Deflandre, le 2e ligne incarne parfaitement l'esprit du Stade Rochelais. Autre leader, le pilier droit Uli Atonio, 10 ans de charge dévastatrice sous le maillot jaune et noir. Son amour pour le club, il l'a tatoué sous sur son bras. Le club à la caravelle peut aussi compter sur l'expérience et le talent de Victor Vito pour encadrer l'équipe. A la charnière, Jules Plisson et la précision de son jeu au pied, pourrait bien, avec les nouvelles règles du 50-22, prendre un peu plus de poids dans l'équipe. Derrière, Brice Dulin, par sa capacité à enchaîner les matchs à haut-niveau, est un leader naturel. Et comment ne pas évoquer Jérémy Sinzelle, "papa" naturel des lignes arrières, par sa polyvalence et surtout son énorme caractère. Son retour pourrait amener. On souhaite aussi à Ihaia West, de trouver la force mentale pour effacer de sa mémoire, ses échecs au pied, lors des deux finales. Enfin, comment ne pas songer à la recrue Jonathan Danty, papa du vestiaire parisien et bien décidé à gagner du galon sous ses nouvelles couleurs.

Des jeunots à faire progresser

Dans la catégorie des jeunes élèves, "dois mieux faire", les papas seront en concurrence avec une belle kyrielle de jeunes ambitieux. On songe à Thomas Lavault, 11 fois titulaire l'an dernier et à la nouvelle recrue Rémi Picquette, ancien du centre de formation rochelais. À la charnière, Jules le Bail a bien l'intention de gagner sa place en 9. Et Thomas Berjon, pure produit rochelais a prouvé qu'il pouvait entrer dans la rotation. Le Stade a aussi recruté ou plutôt récupéré, Pierre Popelin, demi d'ouverture passé sur les bancs du centre de formation rochelais et aguerri par plusieurs années de Pro D2 à Vannes. On scrutera aussi les débuts de l'ancien centre briviste, Eneriko Buliruarua, tout comme celles des piliers Guram Papidze et Joël Sclavi. De quoi tenir une saison qui sera encore longue.

Rendre la copie parfaite

Alors, sur quelles bases repartiront les Rochelais dimanche ? Sur l'immense déception d'un match raté en finale face à un Stade Toulousain d'une propreté chirurgicale, ou sur l'énorme souvenir de la demi-finale contre le Leinster en Coupe D'Europe ? Les trois premiers matchs de la saison, donneront une première réponse. Grégory Aldritt, Dany Priso, Liebenberg, Gourdon et autres, ne veulent plus des félicitations du jury. Ils veulent les palmes, le bout de bois. Le retour du très fidèle et fervent public de Marcel Deflandre, devrait les aider lors de leurs premiers devoirs de rentrée.

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