Antoine Burban (Paris) : "On entend des choses. Ça nous fait mal... mais c’est totalement mérité"

  • Top 14 - Antoine Burban (Stade français) contre Pau
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  • Top 14 - Stade fançais - Burban, Gabrillagues, Mescht
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Publié le Mis à jour
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TOP 14 - Lanterne rouge du Top 14, avec une seule victoire, le Stade Français Paris est plus que jamais sous pression au moment de recevoir l’ASM Clermont Auvergne (dimanche, 21h05). Les Soldats Roses parviendront-ils à échapper à une nouvelle saison tourmentée ?

Les chiffres font mal. Une maigre victoire pour 140 points encaissés et une quatorzième place pas vraiment conforme aux objectifs du Docteur Wild. Après cinq journées de championnat, le Stade Français Paris est en grande difficulté. Si les Rochelais, finalistes du Top 14 et de la Coupe d’Europe, ne sont pas beaucoup mieux avec leur treizième place, la formation parisienne semble elle engagée dans une nouvelle saison galère. Sauvés par la Covid-19 il y a dix-huit mois, qualifiés miraculeusement en phases finales du Top 14 en juin dernier, après de long mois tortueux, les Soldats Roses sont encore et toujours rattrapés par leur fébrilité.

On peut vite rentrer dans un état d’urgence
Top 14 - Stade fançais - Burban, Gabrillagues, Mescht
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La victoire, à Jean-Bouin, contre le Castres Olympique (34-10) avait ouvert une petite fenêtre d’espoir. Mais la défaite, à Brive (19-12), a très vite rappelé les limites actuelles de la formation de Gonzalo Quesada. "Il va falloir faire le dos rond. Il faut qu'on se resserre et ne surtout pas se tirer des balles entre nous. Aujourd'hui, on mérite notre place", confiait à l’issue du match, en terre corrézienne, le demi de mêlée Arthur Coville. Un constat d’une grande lucidité mais un brin inquiétant. "On n’arrive pas à être sur la même dynamique que la fin de saison dernière. On discute, on travaille dur, on espère… on se doit de faire un gros match contre Clermont pour remonter la pente", lance le troisième-ligne Antoine Burban.

Laumape ? S’il jouait à Toulouse, il serait peut-être meilleur…

Pour l’heure, les recrues parisiennes sont transparentes. À commencer par le trois-quarts centre all black Nemani Laumape dont les courses sont loin d’être aussi tranchantes qu’à sa grande heure des Hurricanes. "Laumape ? S’il jouait à Toulouse, il serait peut-être meilleur. Là, il joue dans une équipe qui est dernière du Top 14. Il s’adapte, il n’y a aucun souci avec lui. On essaye de faire en sorte qu’il se sente à l’aise dans le système de jeu", explique l’entraîneur des trois-quarts Julien Arias tout en se voulant rassurant sur l’état d’esprit du groupe. "Les mecs sont touchés. La situation ne leur convient pas. Ils n‘acceptent pas l’échec. Mais ils ne sont pas abattus. Ils sont plutôt en colère. Il faut relever la tête tous ensemble", insiste-t-il. Le collectif parisien devra éviter de se déliter en l’absence du capitaine Paul Alo-Emile (suspension de quatre semaines) et du deuxième-ligne Yoann Maestri (éloigné des terrains plusieurs mois en raison d’une blessure au biceps).

Quand tu es dernier, que les résultats ne sont pas là, le plaisir est compliqué à trouver

Comment les Parisiens parviennent-ils à garder le cap ? Comment font-ils pour ne pas tomber dans la sinistrose d’une saison plombée dès le départ ? Arrivent-ils à préserver leurs motivations intactes alors que les années se suivent et se ressemblent ? "Il faut relancer la machine, prendre du plaisir, remettre un état d’esprit positif, faire du rugby. Quand tu es dernier, que les résultats ne sont pas là, le plaisir est compliqué à trouver. Il faut remettre les choses à l’endroit et le plaisir viendra", assure Antoine Burban. Et d’ajouter : "On sait qu’on ne peut plus faire de faux pas à domicile. Mais un match ne suffira pas à être un déclic. On peut vite rentrer dans un état d’urgence."

Alors que Gonzalo Quesada assurait le 19 septembre dernier que "le Stade Français n’est pas en crise", le technicien argentin a-t-il toujours la même conviction ? Le mal est-il plus profond ? Le staff survivra-t-il à une nouvelle défaite ? "On entend des choses. Ça nous fait mal… mais c’est totalement mérité", confie Burban, visiblement affecté par la situation du club. Oui, le Stade Français est bien dos au mur.

? « C'est loin d'être fini »

Avant le #SFPASM de ce dimanche, retour sur la conférence de presse avec J. Arias et A. Burban ⤵️ pic.twitter.com/zqFWkbTNqw

— Stade Français Paris (@SFParisRugby) October 8, 2021
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