Clermont : Une bonne piqure de rappel

  • Top 14 - ASM Clermont - Peceli Yato
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TOP 14 - Les Clermontois se sont inclinés ce samedi à Lyon (41-30), alors qu’ils menaient à 5 minutes de la fin. Et repartent finalement sans le moindre point de bonus, de quoi faire rager du côté de l’ASM, et de rappeler que rien n’est acquis dans cette course à la qualification.

Entre une première période de l’aveu général manquée, et une seconde période à 14 et même un moment à 13 qui voit l’ASM revenir puis prendre les devants, il y avait un scénario de match qui pouvait permettre de ramener quelque chose de Lyon, malgré les difficultés. Cela aurait été une manière de faire du bien à confiance et c’est justement l’inverse qui s’est produit dans les rangs auvergnats. "On est capable de faire des efforts énormes et de revenir pour passer devant à moins de 10 minutes de la fin, mais de la même manière, on est capable, sur des détails et des choses basiques, de se mettre tout seul le feu, pestait Franck Azéma. On est en position de gagner le match mais finalement on ne ramène rien", poursuivait-il à l’issue de la rencontre, la faute à ces deux essais du LOU, encaissés aux 75e et 80e minutes.

On doit avoir cette exigence dans notre jeu sinon il n’y a pas d’intérêt à aller plus loin

Ce qui fait d’autant plus rager Franck Azéma, "c’est de ne pas avoir cette évolution et cette constance en avant qui est nécessaire à cette période. On ne va avoir que des matchs de cette intensité-là. J’ai dit aux joueurs que ce n’était pas quelque chose qui s’achète mais quelque chose qui se construit. Il faut trouver comment être consistant et rester dans le processus pour avoir un repère commun, tout le temps. (…) On doit avoir cette exigence dans notre jeu, sinon il n’y a pas d’intérêt à aller plus loin." Des mots forts en guise de sérieuse piqure de rappel, alors que les visages fermés et les mines déconfites étaient perceptibles dans les travées de Gerland. Pour autant, le discours est honnête, et le diagnostic clairement posé sur ce mal constaté à Lyon.

Un scénario déjà vécu, un calendrier dantesque

Un mal qui n’est pas nouveau, comme le rappelait Morgan Parra. "Ce scénario, je le connais un peu… À Montpellier, on était dans la même situation, on devait repartir avec au moins 1 point et on était reparti avec 0. On doit être des tueurs, et on ne tue pas le match. La vérité est là." Pour le demi de mêlée, dont l’entrée à la mi-temps a fait énormément de bien à l’ASM, "le plus embêtant c’est que les choses les plus simples, on ne les fait pas bien, mais les choses compliquées, on les réussies." Constat partagé par Arthur Iturria, qui estimait que le groupe "ne peut s’en prendre qu’à lui-même car je pense que le match est largement à notre portée si on est un minimum concentré." Surtout, pour le troisième ligne, "il faut arrêter de dire les choses, maintenant il faut les faire. Je suis frustré. Du 1 au 23, on est passé à côté."

Les échéances à venir pour les Auvergnats, avec d’abord ce derby contre Brive la semaine prochaine, puis ces quatre matchs face à des concurrents directs à la qualification, seront à double tranchant. En plus d’être des révélateurs, ils peuvent permettre de retrouver la confiance avant la phase finale si l’enchainement est réussi. "Ce sont les plus beaux matchs à jouer, confiait Arthur Iturria. Ils seront très importants pour se qualifier et ça ne peut que nous faire engranger de la confiance. Même si aujourd’hui (contre Lyon), ce n’est pas le cas. Je ne dis pas que l’on s’est mis la tête à l’envers, mais il faut remettre les pieds sur terre", et démontrer que Clermont a bel et bien sa place dans le club des 6, et que ce n’est pas pour y faire de la figuration mais bel et bien pour y jouer quelque chose jusqu’à la fin juin.

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