En zone de turbulences, Toulouse veut maintenir le cap face à Castres

Par Rugbyrama
  • Sofiane Guitoune et Pita Akhi face à Grenoble
    Sofiane Guitoune et Pita Akhi face à Grenoble
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TOP 14 - Méconnaissable face à Lyon et au Stade Français, le Stade Toulousain, dépeuplé par la fenêtre internationale et les blessures, retrouve avec soulagement ses cadres pour la réception de Castres samedi (15h15). Et maintient sa confiance envers ses jeunes, un choix qui avait été payant en 2018-2019.

Silence dans les rangs. C'était un peu la consigne de la semaine à Ernest-Wallon, où trois anglophones (Rynhardt Elstadt, Charlie Faumuina, Pita Ahki) ont été envoyés face à la presse vendredi à la veille d'un derby ciblé comme le match à gagner en l'absence des internationaux français, encore nombreux à Marcoussis (Thomas Ramos, Romain Ntamack, Antoine Dupont, Dorian Aldegheri, Julien Marchand, Cyril Baille).

Battu à domicile pour la première fois en deux ans par Lyon (7-16), inoffensif pendant une heure et sans son public en raison du confinement, le Stade Toulousain "bis" a sombré au Stade Français, encaissant trois essais dès le premier quart d'heure (48-14). "C'est facile de se préparer après un tel match car on a tous envie de montrer autre chose", résume Ahki, qui avait ménagé pour ce déplacement. "Ce derby tombe bien pour se racheter."

Le Stade français ne fait qu'une bouchée de Toulouse !

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Les tauliers en mission

Le retour du centre néo-zélandais pour le match "le plus important" de cette période de doublons, dixit le manager Jérôme Cazalbou, n'est donc pas un hasard. Ni ceux, devant, de Jerome Kaino et d'Elstadt, et derrière des deux "papas" Maxime Médard et Yoann Huget, enfin extirpés de l'infirmerie où patientent encore notamment Cheslin Kolbe, Lucas Tauzin, Arthur Bonneval derrière, Rory Arnold, Clément Castets et désormais François Cros devant. Dès leur reprise, ces tauliers auront pour mission de guider les moins expérimentés, repoussés dans la grande majorité sur le banc (G. Marchand, Ainu'u, Meafou, B. Germain, Tedder, Tafili) après la "catastrophe" de Paris, dixit Elstadt.

"On espère que ceux qui vont rentrer vont apporter leur énergie, leur expérience", a commenté l'entraîneur des arrières Clément Poitrenaud. "Quand on a pris une branlée comme ça, c'est l'ensemble du groupe qui doit se sentir concerné." Conscient de la nécessité de protéger ses jeunes pousses pour la suite d'une longue saison, l'encadrement n'a donc pas désigné de coupable après un match où les joueurs expérimentés (Ri. Arnold, Miquel, Guitoune, Holmes) étaient nettement minoritaires dans l'équipe. "On a eu une semaine classique, sans plus crier que d'habitude", a expliqué Poitrenaud. "Après un tel match, les joueurs sont conscients de leur prestation et il n'y a pas à en rajouter. Ça ne sert pas à grand-chose de leur taper dessus."

#SFPST : Le Stade Français en démonstration à Jean Bouin ! ? pic.twitter.com/CdmT287eH9

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Une leçon bien apprise

Le staff sait, d'abord, qu'il n'y a pas le feu à bord vu le classement (3e). Surtout, il a dans le rétro l'expérience gagnante de la saison 2018-2019, qui avait commencé par un pareil accident de parcours à Montpellier (66-15) lors de laquelle les jeunes (Lebel, Tauzin, Bonneval, Ahki, Ntamack, Aldegheri, G. Marchand) avaient été envoyés au casse-pipe et les cadres préservés en prévision d'un match à domicile jugé autrement plus important face à ... Castres.

Malgré son revers face au CO, le Stade Toulousain avait ensuite régné sur le Top 14, traversant les doublons de l'automne et de l'hiver comme dans un rêve malgré l'absence de ses internationaux. Ses jeunes en avaient profité pour grandir, et gagner, contribuant au 20e titre de champion de France du club. Rebelote cette saison, dans un contexte en tous points incertain ? "La relève est là, il faut juste lui laisser le temps de se construire", dit Faumuina. Malgré cet automne morose, l'inquiétude n'est pas de mise dans la ville rose.

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