Garbajosa : "J’ai adoré mon passage à La Rochelle, mais j’ai désormais fermé le chapitre"

  • Xavier Garbajosa entraineur du MHR
    Xavier Garbajosa entraineur du MHR
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TOP 14 - Montpellier en déplacement à La Rochelle samedi, les Héraultais tenteront de décrocher leur premier succès à l'extérieur cette saison, pour rester dans le Top 6 avant la trêve internationale. Le manager, retrouve lui pour la première fois à Deflandre, son ancien club où il a passé cinq saisons.

Rugbyrama : Fabien Galthié a finalement conservé à Nice, vos cinq joueurs (Willemse, Bouthier, Vincent, Haouas et Ngandebe) retenus avec le XV de France...

Xavier Garbajosa : Je suis d’abord content pour eux, parce qu’ils sont tous nouveaux hormis Paul (Willemse, Ndlr), C’est intéressant d’avoir des joueurs sélectionnés car ça montre la bonne santé du club. Nous, on a un groupe pléthorique donc on va trouver les solutions pour essayer de les remplacer, même si on sait que ce sont des joueurs de haut niveau, mais on est très heureux pour eux et pour le club.

Honnêtement, vous attendiez-vous à ce carton plein ?

X.G : Franchement sur les 5, il y en avait 3 pour lesquels j’étais plutôt convaincu qu’ils allaient rester, à savoir Paul (Willemse) qui est un habitué, Momo (Haouas) après la blessure d’Aldegheri… "Antho" Bouthier qui quand même, depuis le début, progresse de sortie en sortie. Ensuite Gaby (Ngandebe) et Arthur (Vincent), ce sont des jeunes nouveaux, je m’attendais peut-être à ce qu’ils goûtent à ce qu’est l’environnement de l’équipe de France et les récupérer ensuite. Je suis très heureux qu’ils soient restés, je ne l’avais pas prévu comme ça mais c’est bien (sourire).

Heureusement que la Géorgie ne vous a pas appelé pour garder les quatre Montpelliérains sélectionnés…

X.G: Ils sont partis lundi, la voiture lourde, puisqu’ils étaient quatre. On ne les a pas eus pendant trois jours. Ca a été une semaine particulière à gérer dans la planification parce qu’on a vraiment commencé à s’entraîner aujourd’hui (jeudi) vu que l’on a joué dimanche et que lundi c’était "off". Mardi on était à 48 heures du match avec des organismes un peu fatigués, surtout qu’il y a eu un temps de jeu effectif assez important, pas les internationaux… On a donc essayé de faire une bonne séance aujourd’hui, ce qui a été le cas.

Vous jouez à La Rochelle samedi, contre votre ancien club ou vous avez passé cinq ans. Dans quel état d’esprit êtes-vous ?

X.G : L’état d’esprit est plutôt enthousiaste de retrouver La Rochelle. J’ai passé cinq formidables années. C’est là où je me suis fait les armes. C’est le club qui m’a donné la chance d’être là où je suis aujourd’hui parce que c’est eux qui m’ont tendu la main, à savoir le président Vincent Merling que je remercie. J’ai vu aussi l’évolution d’un club qui venait de Pro D2 qui a réussi à se structurer pour pouvoir se maintenir au plus haut niveau et performer. Je reviens donc avec beaucoup d’enthousiasme à La Rochelle parce que ça reste un épisode de ma vie important. Puis franchement, j’y ai laissé pas mal de bons souvenirs, et c’est un plaisir d’y revenir. Mais maintenant je suis Montpelliérain avec toute l’ambition que cela demande en terme d’objectifs. Ca reste un match de rugby. J’ai adoré mon passage à La Rochelle, j’ai désormais fermé le chapitre.

Après les avoir dominés au GGL Stadium lors du match aller (30-16), ça compterait pour vous personnellement, de les battre à Marcel-Deflandre ?

X.G : Les vrais régionaux de l’étape sont "Jean-Ba" (Elissalde) et "Ben" (Paillaugue). Mais je crois qu’il ne faut pas avoir de frustration, de rancoeur, ça ne sert à rien ça, ça ne fait pas avancer ça. Encore une fois, je vous le dire sincèrement, ce sont eux qui m’ont servi de tremplin, qui m’ont amené là où je suis, m’ont fait confiance. Aujourd’hui, on ne peut plus rester des décennies dans les clubs. C’est fini les carrières à la Guy Novès. On est amenés à bouger, à voir de nouvelles choses, cela nous permet également de nous remettre en considération. C’est important. Mais aujourd’hui, il n’y a pas d’objectif personnel, c’est un objectif collectif, d’équipe. On n’a toujours pas gagné à l’extérieur. J’ai quand même le souvenir du match aller où on en menait pas large, notamment à la pause où l équipe était menée et dominée. C’est une formation qui a aujourd’hui beaucoup progressé, notamment dans son système défensif Une équipe en place, qui fait des choses simples mais qui les maîtrisent. Leurs dernières sorties en Coupe d’Europe en attestent. Ils ont mis 40 points à Pau. Que je sache, si on doit comparer, nous, on n’a toujours pas gagné à l’extérieur cette saison.

Sentez-vous une différence dans leur jeu depuis que vous êtes parti ?

X.G : Heureusement. On a tous des convictions propres. Le fait de changer, c’est d’amener des convictions tout en essayant d’entretenir, de développer ce qui fonctionne en y ajoutant des touches personnelles. Là, défensivement, je vois une équipe qui est agressive, monte fort avec un rideau homogène et haut. La venue aussi de Jules Plisson a apporté une forme d’enthousiasme, lui qui piaffait d’impatience. Il a amené une vraie dynamique positive. Je m attends donc à une très grosse opposition.

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