Gros : "On ne peut pas se permettre d’être irrégulier dans l’engagement"

Par Rugbyrama
  • Top 14 - Jean-Baptiste Gros (RC Toulon)
    Top 14 - Jean-Baptiste Gros (RC Toulon)
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TOP 14 - Le pilier gauche international de 22 ans s’est confié sur la tournée en Australie avec les Bleus, sa préparation raccourcie pour être prêt contre Toulouse et le début de saison difficile du Rugby club toulonnais.

Comment vous sentez-vous en ce début de saison ?

Hormis la défaite à Toulouse, ça va très bien. Nous, les internationaux, nous avons eu une préparation courte mais intense. Nous avons fait une grosse semaine de préparation quand nous sommes partis en stage à Hendaye. Le but était vraiment de se préparer le mieux possible en un minimum de temps, histoire d’être prêt pour attaquer cette longue saison de Top 14.

Quelles ont été vos sensations à Toulouse ?

J’ai senti que c’était une reprise. Il faisait aussi très chaud. Mais je suis très content de revenir sur le terrain et de retrouver l’équipe. Ça fait plaisir malgré le résultat.

Comment faire pour être à 100 % dès dimanche contre le Stade Français ?

On n’a pas le choix. Il faut être prêt, on ne va pas se donner trop de temps pour réfléchir. Il va falloir accélérer parce qu’il ne faut pas avoir trop de retard sur les autres équipes. Il va falloir se concentrer au maximum à l’entraînement et bien se préparer tous ensemble.

Comment expliquez-vous l’écart au tableau d’affichage contre Toulouse dimanche soir (41-10) ?

C’est toujours difficile à expliquer. Nous avons eu des occasions et nous ne les avons pas concrétisées. Nous les avons payés cher tout de suite. On voit que face à Toulouse, à la moindre opportunité que l’on pouvait leur offrir, ils la saisissent tout de suite. Nous avons été pénalisés sur chaque erreur et ils ont bien enfoncé le couteau.

L’un des points positifs c’est que vous avez répondu présent en mêlée...

Bien sûr, c’est positif. Toutes les mêlées étaient propres pour les deux équipes. Nous avions pris trois pénalités en mêlée contre Montpellier donc nous devions réagir et nous l’avons bien fait. Il va falloir continuer les autres week-ends.

Justement, la venue du Stade Français dimanche soir annonce déjà un gros combat devant ...

Nous savons qu’ils n’ont pas le choix, ils doivent gagner et pour nous c’est pareil. Ils ont un paquet d’avants assez costauds. Souvent on sait que lorsqu’une équipe est un peu en difficulté, elle aime bien se resserrer sur ses avants donc nous savons qu’ils vont venir avec des intentions d’être costauds devant. Il faudra être prêt.

Lorsqu’il avait analysé la saison dernière, votre manager, Patrice Collazo avait reproché un manque de régularité dans l’engagement, vous, les avants, vous sentez-vous revanchard ?

Nous avons avalé et dirigé ce qui s’était passé la saison dernière. On ne l’oublie pas et on le garde. Mais ce qu’a dit Patrice Collazo est marquant. Connaissant le passé de Toulon, on ne peut pas se permettre d’être irrégulier dans l’engagement sur le terrain.

Vous étiez absent lors de la première journée, il doit vous tarder de retrouver l’ambiance de Mayol...

Le premier match était incroyable. Je ne sais pas combien de temps ça faisait qu’il n’y avait plus eu cette ambiance mais j’avais l’impression que c’était il y a des années. Que ce soit avant ou pendant le match, c’est incroyable de sentir les supporteurs nous pousser. Parfois, quand on est concentré, on ne les entend pas forcément mais on ressent qu’ils sont là et qu’ils nous poussent.

Cet été, vous avez encore enchaîné trois matches avec les Bleus en Australie pour comptabiliser 11 sélections. Vous êtes aussi titulaire au RCT, quel regard portez-vous sur votre jeune carrière ?

Si on m’avait dit ça, je ne l’aurais pas cru. Déjà je n’aurais jamais cru jouer à ce niveau, surtout à Toulon. Quand j’étais petit, jouer à ce niveau était un simple rêve. C’est devenu un objectif au fur et à mesure. À chaque étape, j’y ai cru un peu plus et c’est passé. En équipe de France, j’ai ma place jusqu’à présent mais on sait que le plus difficile c’est d’y rester. C’est peut-être une phrase bateau mais c’est vrai. Il faut toujours continuer à travailler et ne pas perdre le cap sur ses objectifs.

Comment vivez-vous votre place de numéro deux en équipe de France, derrière Cyril Baille ?

J’ai encore beaucoup de choses à travailler, j’en suis conscient. Mais je ne peux pas me dire qu’être numéro deux c’est ce dont j’ai envie. Après, c’est tout autant important de débuter un match que de le finir. Il faut tout le monde pour réussir. Pendant le tournoi des Six nations, ça s’est joué en fin de match, la tournée en Australie s’est aussi beaucoup jouée en fin de match. Contre Montpellier, Toulon concède le match nul à la fin de la rencontre donc les remplaçants doivent apporter quelques choses. Mais c’est sûr que commencer un match avec l’équipe de France est assez satisfaisant.

Que retenez-vous de cette tournée en Australie ?

Nous avions un super groupe. On ne va pas cracher sur la victoire. C’est énorme de gagner là-bas. Nous avons aussi montré que nous étions capables de faire de belles choses malgré l’absence des cadres. C’était très encourageant pour nous. Cela montre aussi qu’il y a un gros réservoir de joueurs et qu’en un minimum de temps, si on travaille bien, on peut faire de belles choses.

Propos recueillis par Tristan Arnaud

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