Rouet : "Nous avons assumé"

  • Top 14 - Guillaume Rouet (Bayonne) face à Toulon
    Top 14 - Guillaume Rouet (Bayonne) face à Toulon
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TOP 14 - Guillaume Rouet, demi de mêlée de Bayonne, était Titulaire à la mêlée vendredi soir et revient sur l’exploit de son équipe à Mayol. Il parle de la pénalité de la victoire passée par le jeune Dolhagaray et se projette sur la suite du championnat.

Aviez-vous imaginé, un instant, votre équipe capable de l’emporter à Toulon ?

Imaginé, non, mais on voulait se donner les moyens de ramener quelque chose de Toulon. Nous savions qu’ils avaient pas mal d’absents et nous devions nous rattraper après notre non-match à Clermont. Quand on voit l’équipe type du RCT et celle alignée vendredi, ça n’avait pas la même allure. On s’est dit qu’on n’avait rien à perdre en jouant là-bas et qu’il fallait y aller à fond pour ne pas avoir de regrets à la fin.

Pouvez-vous nous raconter comment s’étaitpassé la semaine avant ce déplacement ?

Nous avions un sentiment de honte par rapport à notre match à Clermont. Nous avions à cœur de rejouer assez vite et de montrer une tout autre image. On s’est dit que c’était un accident et que cela ne devrait plus se reproduire. Il fallait relever la tête en suivant puisqu’il restait alors dix matchs. Nous avons fait en sorte d’oublier ce match au plus vite.

Cette victoire à Mayol est un peu symbolique de l’Aviron cette année, capable du pire comme du meilleur…

C’est un peu à notre image, oui. Personne n’attendait à ce qu’on gagne là-bas mais nous avons montré que nous pouvions le faire. Le match en lui-même n’est pas génial. Je pense qu’au niveau du contenu, ce n’est pas terrible. Après, en termes d’investissement et d’état d’esprit, il faut garder ça pour tous les matchs jusqu’à la fin de la saison.

À quel moment avez-vous vraiment compris qu’il y avait un coup à faire là-bas ?

D’entrée de match. Sur les premières mêlées, nous avons répondu présent, défensivement aussi. Nous prenons un essai mais même à quatorze, nous avons réussi à tenir le score. À la pause, nous tournons à 8-3. On s’est alors dit qu’il fallait continuer et que ça allait finir par payer. Au cours de la rencontre, nous avons vu que le peu de fois où nous avions le ballon, nous les mettions à mal. Nous marquons cet essai et défensivement, ensuite, nous n’avons rien lâché. C’est le symbole d’un super état d’esprit. Nous avons aussi gagné pour Jean Grenet. C’était notre premier supporter, il a toujours été derrière nous. C’était une manière pour nous, en gagnant, de lui rendre hommage.

Et au final, Thomas Dolhagaray, formé au club, marque cette pénalité de la gagne…

C’est très bien pour lui. Il s’entraîne avec nous depuis deux ans. Il bute toute la semaine. Vendredi, il a pris ses responsabilités et il n’a pas tremblé. Je suis content pour lui et c’est tant mieux pour l’équipe.

Et vous ? Avez-vous tremblé lorsqu’il a posé le ballon sur le tee ?

Non, j’avais confiance en lui. Nous connaissons ses qualités. De plus, il a passé cette pénalité assez facilement.

Dolhagaray faisait ses débuts en Top 14. Il n’a joué que dix minutes mais qu’avez-vous pensé de ses premiers instants dans l’élite ?

Il a montré toutes ses qualités. Quand il est rentré, nous avons fait une séquence offensive qui amène cette pénalité. Il n’a pas eu peur de prendre le jeu à son compte et c’est très bien pour la suite. Ça va le mettre en confiance.

En gagnant à Toulon, vous avez fait taire pas mal de monde puisque la claque reçue àClermont avait fait beaucoup parler...

Oui mais avec l’image montrée à Clermont, c’est normal que ça fasse parler. Ça fait partie du jeu. Quand ça se passe bien, on sait que tout le monde nous encense. Ce qui est bien, c’est que le groupe est resté soudé. On savait que c’était un accident et que ce n’était pas notre vraie image. On a assumé et on a répondu présent vendredi mais ça ne suffit pas. C’est à nous de démontrer qu’à Toulon aussi, ce n’était pas qu’un simple exploit et il faudra continuer sur cette lancée.

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