Band of brothers in Toulouse

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TOP 14 - Avec les Arnold, les Marchand et les Ntamack, ce ne sont pas moins de trois fratries réunies sous la bannière toulousaine. Avec des avantages naturels parfois et quelques soucis de concurrence aussi, ces six-là donnent le meilleur d’eux-mêmes.

Le rugby a l’habitude des histoires de familles. Les "fils de" sont légion et les frères jouant sous les mêmes couleurs nombreux. Des Boniface aux Spanghero, en passant par les Camberabero ou Lièvremont, les exemples jalonnent l’histoire de ce sport de transmission. Cette saison dans l’effectif des Rouge et Noir, ce ne sont pas moins de trois "bandes de frères" qui en garnissent les rangs donc.

Dans l’ordre alphabétique et par respect de taille aussi, on trouve les deuxième-lignes et jumeaux australiens, les Arnold. Richie (30 ans, 2m08, 125kg et 31 matches avec Toulouse) et Rory (30 ans, 2m08, 120kg, 26 capes et 21 matches avec Toulouse) sont à nouveau réunis en club, comme lors de la saison 2017-2018 aux Brumbies en Australie. Eloignés des leurs, les deux double-mètres sont un repère l’un pour l’autre. C’est Richie qui a débarqué le premier en 2019 avant de repartir une fois le Brennus gagné, Rory arrivant la saison suivante avant que Richie ne le rejoigne en 2020. Vous suivez ? "C'est génial d'avoir de la famille auprès de soi, qui plus est son jumeau avec qui la relation est fusionnelle, explique Richie. Même si on n’habite pas ensemble, on se voit à l’entraînement et on s'appelle tous les jours, sans compter les journées de repos passées ensemble. Cela n’empêche pas les disputes, même sur le terrain." Aïe. Autre moindre souci, mais cette fois-ci pour leurs coéquipiers et coaches : les reconnaître. Sofiane Guitoune a "encore un peu de mal parfois", rigole-t-il.

Baille : "Ils sont unis comme jamais"

Aux Brumbies, ils n’avaient disputé qu’une seule rencontre ensemble. Est-ce que les deux inséparables aux profils similaires de deuxième-lignes longilignes, dur au mal et plutôt au poste 4 ont joué ensemble avec le maillot haut-garonnais ? Hormis les matches amicaux, dix petites minutes à Clermont en début de saison avant un carton rouge attribué à Richie qui a vu Rory ensuite se blesser longuement à l’épaule. Ne revenant que contre Pau dernièrement, il a évidemment remplacé en cours de match… son frère. Les photographes sont aux aguets pour le cliché tant attendu des deux "fratés" jouant ensemble.

Toujours pour ce qui est du pack, le poste de talonneur met en concurrence les deux frères Marchand : Guillaume (22 ans, 1m83, 102kg, 8 capes U20 et 40 matches avec Toulouse) et Julien (25 ans, 1m81, 108kg, 12 capes et 126 matches avec Toulouse). Ce dernier, aîné et capitaine toulousain tient son avance avec l’âge quand on promet un tout aussi bel avenir à son cadet. Souvent en cours de match, un (frère) talonneur remplace l’autre, en plus de Mauvaka et Cramont dans la rotation. Forcément, la communication et la compréhension innées sont des aspects positifs quand on ne sait, à long terme, ce que la concurrence peut produire comme effets. Pour bien les connaître en tant qu’ami très proche, le pilier Cyril Baille évoque deux frères "unis comme jamais. D’ailleurs, dans toute leur famille, ils sont très proches. Ce sont de super personnes auprès desquelles j’aime évoluer."

Théo Ntamack, dernier arrivé

Enfin, avec un ouvreur, centre et buteur (Romain, 21 ans, 1m86, 84kg, 18 capes et 57 matches avec Toulouse) et un troisième-ligne (Théo, 18 ans, 1m91 et 103kg), la fratrie Ntamack fait le bonheur de papa (Emile), par ailleurs manager de la formation au club. Le tout enfin sans concurrence ! "C’est drôle de retrouver mon petit frère dans le groupe pro, évoque Romain, N°10 des Bleus par ailleurs. Tout ça me rappelle nos débuts à la maison. Maintenant, il me tarde notre premier match ensemble en club. Ce devrait être émouvant." Sachant que Théo a aussi été appelé dans le groupe France U20, l’avenir international pourrait aussi être prometteur.

L’entraîneur des avants Jean Bouilhou opte pour la touche d’humour quant à cette situation avec ces six frères dans son effectif. "On dit souvent que les membres d’une équipe doivent jouer comme s’ils étaient des frères. Pour le coup, eux le sont et on a un temps d’avance. Plus sérieusement, avoir des relations aussi puissantes entre joueurs au sein d’un club, c’est une force et ils vivent plutôt bien la chose. La concurrence est ultra saine car ils ne veulent pas se prendre la place mais donner le maximum pour le club." Un club plutôt heureux de ces histoires de familles.

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