Agen, une saison en enfer

Par Rugbyrama
  • Top 14 - Giorgi Tetrashvili (Agen)
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TOP 14 - Les blessures en cascade, une préparation tronquée par la pandémie, une bagarre entre joueurs, un changement d'entraîneur, des mises à pied... Agen, lanterne rouge du Top 14, vit une saison catastrophe et court toujours après sa première victoire de la saison.

Quinze matches, quinze défaites, deux malheureux points au classement, 188 points marqués contre 570 encaissés. Le SUA vit pour l'instant la pire saison de son histoire: un seizième revers samedi face au douzième, Montpellier (17h45), enverrait le club agenais dans le livre Guinness des records, effaçant des tablettes l'Usap qui avait dû au cours de la saison 2018/19 attendre la 16e journée pour enfin s'imposer face à... Montpellier (28-10) ! Ce fut un des deux seuls succès de la saison pour les Catalans, relégués sans surprise en Pro D2.

Le SUA 2020/21 ne se fait pas vraiment d'illusion non plus. "On se projette plutôt sur la saison prochaine. Celle-ci, c'est une saison blanche, qui a très mal commencé puisqu'on était la premier club à être atteint par le Covid. Pendant plus de quinze jours, fin juillet, on n'a pas pu se préparer normalement. On a été obligés de stopper complètement notre préparation. Ce n'est pas l'unique raison de notre échec mais ça n'a pas favorisé notre début de championnat", a expliqué le président Jean-François Fonteneau à l'AFP.

Défaites retentissantes

La suite ? Des défaites cuisantes (71-5 contre Bordeaux-Bègles, 63-18 et 59-0 face à Toulouse, 45-10 devant le Racing 92...) mais aussi seize cartons jaunes, deux rouges et la démission flagrante de certains joueurs. "Je mentirais si je disais qu'on n'est pas tous très déçus et très frustrés. Ca a été une saison difficile", a ainsi regretté l'ancien international irlandais Noel Reid.

"On a eu pas de mal de blessés chez des joueurs importants, un changement de staff assez tôt dans la saison... Il y a eu des perturbations mais ce ne sont pas des excuses: l'équipe, en général, n'est pas tout à fait au niveau du Top 14", a également jaugé l'ouvreur arrivé cet été en provenance de Leicester. Plus petit budget du championnat, le club huit fois champion de France est ainsi enfermé dans une spirale négative, qui a culminé mi-décembre par une bagarre dans un aéroport entre deux joueurs alcoolisés au retour d'un match de Challenge européen. Les deux joueurs incriminés ont été mis à pied mais la femme de l'un d'entre eux, le talonneur Paul Ngauamo, n'attend même pas le verdict et met en vente, sur Facebook, les maillots de son mari.

Un an de disette

Quelques semaines plus tard, la recrue phare, l'ailier anglais Gabriel Ibitoye, est libérée. "C'est souvent la vie des clubs sauf que, nous concernant, toutes ces choses ont été révélées au grand jour. Quand tout va bien dans un club, ce sont des situations moins marquées. Mais il y a toujours des situations un peu tendues, c'est la vie de groupe... là, tout a été mis en lumière. Et les choses se sont accumulées", raconte encore Fonteneau. L'arrivée en novembre de Régis Sonnes, ancien adjoint d'Ugo Mola à Toulouse, n'a pas changé grand chose au niveau des résultats. La série noire se poursuit et le SUA n'a plus gagné depuis le 22 février 2020 à Brive (30-16).

Près d'un an sans goûter à la victoire, "ce n'est pas agréable", peste Fonteneau, "mais on a d'autres enjeux, d'autres ambitions aujourd'hui... On est en train de lancer notre nouveau stade, notre nouveau centre de performance. On est passés à autre chose. Ce n'est pas très agréable mais le but est de terminer correctement, que les joueurs, pour ceux qui vont rester, puissent se préparer correctement pour la saison prochaine", promet le président du SUA. Pour Agen, demain, c'est encore loin.

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