L'antisèche : Contre des Rochelais irrésistibles, l'Aviron s'effondre et perd beaucoup

  • Top 14 - Levani Botia (La Rochelle) contre Bayonne
    Top 14 - Levani Botia (La Rochelle) contre Bayonne
  • Top 14 - Greg Alldritt (La Rochelle) contre Bayonne
    Top 14 - Greg Alldritt (La Rochelle) contre Bayonne
  • Top 14 - Romain Sazy, valeur sûre en touche, permet la bonne conduite des ballons portés rochelais.
    Top 14 - Romain Sazy, valeur sûre en touche, permet la bonne conduite des ballons portés rochelais.
Publié le Mis à jour
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TOP 14 - Le Stade rochelais a su profiter au maximum des faiblesses de l'Aviron bayonnais, embourbé dans une période difficile à tous les niveaux. Analyse de ce succès sans partage, qui pourrait coûter très cher aux Basques...

Le match : Démarrage en trombe, final impérial

A la mi-temps, la domination rochelaise est sans partage. La formule du ballon porté fonctionne à tel point que Pierre Bourgarit y va de son doublé. Le 5 de devant rochelais est impérial, Gregory Alldritt perce à chaque fois qu'il porte le ballon. Remplacée entièrement dès la 30e minute, la première ligne bayonnaise souffre et c'est tout l'édifice qui tremble.

En deuxième période, un schéma similaire se profile. Forts en mêlée, les Rochelais gagnent leurs collisions. Surtout, la cocotte est toujours aussi létale. Un maul s'effondre à proximité de la ligne d'essai ; André Gorin écope d'un carton jaune et M. Blasco-Baque accorde un essai de pénalité. Plus qu'acquis, le bonus offensif est sécurisé. Alldritt, pour couronner sa belle prestation, enfoncera le clou par deux fois.

Le joueur : Greg Alldritt va très bien et le prouve

Top 14 - Greg Alldritt (La Rochelle) contre Bayonne
Top 14 - Greg Alldritt (La Rochelle) contre Bayonne

Ce jeudi, l'annonce de l'absence de Gregory Alldritt pour la préparation du Tournoi des 6 Nations a laissé planer le doute concernant son état de forme. Mais comme cela a été précisé dans la foulée par le club, l'arthroscanner prévu pour la semaine prochaine ne l'empêchait pas de recevoir les Bayonnais. Ce qu'il a fait, et c'est un euphémisme... Le numéro huit a personnifié l'extrême autorité des siens dans les impacts, perforant à chaque prise de balle. Ses deux essais en six minutes, après l'heure de jeu, prouvent qu'il est dynamique en sortie de mêlée (malgré ses 120 kg) mais aussi extrêmement disponible à hauteur. De bon augure pour le XV de France, pour la fin du Tournoi on l'espère.

Le fait : Ode au ballon porté

La rencontre de ce vendredi soir était l'occasion de rappeler l'efficacité incroyable que peut amener l'arme du ballon porté. Symbole d'un rugby minimaliste voire de celui d'une autre époque, le maul peut s'avérer terriblement bénéfique. Dans cet exercice, les Rochelais ont usé de leurs qualités de pénétration indéniables en même temps qu'ils ont exploité les lacunes criantes de l'Aviron bayonnais. Par deux fois, Pierre Bourgarit a aplati le ballon dans l'en-but pour récompenser les efforts de son pack sous les touches que le talonneur avait lancé avec précision. Huit essais pour lui pour le début de la saison... L'essai de pénalité confirmera la suprématie rochelaise dans le domaine. Quand on voit la faculté des hommes de Jono Gibbes à faire pivoter les cocottes, on se dit que cet atout pourra s'avérer tout aussi précieux contre les grosses écuries.

Top 14 - Romain Sazy, valeur sûre en touche, permet la bonne conduite des ballons portés rochelais.
Top 14 - Romain Sazy, valeur sûre en touche, permet la bonne conduite des ballons portés rochelais.

Le chiffre : 15 pénalités

C'est le signe des souffrances vécues par les Bayonnais dans tous les compartiments. Sur le reculoir, constamment contraints à la faute, les Basques n'ont pu rivaliser en conquête ou ralentir les sorties de ruck. De plus, les visiteurs ont écopé de deux cartons jaunes. Impossible dès lors de freiner des Rochelais en mode rouleau compresseur.

La question : Ce match coûtera-t-il le maintien à l'Aviron bayonnais ?

Frappé par la contamination de son effectif, l'Aviron bayonnais peine à enchaîner et la défaite à domicile contre le rival béarnais n'aura pas aidé. La déroute à Marcel-Deflandre s'explique par bien des facteurs mais ses conséquences seront lourdes. A la tête déjà, parce qu'il n'est jamais facile d'encaisser une telle correction. La mine déconfite de Gaëtan Germain après le coup de sifflet final en disait long sur l'impact psychologique de cette défaite.

Par ailleurs, les échéances à venir sont cruciales : l'Aviron reçoit Agen et Brive en l'espace de deux semaines. Il faudra vite se relever pour ne pas prolonger la mauvaise passe que traverse le groupe de Yannick Bru (5 défaites de rang désormais). Et vite se remettre sur pied aussi, car en plus de la Covid-19, la première ligne a beaucoup souffert de la sortie d'Ugo Boniface en début de match. L'hiver pourrait s'avérer crucial pour l'Aviron bayonnais.

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