Le retour dans les stades, c’est enfin une réalité !

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TOP 14 / PRO D2 - Agen, Biarritz et Oyonnax vont avoir l’honneur d’ouvrir le bal pour ce premier week-end où le retour du public dans les stades sera autorisé. Certes, la jauge sera de 1 000 spectateurs, mais cela provoque forcément de l’enthousiasme et nécessite une (ré)organisation.

Ils seront les pionniers du monde d’après. Voilà comment l’on pourra qualifier les plus ou moins 3 000 spectateurs qui pourront assister à Agen-UBB ce vendredi, puis à Oyonnax-Colomiers et Biarritz-Grenoble samedi. Car ce sont eux qui auront le "privilège" d’inaugurer les nouvelles conditions d’accès aux stades de rugby. Depuis les annonces gouvernementales du 29 avril, ce premier week-end était attendu avec impatience par bon nombre d’acteurs du rugby. Si depuis début novembre 2020, les stades ne plus fréquentés "que" par joueurs, staffs, dirigeants, journalistes et peut-être quelques partenaires privilégiés… ce retour du public s’accompagnera d’une remobilisation d’un personnel de sécurité et d’organisation pour tous ces accrédités qui s’ajouteront aux 1 000 chanceux dans chaque enceinte.

À Agen, Bordeaux pour les abonnés, le Racing pour les partenaires

Premier de cordée, le SU Agen explique avoir "dû faire des choix difficiles pour attribuer ces places, mais avec à l’esprit la volonté de récompenser celles et ceux qui nous ont soutenu tout au long de cette saison particulière." Concrètement, le match face à Bordeaux-Bègles est réservé aux abonnés n’ayant pas demandé un remboursement depuis le début de saison, tandis que celui face au Racing la semaine suivante sera réservé aux partenaires ayant souscrit des prestations d’hospitalité. "Cela a été un crève-cœur de choisir parmi nos supporters pour rester sous les 1 000", commente Arnaud Kerjean, responsable billetterie Grand Public.

Sur le site du club, le président Jean-François Fonteneau partage un ressenti, à savoir que "rouvrir les portes d’Armandie est un symbole, celui d’un déconfinement tant attendu. Qu’il nous laisse entrevoir que nous pourrons dès la saison prochaine reprendre nos habitudes, nous voir régulièrement et soutenir notre équipe dans sa reconstruction." Car les Agenais n’auront pas la chance de connaitre une configuration à 5 000 spectateurs qui ne sera possible qu’à partir du 9 juin, date à laquelle le couvre-feu doit passer à 23 heures, au lieu de 21 heures depuis le 19 mai. Cela ne concernera que la phase finale du Top 14, qui débute le 11 juin prochain.

À Oyonnax, priorité pour les abonnés et partenaires les plus investis

Oyonnax va accueillir ce samedi Colomiers pour le premier barrage de Pro D2, et Charles-Mathon va retrouver du public pour la première fois depuis 211 jours. "Il y a eu deux temps dans l’organisation. D’abord les annonces du Gouvernement puis le fait de n’avoir rien voulu faire tant que l’on n’était pas sûr de jouer un barrage à domicile, indique le président Thierry Emin. On s’est mis en ordre de marche samedi dernier pour dire qui seront les 1 000. On a eu 583 places et il a fallu dire qui mettre dans ce quota. C’est un travail fait avec les partenaires et les abonnés pour arriver à une stratégie vers ceux qui ont marqué leur soutien, financièrement essentiellement." Et comme le club de l’Ain a aussi récupéré quelques billets laissés par Colomiers et des partenaires de la LNR, il y aura donc une moitié d’abonnés et de partenaires.

Bernard, fidèle supporter du club de l’Ain, n’aura pas la chance d’être dans les gradins, et s’il sera devant les grilles pour l’accueil des joueurs, il fait part d’un état d’esprit partagé par beaucoup de passionnés, quels que soient les couleurs défendues. "J’attendrai la saison prochaine en espérant pouvoir revenir au stade comme avant mars 2020, dit-il avec une pointe d’émotion. Les week-ends sans vibrer dans les gradins sont longs. Je n’ai pas Canal+ et à cause du couvre-feu, je n’ai pas pu voir les matchs chez mes amis. J’ai donc suivi les matchs sur Rugbyrama et pas à la radio car je ne tiens pas en place. J’habite 100 mètres au-dessus du stade et à chaque match, j’ai la lumière des projecteurs, la sono et rien d’autre que le regret", poursuit-il sans amertume. Car malgré l’éloignement, la passion est toujours là.

À Biarritz, un tirage au sort a été effectué parmi tous les abonnés

Du côté d’Aguiléra, il aura fallu attendre 7 mois et 11 jours pour pouvoir revoir du public, et Virginie, secrétaire de l’association Aupa BO, aura la chance d’y être. "Je suis très contente. On est tous plus ou moins excité. En plus pouvoir revenir pour des phases finales, depuis le temps qu’on les attendait. La passion ne s’en va pas mais c’est comme une grosse intersaison avec une reprise en mai, confie celle qui fait partie des heureux abonnés tirés au sort par le club. Je pense que c’était le mode le plus juste. Cela évite la problématique de devoir faire un choix. J’imagine qu’il y aura de la déception mais on fera en sorte de crier pour ceux qui ne sont pas là."

Car c’est bien là le dernier point important de ce retour du public, après une saison qui aura vu un nombre record de succès à l’extérieur. "On dit que jouer à domicile est un privilège pour le terrain, c’est aussi pour les encouragements. On espère que les joueurs entendront un peu moins les coaches que d’habitude et que l’on fera du bruit dans les tribunes", poursuit cette supportrice dont le groupe prévoit des animations dans le respect des règles sanitaires. Voilà aussi tout l’enjeu du retour du public dans les stades, ce rôle de 16e homme si précieux, vecteur d’émotions, et qui a tant manqué pendant de longs mois. Et qui donne véritablement du sens à ce sport.

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