Collazo, expert des polyvalences à Toulon

Par Rugbyrama
  • Patrice Collazo (Toulon) contre Clermont
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  • Top 14 - Sébastien Taofifenua (Toulon)
    Top 14 - Sébastien Taofifenua (Toulon)
Publié le Mis à jour
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TOP 14 - Auteur d'un bon début de saison, le Rugby Club Toulonnais reçoit Clermont ce dimanche. Pour cette rencontre, Patrice Collazo et son staff devraient, comme à leur habitude, aligner des joueurs à des postes auxquels ils n'ont pas débuté leur carrière. L'ancien manager de La Rochelle est un adepte de la polyvalence et le prouve à chaque de ses compositions.

Le manager général de Toulon Patrice Collazo s'appuyait déjà sur des joueurs polyvalents à La Rochelle, mais dans le Var, treize sont capables d'évoluer au moins à deux postes. "La polyvalence est un critère que l'on identifie dès le recrutement". L'homme fort du RCT ne s'en cache pas: l'ancien pilier international souhaite s'appuyer sur ce type de joueurs, d'abord parce qu'il connaît la difficulté et la longueur d'une saison. Entre le Top 14, la Coupe d'Europe, les doublons des matches internationaux et les blessures, la profondeur du banc ne permet pas toujours d'aligner une équipe compétitive chaque week-end. "Si on ajoute les sélectionnés aux blessés, on se retrouve avec un effectif borderline", explique-t-il.

La polyvalence permet aussi une plus grande liberté, offre plus de choix lorsque plusieurs joueurs sont pris dans des regroupements. Cette capacité d'adaptation est aussi un atout pour effectuer des changements tactiques durant les matches. "Ça apprend aussi aux joueurs à ressentir les choses différemment et de ne pas être enfermé dans un confort", ajoute le technicien toulonnais. "Cela permet de maîtriser d'autres aspects de leurs postes". Déjà lorsqu'il était aux affaires à La Rochelle, Patrice Collazo s'appuyait sur ce type de joueurs. Il avait par exemple recruté le trois-quarts centre international fidjien à 7 et à 15, Levani Botia, qu'il avait repositionné en troisième ligne aile.

Il a appliqué la même recette cette saison avec l'ailier Masivesi Dakuwaqa, replacé en troisième ligne. "J'avais déjà pensé à repositionner Mathieu Bastareaud en troisième ligne mais il est parti avant", avait confié le manager varois en début de saison.

La ligne arrière toulonnaise, le meilleur exemple

Sur la Rade, le manager varois compte sur des profils atypiques. Si plusieurs joueurs peuvent évoluer à l'arrière et à l'aile, comme Ramiro Moyano, Erwan Dridi ou encore Gervais Cordin, d'autres peuvent consentir à des adaptations plus complexes. Ainsi, le Néo-Zélandais Isaia Toeava, habituellement trois-quarts centre, peut occuper tous les postes arrière. L'ancien clermontois a d'ailleurs parfaitement dépanné à trois reprises à l'ouverture en l'absence de Louis Carbonel. Son compatriote Bryce Heem peut aussi jouer au centre, à l'aile ou à l'arrière. Par trois fois cette saison, le demi de mêlée Baptiste Serin a assuré avec le numéro 10. Le centre australien Duncan Paia'aua vient d'enchaîner trois rencontres à l'arrière.

"Autant il faut des spécialistes à certains postes, autant il faut avoir des joueurs polyvalents", précise Collazo. "C'est un choix de la part du staff. Après il faut qu'un joueur polyvalent soit au moins indiscutable à un poste. Si c'est pour uniquement servir de couteau suisse, il n'y a pas d'intérêt"

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Top 14 - Sébastien Taofifenua (Toulon)
Top 14 - Sébastien Taofifenua (Toulon)

Plus surprenant, le paquet d'avants compte aussi des joueurs pouvant changer de postes. Le néo-international tricolore, Swan Rebbadj, formé en deuxième ligne, excelle en troisième ligne, tout comme le pilier Sébastien Taofifenua, qui est aussi capable d'évoluer à gauche ou à droite de la mêlée. "J'essaie de m'adapter", expliquait l'ancien bordelais la saison dernière. "C'est important d'avoir au moins un joueur dans l'effectif qui joue à gauche et à droite. Au début, j'y allais à reculons car c'est quelque chose de différent, ça n'a rien à voir avec le poste de pilier gauche. Mais petit à petit, j'apprends à aimer ce poste".

Dans une saison où Toulon aura participé à deux Coupes d'Europe, la recette polyvalence de Collazo était indispensable. D'autant que Toulon a déjà joué quatorze matches depuis le début de saison, seul le Racing 92 a fait plus en Europe cette saison.

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