Des règles plus strictes, un jeu plus rapide ?

Par Rugbyrama
  • Top 14 - Jerome Garces (arbitre)
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TOP 14 - Une application "plus stricte" des règles va accélérer le jeu et rendre les matches du Top 14 et de Pro D2 "plus spectaculaires", ont expliqué à l'AFP le manager de l'arbitrage Jérôme Garcès et le directeur technique de l'arbitrage Franck Maciello.

Après six mois d'arrêt pour cause de pandémie du coronavirus, les directeurs de jeu ont été invités par leurs instances à plus de fermeté sur les phases de jeu au sol, ce qui va permettre, dixit Maciello, d'offrir "plus de volume de jeu". Et en conséquence "du spectacle". "On était devenu très tolérants avec le porteur du ballon", constate Jérôme Garcès, qui a terminé sa carrière d'arbitre avec la finale du Mondial 2019 au Japon (Afrique du Sud-Angleterre 32-12). "Avec le temps, les joueurs plaqués gagnaient un peu d'espace lorsqu'ils se retrouvaient au sol à la condition qu'ils le fassent dans l'idée de libérer le ballon. Ça ralentissait le jeu", renchérit Maciello.

A partir de cette rentrée, ce laxisme est donc terminé. Il a été demandé aux arbitres de revenir à la règle initiale. Le joueur au sol, dans un ruck, devra tout faire pour que le ballon reste en vie. En ce sens, il devra donc le faire sortir "immédiatement", insiste Maciello. Mais attention: le ou les plaqueurs "ne devront pas empêcher la sortie extrêmement rapide de la balle", ajoutent les responsables de l'arbitrage.

Équité

"L'idée est de retrouver de l'équité entre l'attaque et la défense, de donner de la vitesse au jeu pour avoir plus de possibilités de turnovers", souligne Garcès. L'objectif est d'obtenir un rugby plus rapide voire un jeu qui "se développe debout", complète Maciello. Encore faudra-t-il que les arbitres, privés de terrain depuis six mois apprivoisent cette demande de leur hiérarchie. "Il faut rependre des repères", consent Garcès, longtemps considéré comme le numéro 1 mondial quand il était sur les terrains. Pendant le stage de pré-rentrée, organisé dans le Lot, Jérôme Garcès a fait travailler ses anciens collègues sur ce thème, mais aussi sur le jeu déloyal ou le hors-jeu, analysant rigoureusement des séquences de jeu à la vidéo.

"On a un gros boulot à faire sur les lignes de hors-jeu. Si on veut mettre de la vitesse dans les rucks, il faut permettre aux équipes qui attaquent d'avoir toutes les attitudes possibles au jeu rapide", a-t-il fait valoir avant de se lancer dans de longues et minutieuses séquences sur les mêlées avec des spécialistes : "Si on comprend comment travaillent les joueurs, c'est plus facile pour nous de décider". Si World Rugby, il y a plusieurs semaines, avait établi une dizaine de préconisations, "temporaires et facultatives", la saison qui s'ouvrira ne contiendra aucune révolution.

Il y a tout de même une nouveauté retenue par la Ligue nationale de rugby : l'interdiction d'inscrire un essai au pied de la protection de chacun des poteaux. Selon les spécialistes, cela permettait de gagner quelques centimètres. Cependant, cette modification ne devrait pas altérer les habitudes des joueurs. "S'il y a eu un, deux ou même, au pire, trois essais inscrits comme ça la saison dernière, c'est beaucoup", a reconnu Garcès. Place au jeu !

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