Delaporte : "J'aimerais revenir en équipe de France"

Par Rugbyrama
  • Baptiste Delaporte face au Racing 92
    Baptiste Delaporte face au Racing 92
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TOP 14 - Vice-capitaine du Castres Olympique à 24 ans, Baptiste Delaporte s'est imposé comme un cadre du club tarnais. Le troisième ligne se confie sur la dernière saison, sa convocation en équipe de France, ses ambitions, le tirage des poules en Champions Cup...

Quelles leçons tirez-vous de la dernière saison ?

Il faut commencer la saison dès le début. Il ne faut pas attendre la phase retour pour se réveiller comme on a fait cette année. C'est une chose qu'il faut assimiler car on a dix journées qui s'enchaînent avec du lourd au programme.

Comment expliquez-vous le changement de visage brutal de Castres à la mi-saison ?

Il y a plein d'explications. La première vient des joueurs. On a réalisé qu'on était dans la m*rde. On a été mis face à nos responsabilités. Les cadres ont pris le leadership, d'autres ont amélioré leurs performances, comme Gaëtan Barlot, Anthony Jelonch, Julien Dumora, ... Il y a eu aussi le changement de staff qui a changé l'état d'esprit du groupe. Le match à Lyon a été un tournant, gagner à 14 a fait du bien à l'équipe. Après cette victoire, on était reparti.

Quand vous gagnez contre Toulon à la dernière journée. Pensiez-vous que le top 6 était acquis ?

Sur le terrain, j'étais capitaine et j'ai eu la communication de mon coach qui me dit "Vas en touche, il faut prendre les 5 points". On savait qu'il fallait mettre le maximum de points pour être qualifié. Quand on prend le bonus offensif, je me dis pendant deux secondes "ça y est, on est qualifié". Mais je tourne vers le banc et je vois les joueurs et le staff dépités. Direct tu retombes, c'est un ascenseur émotionnel ultra-rapide. On a fait tout ce qu'on pouvait en prenant 5 points contre le RCT mais ça ne passe pas. Tout le monde savait que nous n'avions pas notre sort en nos mains parce qu'on n'avait pas fait le job avant. On ne pouvait que s'en prendre à nous.

En février, vous êtes appelés par le XV de France lors du Tournoi des 6 Nations ...

Je l'ai vraiment pris comme une récompense. J'ai eu la chance de redécouvrir Marcoussis et de bosser avec un staff très compétent. J'ai beaucoup appris en jouant avec les titulaires.

Étiez-vous déçus de ne pas faire une feuille de match ?

C'était mon premier rassemblement, je suis arrivé en cours de tournoi en remplacement d'Alexandre Fischer. Je suis monté à Paris sans vraiment me poser de questions. J'étais déjà tellement fier d'être convoqué que je ne pouvais pas être déçu. Je voulais juste tout donner quel que soit mon rôle.

Vous avez seulement 24 ans et vous êtes déjà vice-capitaine depuis deux saisons. Quel regard vous portez sur votre évolution à Castres ?

J'ai beaucoup travaillé pour devenir le joueur que je suis. J'ai eu la chance de jouer relativement tôt avec Castres, Christophe Urios me fait confiance sur ma première année. En plus le club remporte le Brennus la même saison. J'ai dû faire 9-10 feuilles de match, c'est une belle expérience pour commencer même si je ne me considère pas vraiment champion. Après, on passe pas loin de se qualifier avec Christophe, puis il part à Bordeaux. Mauricio Reggiardo arrive et me nomme vice-capitaine avec Mathieu Babillot capitaine. J'ai commencé le rugby dans un petit club à côté de Castres, j'ai continué le rugby au Castres Olympique, je suis rentré au centre de formation à 17 ans. D'où la fierté d'avoir ce rôle à 22 ans.

Avec les départs de Vaipulu et Jelonch, vous serez peut-être amenés à jouer 8. Est-ce un poste que vous affectionnez ?

J'y ai joué dans les équipes de jeunes et un peu avec les pros. C'est un poste à responsabilité. Tu es au milieu du jeu, tu touches beaucoup de ballons, c'est une position centrale dans une formation. Je suis plus sûr de mes capacités, j'ai envie d'être un moteur pour mon équipe et porter le numéro 8 pourrait être un moyen d'y arriver.

Fin de la 3ème semaine de préparation pour nos Olympiens ! ?☀ pic.twitter.com/D7RcOvdDdY

— Castres Olympique (@CastresRugby) July 30, 2021

Quels sont les objectifs de Castres cette saison ?

On n'en a pas encore parlé entre nous. On verra ça au stage à Saint-Lary mais c'est très important de se fixer et d'en parler avec le staff et les joueurs.

A titre personnel, quels sont vos objectifs ?

J'aimerais revenir en équipe de France de n'importe quelle manière. Ça passera forcément par de grosses performances en club et une bonne régularité en saison régulière. Les résultats de l'équipe aideront aussi. Si t'es bon sur le terrain, c'est grâce à tes coéquipiers. C'est important pour moi de viser quelque chose de haut pour continuer à entretenir la flamme et être motivé.

En Champions Cup, vous tirez deux monstres du rugby anglo-saxon, le Munster et les Harlequins. De quel oeil vous regardez ce tirage ?

C'est la classe. On va jouer des équipes qui sont parmi les meilleures d'Europe. Pour nous, c'est une opportunité magnifique qui peut nous faire grandir. Ce ne seront pas les matchs les plus faciles à disputer. C'est une compétition qui plaît beaucoup et je ne suis pas le seul à avoir ce sentiment dans le club.

Justement, la Coupe d'Europe n'est pas, en général, une priorité pour le CO. Est-ce que ça pourrait l'être cette année ?

On a une équipe assez jeune, il y a beaucoup de joueurs qui vont avoir l'ambition de jouer la Champions Cup à fond. On obtient la qualification en battant Toulon la saison dernière. Vu qu'on l'a gagné, il faut la jouer. C'est magnifique pour le club et pour la ville. Recevoir le Munster et les Harlequins à Pierre Fabre, c'est une très bonne chose.

Propos recueillis par Gauthier Baudin

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