Collazo : "C’est surtout un problème d’investissement"

  • Top 14 - Patrice Collazo (Toulon)
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TOP 14 - Le manager du RCT n’a vraiment pas apprécié le visage de son équipe en première période et l’a fait savoir après la rencontre.

Patrice, vous partiez de trop loin pour gagner ce match ?

Pour partir de trop loin, il faut déjà partir. Nous ne sommes pas partis, nous n’avons pas démarré le match, exceptées les cinq premières minutes où nous sommes présents et où nous arrivons à maintenir Bayonne dans son camp. Après ça, il y a eu une extinction des feux. Nous avons baissé le rideau et nous avons subi pendant trente-cinq minutes. Nous avons manqué un nombre incalculable de plaquages. Comme Bayonne était plutôt dans son match et s’était très bien préparé, vu qu’on a même pas respecté le minimum : l’engagement physique, nous étions menés 29-10 à la mi-temps.

Quand il y a ce score à la pause, il ne faut pas espérer, à la fin de match, que l’arbitre nous donne la bonne décision en mêlée, même si on a dominé. On n’a rien fait pour donner de la confiance et l’emporter. Il n’y a rien à dire sur la victoire de Bayonne. Ils la méritent et surtout, de notre côté, je ne veux pas qu’on soit déçu. On est déçu quand on fait les choses. Quand on fait une première mi-temps comme ça… J’ai dit aux joueurs : on remonte gentiment dans notre avion, on rentre et on va préparer le prochain match. S’il y en a un qui est déçu, je m’agace.

La réaction, en seconde période, c’était le strict minimum ?

Je ne veux pas retenir le positif sur ce match. Le passif de la première mi-temps m’agace. Nous avons des certitudes en défense depuis de nombreux matchs. On arrive à Bayonne et au bout de cinq minutes, on décide de ne plus plaquer. L’Aviron s’est ensuite installé dans le match. Comme je l’ai dit dans la semaine, Bayonne joue très bien collectivement, cette équipe fait les choses ensemble. Nous, on a subi et on a accepté. Cinq minutes, puis dix, quinze, jusqu’à quarante. L’addition, au final, c’est 29-10. Encore heureux qu’on ait réagi en deuxième mi-temps. Mais comme j’ai dit aux joueurs, lundi, quand on va se retrouver, on va regarder la première mi-temps, à partir de la cinquième minute. La deuxième, franchement, j’en ai rien à cirer.

Est-ce un problème de caractère ?

Ne commencez pas à dire que c’est un manque de caractère. Nous avons gagné des matchs au cours desquels nous avons défendu la ligne pendant vingt-cinq minutes. Ce n’est pas, du tout, un manque de caractère. On avait des certitudes, on attaque le match, on fait cinq bonnes minutes et on tombe sur des mecs qui veulent gagner et qui jouent collectif. Même si en deuxième mi-temps, il y a eu une réaction collective, ce n’est pas un problème de caractère. Je pense que c’est surtout un problème d’investissement. Même si c’était un match en retard, nous avons brûlé une cartouche. Même si je n’aime pas perdre, quand on perd, j’aime que ce soit en ayant mis, au moins, le minimum. On ne l’a pas mis sur les quarante premières minutes. Bayonne mérite sa victoire, elle est logique. Ça aurait même été illogique qu’on gagne, sur un coup de dé à la fin.

Vous avez reçu trois cartons jaunes…

Ça, je n’aime pas. Mais quand vous n’avez pas envie de plaquer, vous plaquez haut. Comme en première mi-temps, on a fait semblant de plaquer, on s’expose. Quand on joue trente minutes, à 14, contre Bayonne qui a un état d’esprit admirable, on se fragilise.

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