Lamoulie : "Si nous quittons tous le navire, la saison va être très longue..."

  • Mathieu Lamoulie - Agen
    Mathieu Lamoulie - Agen
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TOP 14 - Le numéro 10 agenais Mathieu Lamoulie est apparu marqué après la nouvelle défaite des siens face à Bayonne. Ce troisième revers de la saison à Armandie fait mal aux têtes et aux cœurs.

Dans quel état d'esprit vous trouvez-vous après ce nouveau revers ?

C'est forcément la déception qui prédomine. On ne s'en sort pas. J'ai l'impression que rien ne tourne en notre faveur et que tous les éléments nous sont contraires. Au moins, on ne peut pas se reprocher notre investissement cette fois, contrairement au soir du match face au Stade français.

Face à Bayonne, les premières minutes furent encourageantes …

Oui, la première action, en fait. L'équipe réussit à mettre la main sur le ballon. On vient dans leur camp, on trouve une bonne pénaltouche… Et… extinction des feux. On perd le ballon, on prend un essai de cent mètres, que Gaëtan Germain transforme. 7 à 0 pour eux alors qu'ils n'avaient pas encore touché le ballon. Sur l'action suivante, nous prenons un carton rouge qui nous fait très mal. Je ne veux pas incriminer Victor (Moreaux, N.D.L.R.) mais ce sont des erreurs qui coûtent cher. Le chronomètre affichait à peine quatre minutes de jeu. Nous partions de trop loin pour inverser le cours du match.

Ne regrettez-vous pas d'avoir choisi une pénaltouche sur cette première action du match ?

Trop facile de commenter les choix après coup. Si nous avions marqué un essai sur cette phase de jeu, tout le monde aurait crié au génie. Sur le terrain, nous étions d'accord pour que l'on essaye d'enfoncer le clou d'entrée de jeu. Au final nous nous sommes fait punir. C'est le jeu.

Qu'est ce qui a péché, finalement ?

Sincèrement on a cru en nos chances de gagner. Mais nous commettons encore trop de fautes. Avec un buteur en face en état de grâce et à 14 contre 15 si tôt dans le match, remporter un match de Top 14 est trop difficile. Dommage, parce que par bribes, lorsque l'on arrive à enchaîner et à mettre un peu de rythme, nous arrivons à mettre nos adversaires en danger. Mais ce n'est pas suffisant.

Le SUALG est-il en Pro D2 ?

L'avenir s'obscurcit, c'est clair. Nous avons perdu trois fois à domicile. L'équipe est face à une montagne. Nous sommes tous dans le même bateau. Il faut être unis et repartir au travail en gardant espoir. Pour avoir une petite expérience des saisons où l'on vise le maintien – j'en ai joué beaucoup !- je sais que tout peut évoluer très vite. Si au 24 octobre nous commençons à nous déchirer, la saison sera très longue.

Après la défaite face au Stade français, l'équipe avait quitté la pelouse huée par le public. Là, les spectateurs vous ont applaudi …

Oui et je les remercie chaleureusement. On a cœur de leur faire plaisir malgré ce contexte pénible.

Est-ce la pire saison que vous ayez connu au SUALG ?

Je ne sais pas si c'est la pire, mais elle commence mal et elle s'annonce difficile. Ce sont des situations qui pèsent psychologiquement.

Le discours du staff est-il toujours entendu par les joueurs ?

Une fois de plus, tout le monde est dans le même bateau. On est avec Christophe et le staff, on le soutient.

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