La fiche technique - La Rochelle : doit enfin faire le plein

Par Rugbyrama
  • CHAMPIONS CUP - Skelton et Alldritt (La Rochelle)
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  • Champions Cup - Luke Pearce et Romain Sazy (La Rochelle)
    Champions Cup - Luke Pearce et Romain Sazy (La Rochelle)
Publié le Mis à jour
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TOP 14 - Le Top 14 reprend ses droits le 4 septembre. Après une interminable saison de 13 mois, les clubs français se sont régénérés et attendent avec impatience la reprise du championnat, marquée par le retour du public. Tour d’horizons des 14 prétendants au bouclier de Brennus. Aujourd'hui direction l'Ouest avec la fiche technique de La Rochelle.

Le capitaine : l'éternel Sazy

Au début des années 2010, alors que le club de La Rochelle n'était encore que dans l'antichambre du rugby français, en Pro D2, l'effectif comptait déjà dans ses rangs un certain Romain Sazy. Une dizaine d'années plus tard, le deuxième ligne est toujours au chevet de son club, cette fois à la lutte pour le titre en Top 14. Plus important que jamais, le désormais capitaine rochelais fait partie des figures d'un club qu'il continue de servir. De par son expérience et sa sérénité, sur et en-dehors du terrain, Sazy est un verrou essentiel du collectif Maritime, extrêmement bien huilé.

Prenez pour exemple l'année passée, où La Rochelle a joué les deux finales les plus prestigieuses à jouer pour un club français : celles de la coupe d'Europe et du championnat de France. Titulaire lors des deux finales, le deuxième ligne l'a aussi été à 19 reprises cette saison. Son importance en conquête et dans le jeu de l'ombre en font un parfait capitaine, qui continuera à coup sûr à performer cette saison encore.

La recrue : Danty, tout pour briller

Ça a (un peu) bougé du côté de La Rochelle cet été. Les Jaune et Noir ont enregistré plusieurs arrivées comme le centre briviste Riko Buliruarua, l'ouvreur vannetais Pierre Popelin ou encore le presque international argentin Joel Scalvi. Mais s'il y a bien une arrivée qui met tout le monde d'accord, c'est celle de l'international français Jonathan Danty (8 sélections). L'ancien parisien a été enrôlé par les Charentais suite au départ du précieux Geoffrey Doumayrou vers Montpellier. Danty, qui devra néanmoins manquer une partie du début de championnat suite à sa participation à la tournée en Australie, arrive avec un gros bagage.

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— Stade Rochelais (@staderochelais) August 17, 2021

Puissant et intelligent, il peut fructifier balle en main la moindre brèche laissée par la défense adverse. Parfait en point de fixation, le premier centre est un renfort de poids dans une ligne arrière rochelaise déjà plutôt dense (Botia, Rhule, etc.). Mais c'est défensivement que le centre se démarque particulièrement. Solide, il est rare de voir un attaquant le renverser et gagner la ligne d'avantage. En plus, ses nombreux grattages font un bien fou à toute une équipe. Finalement, Jonathan Dantty ressemble à l'équipe de La Rochelle si séduisante l'an passé. Dans son nouveau club, il aura en tout cas tout pour briller.

L'ambition : soulever un trophée, enfin

La saison 2020-21 du Stade rochelais a été une réussite à bien des égards. Pas forcément attendus en début de saison, les hommes de Ronan O'Gara ont impressionné tant par leur philosophie de jeu que par leurs résultats probants. Au fil de la saison, et grâce à l'apport de certaines recrues comme Leyds, Skelton ou encore Dulin, La Rochelle est devenu un prétendant au titre national et européen. D'ailleurs, les Jaune et Noir sont parvenus à se hisser jusqu'en finale dans les deux compétitions.

Oui mais voilà, sur leur chemin, les Maritimes ont croisé un Stade toulousain injouable et se sont cassés les dents sur le talent et l'expérience des Haut-Garonnais. Cette nouvelle saison est donc synonyme de nouvelles ambitions. Désormais, il est l'heure de gagner un titre, un an après les deux finales perdues donc, mais aussi trois années après la déception en demi-finale de championnat et celle en finale du Challenge européen. Pour La Rochelle, il s'agit maintenant de soulever un trophée.

Champions Cup - Luke Pearce et Romain Sazy (La Rochelle)
Champions Cup - Luke Pearce et Romain Sazy (La Rochelle)

Le point fort : une puissance incommensurable

Ce qui a fait le succès rochelais l'année dernière, c'est avant-tout une puissance hors normes, sous l'impulsion de colosses tels que Pierre Bourgarit, Uini Atonio, Will Skelton, Gregory Alldritt ou encore Levani Botia pour ne citer qu'eux. Très forts dans le combat, cela a même été leur point central dans certaines rencontres importantes et plusieurs succès prestigieux. La demi-finale de Champions Cup face au Leinster en est la preuve. Face à une province irlandaise reconnue pour son jeu puissant, les charges dévastatrices et surtout la défense imperméable des Rochelais ont impressionné et ont laissé stériles les joueurs du Leinster. Cette année encore, la puissance risque d'être un atout de poids.

Le point faible : une panoplie à étoffer

Si on loue largement les mérites du jeu puissant rochelais, il ne pas oublier pour autant qu'il possède ses limites. Plusieurs fois l'année dernière, et lors des deux finales face à Toulouse, les Maritimes ont semblé sans solutions, incapables de changer de fusil d'épaule et de se réinventer dans leur jeu. Peut-être pas assez créatif, il ne faut pas non-plus que La Rochelle s'enferme dans un style de jeu qui lui convient, certes, mais qui ne peut pas fonctionner face à toutes les équipes. En cas d'absence des fers de lance comme Atonio, Bourgarit, Skelton ou Botia, pas sûr que ce jeu d'affrontement ait la même efficacité.

L'avis de Rugbyrama : plus qu'un prétendant

Cette année attendue par l'ensemble des équipes qui composent ce Top 14, La Rochelle a un statut à assumer. Mais au vu de l'effectif et des certitudes affichées, nul doute que les Maritimes se battront pour figurer parmi les premières places du championnat. S'il est aisé de les imaginer en phases finales, peuvent-ils cette fois aller jusqu'au bout ?

Par Yanis GUILLOU

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