Cyril Cazeaux , le deuxième ligne qui monte

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    Cyril Cazeaux , le deuxième ligne qui monte
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TOP 14 - Le joueur de l'UBB multiplie les bons matchs en 2020-21. Il est devenu l'un des hommes de base du collectif bordelais. Il nous a livré quelques confidences.

Il est arrivé en 2015 à l'UBB en provenance de Dax avec qui il avait goûté au Pro D2. Depuis, il a joué 122 matchs avec le maillot bordeaux avec un peu plus d'assurance chaque année, jusqu'à décrocher une sélection en 2020. Contre le Stade Français (victoire 44-6), il a livré une prestation "quatre étoiles". Il nous a fait part de ses réflexions en début de semaine.

Cyril, on a l'impression que vous traversez une sacrée bonne période...

Oui, c'est sur. Je me sens en forme personnellement, mais tout le monde peut le faire quand il est porté par un tel collectif. Actuellement, avec l'UBB nous arrivons à produire du bon rugby, nous avons confiance en nous et en fait, tout le monde fait des gros matchs.

La semaine passée, on a beaucoup parlé à juste titre de Ben Botica qui a inscrit 27 points. Les observateurs vous ont remarqué, c'est vrai, mais votre nom a été moins cité. Est-ce frustrant de jouer deuxième ligne ?

Non, j'ai toujours joué à ce poste. Il implique des tâches ingrates, je le sais. Mais je prends du plaisir à les faire. C'est un peu frustrant sans doute de n'être apprécié que par des spécialistes, mais ça toujours été comme ça. On est moins mis en avant que d'autres joueurs comme des demis d'ouverture, mais on sait qu'on est aussi important que les joueurs qui brillent. Justement, pour qu'ils brillent, on doit faire notre boulot et au final je suis content pour eux.

Sur un terrain, dans quoi prenez-vous votre pied ?

Dans le jeu d'avant, de duels, de contacts ; le fait de prendre le pas sur l'adversaire pour mettre l'équipe dans l'avancée.

Etes-vous plutôt un numéro 4 ou un numéro 5 ? Christophe Urios semble vous considérer davantage comme un numéro 5...

Je n'ai pas de préférence. Je joue aux deux postes. Normalement, le 5 est censé être plus pousseur, le 4 plus coureur. Mais je me sens entre les deux, je suis un peu un bâtard.

Depuis l'automne dernier, vous êtes international...

Oui, j'ai joué contre l'Italie en Autumn Nations Cup. C'était un moment énorme, un souvenir qui restera gravé dans ma vie. Et c'est vrai, j'ai été un peu déçu de ne pas être reconvoqué, mais ce n'est pas une fin en soi. J'espère pouvoir y regoûter un jour, mais le plus important c'est que je me sente très bien à l'UBB. Je ne suis pas focalisé sur un retour chez les Bleus, je ne suis pas obsédé par mon cas individuel, car ce serait la meilleure façon de se "perdre les chèvres" et de faire un mauvais match.

Comment expliquer la période faste que traverse actuellement l'UBB ?

Les victoires qui s'enchaînent rendent tout plus facile. Le discours de Christophe Urios nous met à l'aise aussi. La victoire vient facilement. En plus, on sort de victoires contre des grosses équipes, des concurrents directs, mais ça s'est joué parfois à rien, il ne faut pas l'oublier. Peut-être que nous avons actuellement une forme de confiance qui nous conduit à bien gérer les fins de match. Voilà la différence.

Retrouvez-vous les sensations de la saison 2019-2020 qui vous voyait caracoler en tête du Top 14 avant l'arrêt du championnat ?

Oui, c'est un peu pareil. Nous n'avons aucun doute en nous. On sait qu'on peut le faire et du coup, on arrive à le faire.

Vous êtes là depuis longtemps maintenant, on vous a vu peu à peu grimper dans la hiérarchie.

Je suis arrivé ici à 19 ans, j'ai grappillé du jeu à droite à gauche, puis j'ai commencé à jouer un petit peu plus chaque année. J'ai engrangé de la maturité, il en faut à ce poste, j''arrive désormais dans la tranche d'âge, après 25 ans, où je commence à prendre plaisir dans tout ce que je fais.

Vous surnomme-t-on toujours Gaston ?

Toujours, et ça ne changera pas. Un de nos kinésithérapeutes m'a surnommé comme ça, car je me tenais les épaules en avant comme Gaston Lagaffe et c'est resté. Mais depuis j'ai travaillé pour me redresser.

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