Cancoriet : "Le CO c’est toujours solide. Il va falloir être là dans le combat"

Par Rugbyrama
  • Judicael Cancoriet - Clermont
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TOP 14 - Le troisième-ligne de l’ASM, qui a retrouvé une place de titulaire lors des deux derniers matches, s’attend à un match âpre contre Castres vendredi soir. Comme ses coéquipiers, le flanker international veut repartir de l’avant après ces deux weekends sans compétition.

Après le match contre le LOU prévu le 15 novembre, vous deviez avoir une semaine de repos. Le match a été reporté deux fois. Est-ce que cela a perturbé vos plans ?

Nous avons attendu et espéré que ce match contre Lyon se joue la semaine d’après, qu’il pourrait y avoir un report. C’est vrai que nous avions commencé le début d’une semaine d’entraînement classique pour rejouer ce match le weekend dernier. Franck et le staff ont toujours été très réactifs. On a donc été au repos et nous avons repris ce dimanche. C’est frustrant oui mais cette saison, il faut s’attendre un peu à ce cas de figure. Il faut s’y préparer mentalement et se préparer au mieux malgré tout au niveau de notre rugby.

Cette incertitude autour de ce match a-t-elle coupé les jambes des joueurs ?

Nous avons pu déconnecter un peu même si on ne peut pas partir loin en ce moment. Nous avons soufflé mentalement et physiquement. Nous sommes restés en famille et dimanche matin on a tous eu beaucoup de plaisir à se retrouver à l’entraînement. Il va falloir bien se préparer car ce sera compliqué vendredi soir. J’espère que non, que cette période ne nous aura pas coupé les jambes. Après la défaite à La Rochelle, nous n’avons pas eu ce match contre le LOU pour nous rattraper. Mais depuis la reprise, je sens bien le groupe, nous faisons de bonnes séances. Quand tu joues Castres, il faut te préparer au mieux et là tout le monde est appliqué. Il y a beaucoup de concentration et c’est plaisant.

Castres risque d’être revanchard après sa défaite d’un point contre l’UBB. Malgré cela, comme en atteste son nul à Toulouse, c’est une formation qui a l’air d’aller mieux…

Castres, cela reste toujours un rugby solide devant comme derrière, avec beaucoup de combat. Ils perdent de peu contre Bordeaux mais dans l’engagement ils étaient bien présents. Les Castrais sont compliqués à jouer et il va falloir être là dans le combat.

Depuis la reprise, je sens bien le groupe. Quand tu joues Castres, il faut te préparer au mieux et là tout le monde est appliqué. Il y a beaucoup de concentration et c’est plaisant

Notamment dans le secteur de la troisième-ligne avec des adversaires "pénibles" ?

Castres a une troisième-ligne très complémentaire avec Babillot qui est un très bon gratteur, Delaporte et Vaipulu qui est un gros porteur de ballon. C’est vaillant. Je le répète, cela reste une grosse équipe. C’est un déplacement délicat nous le savons. Pierre Fabre, c’est une forteresse. Ce n’est pas simple d’y gagner. Il faudra être prêt à ce combat.

Le Stade français et l’UBB ont gagné ici cette saison, le Racing a pris le bonus défensif… Il y a un coup à faire ?

Chaque match que nous jouons, c’est pour le gagner. Mais pour cela il faut mettre les ingrédients et rester dans notre plan de jeu. A La Rochelle, nous sommes restés soudés de bout en bout, nous ne nous sommes pas lâchés. Il faut conserver cet état d’esprit dans le combat tout en jouant nos ballons avec de la vitesse. C’est quand même l’ADN de l’ASM.

Vous avez perdu votre place de leader après la défaite contre La Rochelle. Mais vous avez deux matches en retard. Vous êtes à 7 points des Rochelais mais derrière, ça pousse !

Oui, nous savons que nous avons deux matches en réserve mais il ne faut pas se louper. Mais avec cette situation particulière, on ne se prend pas la tête. Nous ferons les comptes après. Chaque match est compliqué mais on reste fixé sur notre jeu. Il faut continuer sur notre dynamique, se rassurer sur notre défense et nos acquis depuis le début de saison. Il faut continuer ce travail, nous sommes en reconstruction avec un groupe qui a changé. Cela se fait petit à petit. Il y a des jeunes et des nouveaux mais la mayonnaise prend bien avec des recrues qui donnent l’impression d’être là depuis longtemps. Nous avons tous l’envie de gagner.

Ce sont les choix du coach, je continuer à bosser. Les saisons s’enchaînent, elles sont longues et nous avons la chance à l’ASM d’avoir de très bons joueurs. La concurrence est rude.

Après ces deux journées de Top 14, il y aura la Champions Cup. Ces deux matches vous servent-ils aussi à monter en puissance avant d’aller à Bristol ?

Cette année, la Coupe d’Europe arrive assez tard dans la saison. Mais d’habitude, quand nous rentrons dans cette compétition, le niveau d’exigence est multiplié par deux. Bien sûr, le championnat doit nous servir pour nous préparer aussi et rentrer dans cette Champions Cup de la meilleure des façons. A l’ASM on le sait, l’Europe c’est encore plus relevé.

Personnellement, vous avez débuté la saison contre Toulouse puis joué le quart de Champions Cup en tant que titulaire avant de retrouver ce statut plus d’un mois après contre Brive et La Rochelle. Pourquoi ?

Ce sont les choix du coach, je continuer à bosser. Les saisons s’enchaînent, elles sont longues et nous avons la chance à l’ASM d’avoir de très bons joueurs. Nous sommes un gros club du Top 14 et c’est normal d’avoir un bel effectif. La concurrence est rude. Je me sens bien après ces périodes de coupures et cela fait du bien à tout le monde physiquement d’enchaîner normalement. Personne n’a la prétention de jouer tous les matches de la saison. Il y a du turn-over donc il faut prendre le maximum de plaisir sur le terrain. Je suis très content d’être ici. C’est difficile de cracher dans la soupe. Je me sens vraiment bien dans cette équipe et avec mes coéquipiers on a tous le sourire quand on arrive aux entraînements le matin. Je suis en contrat jusqu’en 2023 et depuis six ans, j’ai grandi, je me suis construit ici.

Jean-Pascal Barraque, Sébastien Bézy et Alivereti Raka ont été appelé par le staff du XV de France. Il n’y avait plus trop de Clermontois ces derniers temps. Cela fait plaisir au groupe ?

C’est toujours un objectif dans la tête de chaque joueur car c’est un moment important dans une carrière. Pour ne parler que de Jean-Pascal, c’est logique car il a fait du bon boulot, de belles performances. Nous sommes très heureux pour lui-même s’il va nous manquer (rires). J’espère qu’il va jouer avec les Bleus, c’est tout ce que je lui souhaite.

Personnellement, cela donne envie d’y retourner ?

Il y a d’abord des choses à montrer et à faire en club, c’est la condition première. Des choix sont faits et il faut continuer à bosser pour y revenir un jour peut-être. Cela reste dans un coin de ma tête.

Pour finir, aller à Castres, c’est toujours un long déplacement. Comment ça se passe avec le reste du groupe ?

Oui c’est long avec le bus mais nous partons la veille. Et nous avons notre petit rituel : on regarde toujours un film ensemble puis chacun fait ce qu’il veut après. Certains dorment, d’autres jouent aux cartes au fond du bus… C’est Paul (Jedrasiak) qui met le DVD. On regarde toujours le même : La Vérité si je mens. Le premier… Mais vu le trajet, on pourra en regarder plusieurs…

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