Gros : "La volonté de m'inscrire dans la durée à Toulon"

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    TOP 14 - Jean-Baptiste Gros (Toulon)
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TOP 14 - Les six dernières rencontres de la phase régulière, son rôle au sein du groupe varois ou encore sa récente prolongation avec le club toulonnais jusqu'en 2025, Jean-Baptiste Gros (21 ans, 9 sélections) s'est longuement confié à Rugbyrama.

Jean-Baptiste, Toulon n'a pas joué depuis maintenant cinq semaines, la faute à trois matchs annulés ou reportés pour cause de Covid-19. Comment le groupe a-t-il vécu cette période ?

Le Leinster, nous l'avons su le jour même, et Agen seulement le jeudi... Ce n'est pas quelque chose que nous pouvions anticiper, donc automatiquement ça provoque une énorme frustration... Tu te prépares toute la semaine, et finalement tu restes à la maison le samedi... Mais que voulez-vous faire ? Nous avons connu une période particulière, et j'espère que c'est désormais derrière nous.

Sachant que Toulon vient de subir une large contamination, craignez-vous, à chaque batterie de tests, d'apprendre une mauvaise nouvelle ?

Non, ça c'était en début de saison ! Depuis, même si les dernières semaines se sont révélées un peu compliquées pour le groupe, nous avons appris à gérer cela, bien que ce ne soit jamais un bon moment à passer (sourire).

Pour revenir à l'actualité sportive : Toulon prépare la réception d'Agen pour la deuxième semaine consécutive. Comment appréhendez-vous ce match face au dernier du Top14 ?

Agen est déjà relégué et n'a plus rien à perdre en cette fin de saison, alors soyez en sûr : les Agenais vont venir avec l'idée de faire tomber le RCT à Mayol. Nous concernant, ce sera un match de reprise, nous devons donc le préparer le plus sérieusement possible. Nous n'avons plus joué depuis cinq semaines maintenant, il va alors falloir retrouver le rythme et nos repères collectifs. Mais ça va nous faire du bien de retrouver la compétition tous ensemble.

Nous n'avons donc plus le droit à l'erreur

Face à un adversaire qui n'a gagné aucun match cette saison, les cinq points doivent-ils être un objectif ?

Tu ne peux pas envisager de prendre un bonus offensif face à qui que ce soit. Ce serait présomptueux, et même si tous les points vont compter en cette fin de saison, et qu'un bonus offensif serait le bienvenu, faisons déjà en sorte d'assurer la victoire.

À six journées du terme de la phase régulière, le RCT est septième. Comment le groupe aborde-t-il la fin de saison ?

Le calcul est extrêmement simple : chaque défaite peut nous distancer de la course aux qualifications. Nous n'avons donc plus le droit à l'erreur, un point c'est tout. Il y a tellement de monde pour ces places qualificatives... Ce sera serré, à nous de faire en sorte que cela tourne en notre faveur.

TOP 14 - Jean-Baptiste Gros (Toulon)
TOP 14 - Jean-Baptiste Gros (Toulon)

À 21 ans, et alors que vous disputez votre quatrième saison avec le groupe pro -la troisième dans la peau d'un "titulaire"- c'est la première fois que Toulon aborde ce fameux "sprint final" de Top14 dans la peau d'un candidat aux play-offs. Comment vivez-vous cela ?

Jouer des phases finales est le rêve de tout joueur, et forcément si ça pouvait se réaliser dès cette saison... Plus jeune, je regardais ces matchs à la télé, et aujourd'hui je pourrais me retrouver sur le terrain... Ça doit être génial à vivre, et l'excitation est immense. Désormais il faut que le groupe se donne les moyens. Quand on voit ce que le club a fait par le passé, comment ne pas rêver ?

Je demeure un jeune joueur, qui demande des conseils et tente de progresser.

Toulon a entamé une large reconstruction depuis quelques saisons. Que représenterait une qualification, la première du club en Top14 depuis 2018 ?

Cela prouverait déjà que le groupe travaille bien, et a les qualités pour s'installer parmi les meilleurs clubs français. Ce serait une belle récompense pour nous tous, et surtout une nouvelle étape dans la construction du projet du club. C'est désormais à nous de tout mettre en œuvre pour arracher notre ticket, mais je peux vous assurer que c'est un sujet qui revient sur la table à chaque discussion entre les joueurs...

Appelé avec le XV de France durant le Tournoi, vous n'avez joué qu'un match avec Toulon depuis février. Comment faites-vous pour alterner entre les objectifs XV de France et ceux du RCT ?

En réalité, on ne perd jamais réellement les "objectifs club" de vue. Quand on n'est pas là, on regarde quand même les matchs, on envoie des messages aux mecs, on les appelle, on s'informe sur les semaines de travail... On n'est plus sur place, mais nous sommes toujours auprès du groupe, ce qui nous permet d'être impliqués et d'apporter une forme d'énergie dès notre retour.

Bien que vous n'ayez "que" 21 ans, vous comptez 9 sélections. En quoi votre rôle a-t-il évolué depuis trois saisons au sein du RCT ? Vous a-t-on, par exemple, demandé de prendre davantage la parole ?

Je n'ai jamais trop pris la parole au sein du groupe, et je ne crois pas que ce soit franchement dans mon caractère... Alors bien plus que de devenir un leader par la parole, sachant qu'il y en a déjà plusieurs dans le groupe, je me concentre sur mon poste, sur les attentes du staff. Je tente de me faire plaisir, d'aider l'équipe, et même si je suis devenu international, je demeure un jeune joueur, qui demande des conseils et tente de progresser.

Rester au RCT était une évidence pour moi

Vous avez récemment prolongé votre contrat avec le RCT jusqu'en 2025. Qu'est-ce qui a motivé cette décision ?

Ç'a été une décision super simple à prendre : je me sens bien à Toulon, le groupe est top, le projet est ambitieux, on me fait confiance, alors pourquoi partir ? Honnêtement, je n'ai pas cherché d'autres pistes, car rester au RCT était une évidence pour moi. Pourquoi jusqu'en 2025 ? Car j'avais la volonté de m'inscrire dans la durée à Toulon, et de faire partie intégrante du projet qui se met en place depuis plusieurs saisons.

International à 21 ans, titulaire indiscutable au RCT et désormais engagé jusqu'en 2025 : quels sont vos prochains objectifs ?

Vous savez, le rugby évolue en permanence, et je crois qu'aucun joueur ne peut prétendre être un "produit fini". À mon poste je vois encore énormément de choses à travailler, que ce soit dans le jeu courant, en mêlée, en défense... J'aime apprendre, et chaque match est extrêmement riche en ce sens. Le plus haut-niveau demande beaucoup d'exigence, de concentration, de travail, car la moindre erreur peut coûter très cher... Je demeure un jeune joueur, et j'ai cette envie permanente de jouer, de progresser... Alors j'aimerais enchaîner le plus possible avec Toulon. L'équipe de France ? C'est le but ultime, et je vais me donner les moyens. On m'a fait confiance ces derniers mois, à moi désormais de continuer à bien bosser.

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