L'antisèche : Le Racing 92 a encore subi à l'Arena mais s'en sort

Par Rugbyrama
  • Top 14 - Donovan Taofifenua et les joueurs du Racing 92
    Top 14 - Donovan Taofifenua et les joueurs du Racing 92
  • Top 14 - Martin Alonso Munoz, sur une jambe, a résisté aux retours adverses pour marquer
    Top 14 - Martin Alonso Munoz, sur une jambe, a résisté aux retours adverses pour marquer
Publié le Mis à jour
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TOP 14 - Alors qu'il avait débuté fort sa rencontre avec un premier quart d'heure de belle facture, le Racing 92 s'est encore fait peur en deuxième mi-temps en s'exposant au retour de Rochelais plein d'orgueil (26-22). Mais grâce à une bonne défense dans les moments chauds et une touche adverse balbutiante, les Franciliens renouent avec la victoire dans leur Arena.

Le résumé du match: Le Racing 92 a encore eu chaud

Il ne fallait pas arriver en retard à la Paris La Défense Arena car dès la deuxième minute, les Racingmen franchissaient la ligne au bout la deuxième minute de jeu. Après cinq minutes, les Ciel et Blanc menaient 10-0. Mais les Maritimes vont petit à petit se remettre dans le match. Profitant du carton jaune infligé à Olivier Klemenczak, Victor Vito pouvait aplatir le premier essai des siens pour son retour à la compétition. La botte d'Antoine Gibert portait alors le score à 16-5 à la pause.

La deuxième mi-temps va démarrer tambour battant pour les locaux avec un essai en opportuniste de Bird pour prendre le large. Mais les Rochelais vont se réveiller. Paul Boudehent, Tawera Kerr-Barlow et Martin Alonso-Munoz vont donner des sueurs froides au manager francilien Laurent Travers en inscrivant chacun un essai. Une pénalité de Gibert mais surtout une grosse domination des visiteurs en fin de match animeront la fin de rencontre. Mais le Racing assure l'essentiel avec la victoire et une deuxième place désormais au classement.

Le chiffre du match : 85

85, c'est le nombre de secondes qu'il aura fallu au Racing 92 pour inscrire le premier essai de la rencontre. Suite à un bon jeu au pied d'occupation, les Rochelais se retrouvaient avec une touche défensive à cinq mètres de leur en-but. Mais Facundo Bosch va lober son sauteur et le Racing va vite se mettre en ordre de bataille. Plusieurs phases de jeu vont rapprocher les locaux de la ligne jusqu'à Teddy Baubigny qui en force, va inscrire les premiers points de la rencontre. Un essai important sur cette saison car c'est d'ores et déjà l'essai le plus rapide de cette saison 2020-2021.

En soit, cet essai résume bien le début de match manqué des Rochelais qui vont concéder trois pénalités dans les cinq premières minutes dont une pénalité transformée par Gibert. Un retard à l'allumage qui a toute son importance au regard du score final de la rencontre.

Le fait du match : La touche maritime a coûté cher

L'image n'est pas passée inaperçu à la mi-temps dans les vestiaires rochelais. Rassemblés dans un coin de la pièce, quelques joueurs regardaient attentivement l'écran d'ordinateur amené par Grégory Patat, l'entraîneur des avants. Sur cet écran, des images de ballons perdus en touche en première mi-temps. Certes, les Maritimes n'avaient perdu que deux ballons sur leurs propres lancers mais l'un d'eux avait coûté cher avec le premier essai de la rencontre. Un mal qu'il fallait résoudre immédiatement mais ce mal-là a en fait empiré par la suite. En effet, le premier lancé de la deuxième période est perdu et Ben Arous peut s'échapper. Mais le pire reste à venir.

Une minute plus tard, sur une nouvelle touche défensive, Bosch va de nouveau lober son sauteur mais cette fois-ci, la sanction est immédiate. Posté derrière l'alignement, Dominic Bird est tout heureux de capter ce ballon, tel une offrande. Le Néo-zélandais peut alors s'écrouler dans l'en-but pour marquer le deuxième essai des siens. Si l'on fait les comptes, les Rochelais ont perdu quatre ballons en touche mais ce secteur de jeu leur aura surtout coûté 14 points !

L'essai du match : Alonso Munoz au bout de l'effort !

C'est l'une des images fortes du match. Le jeune ailier Martin Alonso Munoz (21 ans), tout juste entré en jeu, courant vers l'en-but sur une jambe. Comment en est-on arrivé là ? Les Rochelais sont remontés et gagnent tous les impacts. Décalé sur son aile pour l'un de ses premiers ballons, Alonso Munoz va aller au contact mais va se blesser au niveau de la cuisse. Mais cela va passer inaperçu, la révolte maritime étant au premier plan. Quelques phases de jeu plus tard, La Rochelle retourne sur les extérieurs et le surnombre est présent... sur l'aile du jeune joueur natif de Valladolid.

Top 14 - Martin Alonso Munoz, sur une jambe, a résisté aux retours adverses pour marquer
Top 14 - Martin Alonso Munoz, sur une jambe, a résisté aux retours adverses pour marquer

Décalé par Victor Vito, Alonso Munoz va courir sur environ 22 mètres sur une jambe. Au sprint et presque miraculeusement, le Rochelais va résister aux joueurs adverses pour aplatir le quatrième essai des visiteurs... (67e) mais au bout de la douleur. Directement, il demande le changement, ne pouvant continuer. Remplacé par Pierre Boudehent, Alonso Munoz symbolise parfaitement cette équipe rochelaise qui aura tout tenté en fin de match et qui aura fait preuve d'orgueil et de pugnacité. Insuffisant cependant pour ramener une victoire.

La question du match : Malgré la victoire, le Racing vous a-t-il satisfait ?

Après deux défaites consécutives dans leur Arena fétiche, fait assez rare, contre Toulon et Bordeaux-Bègles, les Franciliens ont donc retrouver le chemin de la victoire face à des Rochelais qui comptaient bien s'appuyer sur cette fébrilité affichée à domicile ces précédentes semaines. Mais encore une fois, les coéquipiers d'Henry Chavancy n'ont pas semblé tout maîtriser. Menant 23-5 à 30 minutes du terme, ils ont encore une fois laissé leurs adversaires y croire et la fin du match aura bien pu prendre une tout autre tournure, à l'image de la percée de Pierre Boudehent en toute fin de rencontre. Certes, le Racing 92 est désormais deuxième du championnat mais vous a-t-il pour autant convaincu sur cette rencontre.

Par Kenny Ramoussin

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