Bayonne : le regain de forme de Lafage

Par Rugbyrama
  • Top 14 - Maxime Lafage (Bayonne).
    Top 14 - Maxime Lafage (Bayonne).
Publié le Mis à jour
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TOP 14 - Les basques ont un petit matelas de sécurité de sept points. Mais leur sera interdit de s’endormir s’ils veulent éloigner leurs rivaux du jour.

La question de l’absence d’Antoine Hastoy, le meneur de jeu palois est sur toutes les lèvres. Elle ferait presque passer sous silence le retour en pleine lumière de l’ouvreur bayonnais Maxime Lafage. Face au Racing et auparavant face à Agen, il s’est montré tout à son avantage, ballon en mains, maître de l’attaque, solide en défense. Boudé par La Rochelle, il était arrivé sur les bords de la Nive, voici près d’un an, en cours d’exercice, pour donner des couleurs à ce poste. Une saison tronquée en raison de la Covid, ne lui avait pas permis de donner sa pleine mesure. Cette saison, il a également joué de malchance. Une luxation du coude le prive des six premiers matchs. Alors qu’il retrouve les terrains pour sept matchs, une côte fracturée le freine encore dans sa progression. Il sera absent pendant plus d’un mois, en février-mars. Le voici donc aujourd’hui installé en animateur de l’attaque bayonnaise. Épanoui. Un moment attendu depuis trop longtemps qui coïncide avec le retour en forme de l’aviron pour une fin de saison palpitante, à vivre intensément.

"Je n’ai pas été épargné cette saison, appuie-t-il. C’était un peu compliqué pour moi. Mais j’ai toujours tout donné, chaque jour, pour pouvoir revenir au plus haut niveau. J’adore avoir cette responsabilité de l’équipe que ce soit en attaque, en défense, dans les mauvais moments, dans les bons moments. Je suis très excité d’être sur le terrain, de pouvoir m’exprimer, de faire s’exprimer mes potes à côté. Et très excité d’arriver à ce match de Pau !"

Pau ! L’un des sommets de la saison ! Important, crucial, dramatique, mais davantage pour les Béarnais que pour les Basques. La Section, avec ses sept points de retard, n’a pas droit à l’erreur au risque de laisser filer l’Aviron au large. "Ce match ne nous assurera pas le maintien, développe le demi d’ouverture, mais il pourra nous permettre de respirer, de voir cette fin de saison plus tranquillement. Mais ça va passer par un très très gros match." Un avis que tempèrent certains de ses coéquipiers. Mariano Galarza, par exemple, est plus réservé. "Ce match est vraiment important pour la saison. Mais gagnant ou perdant, le résultat ne pèsera pas beaucoup car il y aura encore cinq matchs à jouer, 25 points à prendre… Certes, la victoire nous donnera de l’air mais rien ne sera fini ! Il faut prendre les six matchs restants comme des finales." Ou des barrages…

La clé du succès pour les avants

Les Bayonnais savent que la clé du succès ou de la résistance sera détenue par les avants. "Comme tous les matchs, lâche le deuxième ligne argentin dans un large sourire. Mais particulièrement celui-là ! Leur pack met l’équipe dans l’avancée. C’est sûr que si on gagne la très belle bataille qui s’annonce devant, on aura la possibilité de l’emporter." Avis cette fois totalement partagé par Maxime Lafage : "Ils misent beaucoup sur leurs cellules d’avants, avec des trois-quarts qui jouent autour. Il leur a manqué de scorer pour gagner des matchs à l’extérieur mais tous leurs matchs sont accrochés. Il va falloir qu’on fasse un match complet surtout en défense comme on l’a fait contre le Racing pour pouvoir les faire douter d’entrée."

Et faire bégayer l’histoire récente des deux clubs en Top 14. Depuis son retour dans l’élite la saison dernière, l’Aviron s’est incliné deux fois face à la Section, et à Jean-Dauger. L’an passé (3-9) et lors du match aller en janvier dernier (22-23). Une rencontre à oublier. Les Basques sortaient d’une période sans jouer à cause de la situation sanitaire. "Depuis, on s’est remis en marche avant", dixit Joël Rey, fin connaisseur des deux clubs.

Et un match ne ressemble à nul autre ! Surtout celui-là !

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