Dridi : "Continuer de travailler dur et garder la tête haute"

  • Erwan Dridi - Toulon
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TOP 14 - Grand espoir du club toulonnais, Erwan Dridi (20 ans) a connu les montagnes russes en début de saison : de sa première titularisation décevante contre La Rochelle à ses trois essais lors des deux dernières rencontres, l'ailier varois découvre les exigences d'un très haut-niveau pour lequel il semble taillé sur mesure.

Erwan, après un début de saison plus compliqué qu'on ne pouvait l'imaginer, vous semblez avoir effacé les doutes qui s'étaient immiscés dans votre tête. Comment êtes-vous parvenus à retrouver confiance en vous ?

J'ai énormément parlé avec les autres joueurs du groupe, et tous m'ont expliqué que la seule chose à faire était de continuer de travailler dur et de garder la tête haute. J'ai également échangé avec Patrice (Collazo), Georges (Valliorgues) et Julien Dupuy, que je connais depuis quelques temps grâce aux équipes de France, et j'ai fait un peu de préparation mentale. Ce sont pleins de petits éléments qui m'ont remis du positif en tête. Puis j'ai vraiment senti le soutien de mes partenaires : c'était important et ça m'a redonné confiance en moi. J'ai donc rapidement pu effacer les doutes.

Combien de temps a duré cette période ?

J'ai essayé de switcher dès le lendemain de La Rochelle. Il était indispensable pour moi d'aller de l'avant, de retrouver le chemin du travail. Je n'étais pas dans le groupe les semaines qui ont suivi, mais j'avais bien compris que retrouver la confiance de Patrice passerait par énormément de boulot. Je ne voulais pas ressasser éternellement ce match, sinon je risquais d'enchaîner les mauvaises prestations.

Finalement vous avez retrouvé le XV de départ contre Brive et vous avez inscrit vos deux premiers essais en Top14. Si on ajoute un troisième essai le week-end suivant contre Agen : comment avez-vous vécu ce retour dans le groupe ?

Je tiens d'abord à noter que les trois essais étaient collectifs : je n'étais qu'à la conclusion de bons mouvements de trois-quarts. C'est toujours plaisant de marquer, mais quand toute l'équipe a touché le ballon, c'est incroyable...

À l'instar de Jean-Baptiste Gros ou Louis Carbonel, vous êtes l'un des grands espoirs du club toulonnais. Comment gérez-vous cette pression ?

Savoir que le club se projette dans l'avenir avec les jeunes n'est pas un poids sur nos épaules : c'est une véritable motivation.

Vous jouez davantage à l'aile depuis vos débuts en pro, mais on vous a également vu au centre ou à l'arrière. Quel est votre poste ?

Mon poste de formation est arrière. Mais lors de ma prolongation de contrat, Patrice m'a expliqué que s'il comptait sur moi à l'aile, mon profil l'intéressait également au centre. C'est un poste que je découvre, auquel j'ai évolué pendant les rencontres amicales et qui me plaît. Maintenant je dois beaucoup travailler, et un jour peut-être qu'on envisagera une véritable polyvalence... Mais aujourd'hui le staff a davantage besoin de moi à l'aile, et j'essaye de répondre aux attentes.

Vous parliez de votre prolongation de contrat, intervenue à l'intersaison : pourquoi faire le choix de rester à Toulon ?

Le RCT est le premier club qui m'a donné ma chance en "pro", et je savais après avoir parlé avec Patrice qu'il me faisait confiance, alors pourquoi ne pas rester ? C'est important pour moi de réussir à Toulon... Si on ajoute que désormais les jeunes sont au cœur du projet : il était tout à fait naturel pour moi de rester. Je n'avais aucune raison de partir du RCT.

On vous connaissait avec un profil très offensif, mais on vous découvre également gratteur et plaqueur émérite. Quel joueur êtes-vous ?

Ce n'est pas parce qu'on est ailier qu'il faut oublier de défendre. Aujourd'hui, j'aspire à être complet, et j'ai la chance d'avoir toujours aimé les rucks, les plaquages. Si je veux jouer au plus haut-niveau, je ne peux me reposer que sur un type de qualités.

Quels objectifs vous fixez-vous pour la suite de la saison ?

En l'absence des internationaux, j'essaye de grappiller du temps de jeu. En suivant, j'aimerais bien continuer de jouer avec le groupe pro. Cela m'apporte énormément d'expérience et je sens que je progresse beaucoup plus vite.

Enfin, pour terminer sur une note plus légère : avez-vous un lien de parenté avec Mohamed Dridi, ancien troisième ligne de Biarritz, mais surtout du RCT ?

Je l'ai déjà rencontré car c'est l'oncle d'un ami, mais nous ne sommes absolument pas de la même famille (sourire).

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